chapitre 22

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solène.

je suis rentré chez ken, j'ai pris une douche et j'ai préparé à manger avec le peu d'aliments stockés dans les placards. je recouvre les pâtes, pas très recherché, d'un couvercle et m'assois à table, attendant ken. je baille en circulant sur instagram et facebook.

mon téléphone flash et vibre alors qu'un message de jayden s'affiche. je ne prend pas la peine de le lire et met en veille mon téléphone. trouvant le temps beaucoup trop long, je m'en vais m'installer sur le qcanapé et allumer la télé au risque de m'endormir comme une merde.

je crois que j'ai commencé à comater à la fin du journal de vingt heure. et j'ai véritablement lâché à la presque fin du feuilleton du soir. je me cogne le genou dans le nord du canapé et je crois que c'est ce qui me fait me réveiller entièrement.

je jette un coup d'œil à la box tv qui indique 23:56. je soupire en me résumant à manger seule en voyant que ken n'était toujours pas rentré. j'attrape mon portable pour lire le message que jayden m'avait envoyé. je clique dessus et l'observe attentivement cherchant la couille dans le pâté qui pourrait être potentiellement dedans.

de : jay

- je peux passer ?

ça me paraissait trop louche que je mis plusieurs minutes. je finis par lui répondre que oui il pouvait. je ne doutais pas de son éveil à cette heure ci et c'est sans surprise que quelqu'un toque à la porte dix minutes plus tard.

- entre c'est ouvert, je crie de la cuisine.

je remet à chauffer les pâtes avec un peu d'eau et me tourne vers lui.

- hey. comment ça va ?

je le scrute et décrète qu'il est beaucoup trop naturel, fatigué et limite triste.
je viens le prendre dans mes bras car même si il a joué le messager entre mon père et moi c'est mon frère et je l'aime. je déteste qu'il soit triste, qu'il se renferme ça me rappelle son adolescence.

- ca va pas hein ?

je hausse mes épaules en m'écartant de lui.

- tu veux des pâtes ?

il sourit doucement et s'installe à table.

- pourquoi nek n'est pas là ?

je hausse mes épaules à mon tour.

- le studio je suppose.

je remue une dernière fois et lui sert une assiette de pâte. je m'en met aussi et sort le gruyère.

- tu ne veux toujours pas aller en internat ?

je pose ma fourchette que j'allais insérer dans ma bouche.

- tu veux toujours pas me parler de ce qu'il s'est passé ? de où vous êtes partis ?

il mord sa lèvre.

- t'es venu de la part de papa ? parce que si c'est ça tu dégages de suite.

- non non.

- pourquoi tu veux que j'aille la bas ? tu penses comme lui ?

il secoue sa tête.

- papa est têtu et je sais qu'il ne cédera pas, je ne me suis jamais tellement entendu pleinement avec lui. comme un fils incompris et un père égoïste.

je l'écoute attentivement en mâchant doucement.

- je ne veux pas t'obliger mais si tu ne tiens pas avoir ta vie pourrie, crois moi écoute le, il lâche en haussant ses épaules, le regard fixé sur son assiette chaude.

je déglutie doucement.

- je te parle sérieusement solène.

- je ne dis pas le contraire. mais essaye de me comprendre ! il vient de m'ôter mon appartement et il m'oblige à reprendre mes études ainsi que mes nuits à l'internat ! et les garçons dans tout ça ?

- les garçons comprendront. ils vont reprendre leur tournée bientôt de ce que j'ai compris, deux jours c'est ça ? la famille se disloque et j'ai pas envie que tu sois au cœur de tout ça. ça me fait mal de le dire mais papa est comme ça et si tu ne vas pas dans son sens, cela peut très mal se passer, ça m'est arrivé, t'es entrain de le vivre, finn et nelly y auront le droit aussi.

est ce qu'il voulait parler de cette période où il m'a totalement délaissé, gueulé dessus, où je ne reconnaissais pas mon propre frère et où je me suis sentie terriblement seule ?

- qu'est ce que vous avez été faire avec ken dernière fois ? je demande abruptement.

il relève les yeux vers moi et je croise cette douleur énorme dans son regard.
je finis mon assiette et l'observe manger les sourcils froncés.

au moment où il franchis la porte pour partir, il se tourne vers moi et me prend dans ses bras. je l'entend renifler et j'enfonce ma tête un peu plus dans son sweat.

- je t'aime. bonne nuit.

je referme la porte en essuyant mes larmes et m'en vais me coucher directement ne prenant pas la peine de remettre le couvert pour ken qui ne rentrera peut être pas de la nuit.

 c a r e e r s  II. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant