Partie 8

1.7K 93 4
                                    

[MANIE]

J'étais dans les bois, tête baisée. Focalisée sur les brindilles que je devais trouver pour finir ma dernière chaise, pour que tous les Blocards puissent s'asseoir. Je réfléchissais en parlant à voie haute, sans faire attention à ce qui m'entourait. Je connaissais la forêt comme ma poche. J'y ai passé 4 jours, et ça tout le Bloc le sait, même les petits nouveaux. J'entendis un craquement derrière moi. Je ne pris même pas peur tellement j'avais confiance en tout le monde. Les craquements se rapprochaient, je ne me retournais pas. Plus aucuns bruits. Je relevais la tête uniquement quand je trouvas la petite branche qu'il me fallait. Un air victorieux au visage je leva la brindille en l'air, criant : "YES !". 

Je remarqua un Blocard à quelques mètres de moi qui me fixait. Je ne me souvenais pas de son nom. Je ne lui avais jamais parlé. Je décida de remédier à ça :

"-Hey salut ! Je t'avais pas vu arrivé, ça va ? 

-Salut. Très bien. dit-il froidement

-Ok... Bon je vais y aller je dois finir ma chaise pour que le p'tit nouveau puisse s'asseoir pour manger." rigolais-je nerveusement. 

Quand je passa devant lui pour partir il attrapa mon bras en me chuchotant à l'oreille : "Tu n'iras nulle part, jeune fille." Cette phrase me glaça le sang, sans réfléchir je tira mon bras de son emprise et je me mise à courir. Surpris il me lâcha mais me suivit de près. J'étais trop enfoncée dans la forêt pour le semer et rejoindre les autres au réfectoire. Impossible d'appeler à l'aide non plus, ils étaient bien trop loin. Je n'avais plus qu'une solution me cacher. Je me remercie intérieurement d'avoir passer quatre jour à mourir de faim dans cette maudite forêt. Il était sur mes pas. Je ne savais pas où aller. J'étais apeurée. J'étais totalement perdue. Impossible de me repérer.  J'attrapa une branche assez conséquente au sol au passage. Je me plaça derrière un arbre très imposant et je l'attendis. Quand je l'entendis approcher. J'arma mon bras vers le haut. Il fallait que ça fonctionne pour que je puisse le ralentir et m'enfuir. Il était tout près. C'est maintenant ! Je frappa un grand coup, je le toucha au niveau de l'abdomen. Je couru comme si ma vie en dépendait. Ça me rappela le premier jour, une seule différence, aujourd'hui c'était le cas. Je ne savais pas ce qu'il voulait mais ça n'allait pas me plaire ça j'en étais sûre. Et on ne poursuis pas quelqu'un quand on lui veut du bien. Cette pensée me fit ralentir, j'étais bientôt hors de la forêt, plus que quelques mètres. Je sentis un poids s'écrouler sur mes jambes. Je n'avais pas frapper assez fort... Il était désormais sur moi, il cherchait à enlever mon haut. Je me débattais du mieux que je pouvais vraiment. Il réussit à déchirer une partie de mon tee-shirt, il embrassait chaque parcelle de mon corps dénudé. En y laissant une trace à chaque fois. J'avais envie de vomir. Quand j'imaginais la suite des événements je fus tellement en colère et dégoûtée que je le frappas au visage avec une force qui m'était inconnue. Il s'arrêta un instant en me regardant je lui mit un coup de tête mémorable en plein dans le nez. J'avais mal au front, mais je le poussa avec mes jambes pour pouvoir m'en sortir. Il n'était plus sur moi il était désormais en boule par terre à se tenir le nez. Je ne le regarde pas plus longtemps, je me casse à grande vitesse !

J'ai un peu de coté j'ai mal à l'œil, je crois que j'ai un coquard à cause de lui. J'ai mal partout, surtout à mon estime. J'arrive au Bloc, je regarde derrière moi. Il n'est plus là... Je suis sortie d'affaire. Je m'écroule au sol en hurlant que j'ai besoin d'aide. Je vois Alby et Téo courir vers moi l'air effrayé. 

"-Manie ça va ?! Qu'est ce qu'il t'es arrivé ? T'es tombé d'un arbre ?! me demande Alby en panique

-...

-Alby regardes son cou et son ventre, je pense pas qu'elle soit tombée d'un arbre... remarqua Téo... 

-Fais chier... qu'est-ce qu'il s'est passé Manie ? Tu peux tout nous dire." dit calmement Alby en me prenant dans ses bras. 

Je fond en larmes dès que son corps entre en contact avec le mien. Je me sens protégée. Je ne peux pas parler, je ne veux pas l'expliquer, je n'y parviendrais pas. Je veux juste oublier le pire moment de ma vie. Je fermes les yeux pour oublier, et finis par sombrer dans un sommeil profond.  

Le labyrinthe [Manie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant