chapitre 30

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solène.

j'attrape mon plateau, en repensant au faite que je n'avais toujours pas essayé de le rappeler.
j'ai l'impression de revenir des années en arrières. la diététicienne est présente à l'étage de la cafétéria pour garder un œil sur le repas de tout le monde. j'observe la salle en attendant que le garçon devant moi, un basketteur il me semble au vu de sa taille, se sert en salade de tomates. pongistes, handballeurs, nageurs et tant d'autres se mélangent aux tables je trouve ça con que je ne connaisse réellement personne pour me mélanger.

mon frère pousse mon plateau pour que je réagisse. je me sers en salade, en pâtes et soulève mon plateau une fois mon verre posé dessus et les serviettes en papier glissées sous mon assiette.

je suis mon frère tout en observant le lieux que je fréquentais il y'a un peu plus de six ans. je me cogne dans son dos, ne regardant pas devant moi au moment où il s'est arrêté. on reprend notre quête d'une table vide et il finit par poser son plateau tout au bout d'une, près de la vitre qui laisse apercevoir les gouttes de pluies.

je n'attend pas plus pour manger, ignorant les quelques regards qu'on portaient sur nous. c'est vrai, que foutaient les mahé ici ?

- mahé ? qu'est ce que vous foutez là ?

je redresse ma tête en posant ma fourchette et observant celui qui avait posé cette question.

- morel ? rigole jayden. venez vous assoir !

valentin morel se place à côté de moi alors que brice morel s'installe en face son cousin.

- qu'est ce que vous faites là ? demande valentin en glissant un regard vers moi.

les oreilles du groupe de devant sont tendues et je me doute que s'en est de même pour celui de derrière qui ne parle plus du tout depuis l'arrivée des cousins.

- sol est toute seule à venir ici, avoue jayden et cela pique mon cœur un peu plus.

- pourquoi ? demande valentin et je sais que mon frère attend que je réponde.

- je veux être sur place pour les jo, l'appart à mi-temps, c'est relou, j'explique en souriant doucement.

- madame vise les jo ! s'exclame valentin.

- comme tout le monde ici non ? je rigole.

- il parait ouais, il réfléchit.

- je savais pas que vous étiez en internat ! s'exclame finalement mon frère.

- on te l'a pourtant dis, répond brice en attrapant sa fourchette.

- sûrement, j'ai du oublier.

je reprend mon repas en jetant des regard à mon frère qui ne se gênait pas pour discuter avec les deux garçons.
il finit par sortir son téléphone de sa poche et je perçu des vibrations dans sa main.

- je vous la laisse deux minutes ! il sourit.

je lève les yeux en l'air une fois de plus en le regardant s'éloigner jusqu'a la porte qui mène dehors et l'attention se porte sur moi.

- tu connais du monde ici ?

je grimace.

- je vais apprendre à en connaître ?

valentin dodeline de la tête en riant doucement.

- tu nous connais nous au moins !

je sourie en tournant un peu ma tête vers brice. il me sourit gentiment en hochant la tête.

valentin pose sa main sur ma tête.

- par contre je ne me laisse pas faire, je répond en secouant ma tête pour éjecter sa main.

- mouais, y'a mieux.

j'aperçois jayden ouvrir la porte, s'arrêter pour discuter quelques secondes avec des filles et revenir vers nous alors que je finis ma salade.

- c'était qui ? je demande et je sais que les deux garçons écoutent.

- clara, sourit mon frère.

brice lui coince un coup de coude et valentin imite le bruit des oiseaux qui roucoulent.

- vous allez finir ensemble, je souris mettant un peu plus mal à l'aise mon frère. 

- ouais vous bilez pas pour ça, il répond en souriant.

une fois fini de manger, je salue mon frère la première alors que les deux cousins discutent pas loin avec un basketteur et un coureur.

- tu m'appelles si il y a un problème, il sourit.

- on se voit demain de toutes façons, je répond en haussant mes épaules.

il échange une bourrade avec les deux garçons derriere moi et je me tourne pour le voir déguerpir en courant.

- il était pressé, je remarque.

- pressé de retrouver sa chérie.

- m'en parle pas !

- c'est vrai que c'est ta pote, remarque brice.

- tu pourrais lui arranger un coup non ?

- ils se débrouilleront va, je rigole.

j'arrive la première devant la porte de l'internat et on commence à monter les marches pour rejoindre le deuxième palier. le salon collectif est silencieux et anne sort de son bureau placé entre les deux parties du dortoir.

- ravi que tu ai trouvé des amis, elle sourit. ne tardez pas à rentrer.

- on la raccompagne anne, sourit valentin.

- très bien chef !

je souris et sort mes clés de ma veste en cuir noire pour trouver la chambre.

- 348 nous voilà, je souris en insérant les clés.

je me tourne vers brice et valentin qui se chamaillent gentiment. ils me rappellent les garçons.

- c'était cool solène, hésite pas, sourit valentin en me faisant la bise.

- quand il entend «hésite pas» c'est plutôt, «on passe te chercher demain matin à quelle heure ?», rigole brice.

- 8h, je souris en lançant un regard à valentin.

- on te fera découvrir du monde, continue brice en m'adressant un signe de main.

je les salue une dernière fois et me retourne pour rentrer dans ma chambre. je ferme la porte et sors mon téléphone qui vibre.

de : ken

- je peux t'appeler ?

« appel entrant : ken »

 c a r e e r s  II. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant