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Alyzabeth pensait que Kamel aurait pu enlever Alice. Cette hypothèse pouvait être tirée par les cheveux, et les autres ne connaissaient pas assez bien Kamel pour penser cela de lui. Ils ne savait pas qu'il était capable du pire. Lorsqu'Alyzabeth sortait avec Kamel, il y avait un fait divers terrible qui s'était produit: une jeune femme assassinée en pleine rue. Il n'y avait aucun témoin. Alyzabeth avait appris par la suite que, le soir du crime, la jeune femme était en compagnie de Kamel. Laissant passé l'énième infidélité qu'il lui avait fait, elle lui avait demandé s'il avait vu quelqu'un qui aurait pu être un potentiel meurtrier. Il lui avait répondu, calmement, avec un sourire glaçant et une fierté dans le regard déstabilisante qu'il l'avait tué parce qu'elle l'avait repoussé. La jeune femme n'avait aucune idée de la manière avec laquelle il avait réussi à fuire aux yeux de la justice, mais il ne devait rien avoir de bon derrière cela. Alors il fallait retrouver Alice et rapidement.
Alyzabeth avait touché juste. Quelques jours plus tôt, Alice s'était réveillée avec une migraine résonnant, et une légère blessure derrière la tête. Elle était dans une pièce sombre, attachée à une chaise. Elle avait vite compris ce qu'il s'était passé.
Juste avant qu'Alyzabeth arriva chez Kamel, celui-ci rendit visite à Alice. Il venait la voir toutes les deux heures environ, pour savoir si elle avait faim, ou soif, ou si elle voulait quoique ce soit. Il voulait qu'elle accepte de sortir avec lui, pas la tuer de faim ou de soif. Cette fois-ci, il était venu avec une lanière en main. Alice n'avait pas la bouche bâillonnée, elle pouvait parler, ou hurler, mais ça ne dérangeait pas Kamel. Il avait le plaisir sadique d'aimer l'entendre appeler du secours. Malheureusement pour elle, aucun son ne parvenait au-dehors de l'appartement. Mais, le soir même, Alyzabeth devait venir, alors Alice ne devait faire aucun bruit... Tout en attachant la lanière à la bouche de la jeune femme, Kamel indiqua:
- J'ai une invitée, ce soir, alors ais l'obligence de fermer ta grande bouche, pour une fois.
Elle aurait aimé se débattre, mais elle était trop ligotée pour cela. Et sa migraine lui reprenait, parfois. Avant que Kamel ne parte, il prit le visage de la jeune rousse dans sa main, lui murmurant:
- Tu finiras par être à moi, comme toutes les autres... Tu verras.
Il la laissa seule. Apparemment, quelqu'un allait venir, alors c'était la seule chance pour Alice de se faire aider. Elle devait trouver une solution.

Intérêt dangereux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant