-11-

80 7 1
                                    

Lorsque la soirée arriva à sa fin, et qu'Alice et Amélie décidèrent de partir, Golan se leva et proposa:
- Je peux vous raccompagner jusqu'à chez vous, si vous voulez.
Alice ne perdit pas de temps pour accepter, et ce fut de même pour Amélie. Le trio laissa donc leurs amis et partirent. Ils déposèrent d'abord Amélie chez elle puis se dirigèrent vers l'immeuble où vivait Alice. Golan et Alice restaient muets. L'un comme l'autre étaient timides, et tous les deux ressentaient pour l'autre un sentiment dont ils ignoraient tout ou presque. Golan brûlait d'envie d'avouer à la jeune rousse que, depuis leur rencontre, il n'avait qu'elle dans son esprit, mais deux problèmes se posaient à lui. Déjà, il était timide et nerveux à l'idée de lui avouer, et il avait peur qu'elle veuille couper tout contact avec lui, mais ce n'était pas le pire. Le pire, c'était Julien. Caché derrière ses blagues et son sourire, ce dernier essayait de se camoufler, mais Golan avait tout compris, et il s'en voudrait d'être cause de souffrance pour son ami. Enfin... Julien était tout de même responsable. Il comprendrait sûrement. Alors Golan, inspirant le courage qu'il avait besoin,  rompit le silence:
- Je peux te dire quelque chose ?
Comme à chaque fois, entendre son doux accent fit sourire Alice. Elle répondit:
- Bien sûr, qu'est-ce qu'il y a ?
Ils étaient arrivés devant l'immeuble de leur destination, alors ils s'arrêtèrent, se tournant l'un face à l'autre. Le néerlandais ne savait pas par où commencer, comment tout dire. Il n'était pas doué pour exprimer ses sentiments par des paroles. C'est d'ailleurs pour ça qu'il aimait la danse: elle permettait de transmettre ses émotions par gestes. Alors il réfléchit rapidement, la peur de ne pas trouver comment exprimer son amour intensifiant sa nervosité. Il finit par prendre la main d'Alice dans les siennes, et y déposa un doux baisé. Alice ne comprenait pas tout. Ses joues rougirent devant le geste tendre de celui qui faisait de plus en plus battre son coeur. Elle sentit ses mains commençaient à trembler, mais elle essayait de les contenir. Pourquoi Golan faisait-il ça !? C'était certain qu'il se moquait d'elle, il n'y avait pas d'autres solutions. Un homme comme lui ne pouvait pas produire de telles gestes tendres pour une fille comme elle, pensait-elle. Elle allait donc se dégager de ses mains et lui dire que ce n'était pas drôle, mais avant qu'elle n'en ait eu le temps, il glissa un de ses bras musclés autour de la taille de la jeune femme et l'attira contre lui. De l'autre main, il releva le menton d'Alice pour plonger ses yeux profonds dans les siens. Elle n'avait plus du tout envie de reculer, et même si elle l'aurait souhaité, elle n'aurait pas pu. Elle était pétrifiée, comme si le temps s'était arrêté, et elle ne voulait pas qu'il se remette en marche. Ses lèvres commencèrent à trembler lorsqu'elle vit la bouche du jeune homme s'approcher de la sienne. Il l'embrassa amoureusement dans la lueur d'un réverbère, sous un ciel chargé d'étoiles côtoyant la lune rayonnante.

Intérêt dangereux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant