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Le surlendemain, c'était un jour sinistre. L'enterrement d'Alyzabeth avait lieu. Il avait lieu un peu tard, par rapport à la date de la mort de la jeune femme, mais c'était sur la demande des parents de la morte. Ils habitaient loin et n'avaient pas pu faire autrement que de venir ce jour-là et pas plus tôt. Bien sûr, tous ses amis étaient venus. Greg n'avait pas prononcé un mot, jusqu'à ce qu'il prenne la parole en publique pour dire un mot sur la défunte, puis il retourna dans son état mutique dans lequel l'avait plongé cette journée. Après l'enterrement, il y avait bien sûr une petite réception. Les parents d'Alyzabeth, pleurant, avaient échangé quelques mots avec Greg, puis ils étaient partis converser avec des amis de longue date de la famille. Alice et Golan, se tenant par la main, en profita pour aller voir leur ami.
- Ça va ? Tu tiens le coup ? demanda la jeune rousse.
Il se contenta de hausser les épaules.
- Ça va aller, tenta de le consoler Golan. Le plus dur est passé.
Ça, Greg le savait. Lorsqu'il avait vu le cercueil s'enfoncer sous terre, il tremblait comme jamais, la gorge nouée et les larmes coulant. Mais ça sera tout aussi compliqué de se lever et vivre sans elle à ses côtés. Amélie vint avec eux pour demander à Alice:
- Alice, il faut que j'aille aux toilettes, tu peux m'accompagner ?
Elle acquiesça et partit avec elle alors que Golan riait, essayant de faire sourire son ami:
- Décidément, les femmes ont toujours besoin d'être à quatorze pour aller aux toilettes !
Un semblant de sourire traversa le visage de Greg sans grande conviction. Il plongea ses mains dans ses poches et, dans sa poche droite, sa main rencontra le petit étui de velours qu'il ne quittait plus. Il la serra dans sa main, n'écoutant plus tellement ce que disait Golan, jusqu'à ce qu'il entende son nom.
- Greg ? Ouhou, Greg, tu m'entends ?
- Pardon, j'étais dans mes pensées.
Golan posa sa main sur l'épaule de son ami. Julien, qui les avait regardé d'un peu plus loin, senti la colère monter en lui. OK, les femmes préféraient Golan. Il avait même réussi à avoir Alice. Et maintenant il était là pour Greg, Greg qui avait toujours eu une relation identique avec Golan et avec Julien. Julien était jaloux. Il ne l'était pas avant, mais la perte d'Alice l'avait rendu ainsi. Alors il s'approcha des deux autres, s'excusant auprès de Florian et Anaïs avec qui il était.
- Tu as déjà Alice, tu veux en plus que Greg ne reste qu'avec toi ?
- De quoi tu parles ? questionna Golan de son accent. Ce n'est pas de ma faute si Alice a bon goût !
Anaïs arriva, ayant vu que Julien était sur les nerfs, et que sa colère se répandait facilement à Golan.
- Les gars, je pense pas que c'est le jour !
Elle prit Greg par le bras et l'entraîna plus loin, laissant les deux autres se fusiller du regard.

Intérêt dangereux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant