chapitre 88

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ken.

mes pas foulent le sol de la capitale depuis maintenant deux heures sous la flotte qui coule aussi vite et indéfiniment que ma rage, ma tristesse, les r'mords et les r'grets sur les pavés décalés du dix-huitième.

ca me tuait de me dire que solène n'était plus là, qu'elle nous avait lâchée. comme agathe qu'était partie. on se retrouvait encore plus du-per qu'avant et je pouvais m'en vouloir encore longtemps de les avoir fait rentrer toutes les deux dans ma vie.
mon ventre était vide depuis hier matin où j'avais tenté d'avaler mes kellogg's sans les re sortir juste après. je tourne à gauche après avoir inspiré un grand coup pour éviter l'impasse.

personne pour alléger nos peines, tu f'rais quoi à notre place ?
y'a des choses qu'on doit faire seul, personne pourra lécher nos plaies
à notre place, parcourir la ville avec mes chats crevés,
trempé jusqu'aux os sous l'averse, des chats de gouttière.

 c a r e e r s  II. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant