RUN [A.G]

CHAPITRE 28

Gabrielle regarde tout autour d'elle. Elle n'aurait jamais imaginé pouvoir faire un stage ici un jour. Elle ne pourra jamais assez remercier son petit ami pour ce qu'il a fait. Inspirant profondément, elle entre, aux côtés de Florian le second du coach, dans la salle de repas destinée aux joueurs et à l'équipe.

Subitement, alors que la salle émettait un brouhaha constant, le silence prit place. Gabrielle, rouge de gêne, baisse la tête. Florian, lui rigole. Les garçons sont tellement surpris de voir une jeune femme de leur âge, qu'ils coupent nette toutes leurs occupations. Au fond, un verre à la main, Antoine lui fait un grand sourire, fière que cette beauté soit à lui.

« - Parfait, comme le silence est bien présent, laissez-moi vous présenter Gabrielle Martinez, elle va m'assister afin que vous vous perfectionniez en rapidité et fluidité. Certains d'entre vous la connaisse déjà, je vous prierais donc de la faire se sentir comme chez elle, prenez chaque conseil qu'elle vous dira tout à l'heure comme l'un des miens. Sur ce, vous pouvez refermer la bouche, c'est une fille, pas une espèce indéterminée. »

Un rire de fond se fait entendre et le jeune homme lui indique d'aller se servir à manger. Timidement, elle se dirige vers le buffet et attrape une assiette de pâte. Alors qu'elle cherche où s'asseoir, elle se demande si elle a le droit de rester avec Antoine ? N'est-ce pas mauvais pour sa concentration ? Le contrat c'était de rester professionnelle, mais elle ne fait rien de mal à manger avec lui, si ?

« - Tu peux aller avec lui, rigole Florian en voyant son regard perdu. Juste, pas de roulage de pelle. »

Gabrielle, rassurée, hoche la tête et se dirige vers la table d'Antoine, Paul et Olivier sont avec lui. Ces têtes connues, la font déstresser et elle mange, tout en rigolant à leur côté.

« - Je suis content que tu sois, souligne Paul Pogba, comme ça tu pourras dire à tout le monde que je suis le plus rapide, il fait un grand sourire.
- Tu m'as l'air bien sûr de toi, pouffe Gaby.
- Surtout que même en ayant arrêté, tu restes plus rapide que lui, s'esclaffe Olivier. »

Blanc. Il pose sa main contre sa bouche en s'excusant. Antoine quant à lui, lui jette un regard noir. Gabrielle, d'abord un peu surprise, fini par lui dire que ce n'est rien. Simplement la vérité. Olivier pince les lèvres avant de se maudire d'avoir dit ça.

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Alors qu'ils sont tous en train de courir, Gabrielle les observe. Elle ne peut les aider qu'à condition qu'elle connaisse leurs faiblesses. Paul Pogba par exemple, il est rapide, c'est vrai, mais ses mouvements ne sont pas fluides. Il perd un temps fou à courir de la sorte. Antoine quant à lui, bien que très tactique n'est pas le plus rapide. On dirait qu'il s'essouffle vite. Peut-être dû à sa blessure. Olivier n'est certainement par le joueur le plus rapide de l'équipe. Sa taille ne l'aide surement pas, mais il faut qu'elle creuse pour trouver ce qui ne va pas...

« - Alors, je suis bien le plus rapide ? Demande Paul.
- Tu es rapide mais tes mouvements ne sont pas assez fluides et ça te ralenti considérablement.
- Et comment on change ça ? »

Gabrielle, surprise de la manière dont réagit le jeune homme, sourit. Dans son club, les critiques des coachs étaient mal vu, bien qu'utiles, elles faisaient autant de mal que de bien puisque les filles dans le même club étaient aussi tes concurrentes. Une critique, bien que constructive, c'était aussi une arme dans les mains de l'ennemie. 

« - Tu me suis ? »

Il hoche la tête et sous les yeux des autres, Gabrielle lui donne de nombreux conseils qu'il prends soin d'appliquer à la lettre. Sous le sourire fier de la jeune femme, à la fin de l'entraînement, Paul à amélioré sa vitesse. De quelques secondes seulement, mais dans un match, chaque seconde compte. 

« - Tu t'occupes de moi demain ? Demande Antoine, un sourire malicieux aux lèvres.
- Tu n'es pas vraiment une priorité, elle rigole.
- OK... Un peu vexant quand même, non ? Il fronce les sourcils.
- Ce que je veux dire c'est que tu n'es pas celui qui à le plus besoin de moi, je suis plus utile avec d'autres pour l'instant. »

Le regard d'Antoine se radouci et ils se dirigent tout les deux vers l'intérieur. Prêts à passer un moment de détente avec le reste de l'équipe avant d'aller au lit.