Aujourd'hui, la séance de kiné se fait à la piscine. Gabrielle voit bien qu'Antoine n'a pas la tête à ça. Il n'arrête pas de faire n'importe quoi et se fait gronder par les médecins. Elle remarque qu'il a le regard absent et que les bleu de ses yeux est bien plus terne que d'habitude.
Alors qu'il réussit à faire un aller retour dans un temps plutôt pas mal, aucun sourire ne s'affiche sur son tendre visage. Gabrielle qui est hors de l'eau à ce moment lui fait un petit signe de la main. Pouce et petit doigt en l'air, elle secoue la main en fronçant le nez.
Attiré par le geste, il la regarde et elle espère pendant quelques secondes, un sourire qui n'apparaît jamais. Elle soupire et se remet à s'entraîner.
Ils ont enfin quelques minutes de pause et elle en profite pour aller le voir. Dans sa jeunesse, elle adorait nagé puis elle avait fini par délaisser ses moments dans l'eau pour ceux passer dans des baskets et sur le sol.
« – Antoine, si tu as besoin de parler, je suis là, tu le sais, pas vrai ? Elle lui lance.
– Je n'arrête pas de penser à Mélanie. Théo aurait mieux fait de ne rien dire.
– Il ne pensait pas à mal, j'en suis sûre, elle répond.– Je m'en fiche. Pour l'instant celui qui en souffre c'est moi ! »
Elle hausse les sourcils surprise. Elle ne le connaissait pas trop mais elle ne reconnaissait plus le jeune footballeur. Depuis quand accusait-il son petit frère pour une souffrance qu'il ressentait ? Certe Théo avait réouvert la blessure mais c'est qu'elle n'était pas bien fermée. Antoine doit avoir encore des choses à régler à ce sujet.
« – Tu ne penses pas ce que tu dis, elle soupire.
– Comment tu peux savoir ? Tu ne me connais pas. »BAM. Il n'a pas tord mais est-il obligé d'être aussi direct ? Où est passé la délicatesse et la douceur de l'attaquant ? Cette partie de lui qu'elle a toujours admiré, elle qui est trop impulsive.
« – Si je t'énerves dit le moi, ne sois pas désagréable comme ça. Je ne suis pas insensible ! »
Elle se retourne et part de l'autre côté du bassin pendant qu'Antoine se mort la lèvre de culpabilité. Il n'aurait pas dû lui parler comme ça, c'est vrai... Mais il a tellement de mal à la voir maintenant qu'il pense à Mélanie. C'est comme voir un fantôme. Le fantôme d'un amour perdu.
Il frappe le sommet de l'eau en râlant. Pourquoi faut-il qu'il perde ses moyens lorsqu'il s'agit d'elle ? Pourquoi ressent-il le besoin d'avoir Gabrielle près de lui ? Pourquoi n'a-t-il pas changé de chambre pour l'éviter ?
Tout simplement, parce qu'elle lui plaît et cela, au delà du fait qu'elle ressemble à son premier amour.
« – Gabrielle ! Il s'exclame. »
La jeune femme se retourne et l'interroge du regard. Il lui fait signe de revenir mais elle secoue la tête et lui tourne le dos avant de sortir de la piscine.
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RUN [A.G]
Fanfiction" - Je suis née pour courir, Antoine, et j'ai peur de ne plus pouvoir le faire... - J'ai peur aussi de ne plus pouvoir faire de foot, mais on est là pour ça. Et puis, on est là l'un pour l'autre." #61 ~ course #522 ~ antoine #410 ~ antoinegriez...