chapitre 21

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solène.

je commence mes échauffements doucement saluant au passage brice et valentin, deux cousins arrivés il y déjà plus de quatre ans, je ne m'entend pas forcément avec brice mais valentin m'a l'air plus aimable et accueillant, quand julien m'interpelle.

je me dirige vers lui, mon père se place à ses côtés et je laisse un minimum de distance entre nous.

- tu viens avec moi solène ? je dois te parler ?

il sait que je ne peux pas refuser, que julien me regarde et sans doute d'autres personnes se demandent pourquoi je n'ai pas fais de câlins à mon père comme à mon habitude.

je le suis, un peu en retrait jusqu'aux vestiaires où je m'assois en silence attendant qu'il commence.

- j'ai réfléchis à une solution.

il tourne sa tête vers moi mais je ne tique pas.

- en tant que manager/

- je ne te veux plus comme manager.

il se tourne vers moi, sans aucune expression et je me demande comment on peut réussir à trouver ressemblance entre moi et cet être si indéchiffrable. et plaçait pourtant toujours un sourire bienveillant sur moi avant.

- tu n'as pas le choix solène.

- j'ai largement le choix, dois-je te rappeler mon âge ?

je me redresse au cours de ma phrase et je sais qu'il ne tardera pas à faire pareil pour avoir l'avantage de la hauteur.

- j'ai entièrement conscience de ce que je suis entrain de te dire, je ne suis pas revenu sur ma décision, je me débrouilles très bien toute seule, coupe l'électricité, l'eau, vend l'appartement, je n'en ai rien à faire. je me débrouillerai toute seule une fois de plus.

- écoute ma proposition !

- tu écoutes ce que je te dis ? je demande en haussant un peu plus le ton.

- je suis ton père tu m'écoutes ! crie t-il.

la porte des vestiaires s'ouvre sur clara et juliette, la première s'installe avec une totale nonchalance alors que la deuxième hésite.

mon père souffle et je m'en vais leur fais la bise. je croise le regard de juliette, me faisant signe de ne pas trop manquer d'irrespect à mon père.

à l'instant où la porte se referme, mon père m'attrape le bras. je me retourne vers lui.

- lache moi, j'ordonne en secouant mon bras.

il ressert sa prise et je fixe ses doigts autour de mon bras avant de m'aider de mon autre main pour enlever la sienne.

- tu devais accepter l'offre de l'internat.

- non.

il hausse ses épaules et je fronce mes sourcils quand il sort du vestiaire sans rien dire de plus.

deux secondes après, mes trois mousquetaires se ramènent et me sautent dans les bras.

- alors ? demande clara.

je m'assois sur le banc, les forçant par mes mouvements à faire de même et j'attrape ma tête de mes mains pour frotter mon visage.

- il reste bloqué. je n'ai pas trop essayé de négocier.

le silence plane et je me met à leur place. que dire qu'en une personne vient de s'embrouiller, avec son père, la personne qui était largement admirable ?

je souffle une fois, deux fois, me redresse et me tourne vers elle.

- je dois pas laisser mon père me gâcher chacune de mes journées.

 c a r e e r s  II. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant