Epilogue.

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   Maman,

je sais que c'est toi qui va trouver ça. Tout ça.

Ce n'est rien. 

J'ai pas vraiment les mots, et personne les aura jamais. Sauf si des gens écrivent des livres sur moi. 

J'étais un fardeau. Même si je suis devenue plus légère que je l'ai jamais été en cinq ans. 

J'en pouvais plus.

J'en pouvais plus.

J'en peux plus.

Je sais que t'as été la seule à me comprendre dans la famille. Pas toujours, mais tu me comprenais. Tu me comprenais de moins en moins.

Mais comprends que j'en peux plus.

Ne dis rien à Charles et Marie. Pas tout de suite. C'est leur anniversaire bientôt. Je veux pas leur gâcher. 

Pierre Bottero écrivait :  "Personne ne quitte jamais totalement les chemins sombres. Les fouler laissent des traces indélébiles, au mieux des cicatrices, au pire des plaies qui jusqu'à la fin resteront ouvertes." j'ai trouvé la phrase tellement jolie que j'en ai pleuré. 

Nous nous reverrons un jour ; et ce jour là, on dansera tous ensembles une dernière valse en foulant les nuages des pieds.

Raphaëlle.

Dernière valse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant