Partie 43

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On marchait dans la ville. L'odeur me heurta les narines, j'avais des hauts de cœur. Tout le monde se bousculait, personne ne faisait attention à nous. Newt attrapa ma main, instinctivement je la serra fort pour ne pas qu'il me lâche. Je n'étais pas sereine d'être ici, je n'aimais pas cette ambiance chaotique. Quand je vis des hommes ramasser des cadavres je détourna rapidement les yeux. Il ne fallait pas que je pense à toutes les erreurs que j'ai pu faire. Cet endroit ressemblait à un bidonville, du linge était étalée sur des fils électriques, des gens dormaient sur le sol...

"-J'ai l'impression d'être en enfer ! s'exprima Jorge

-Faut absolument qu'on reste ensemble ! déclara Thomas 

-Il est hors de question qu'on se sépare de toute façon... pensais-je 

-NOUS SOMMES LA VOIX DE CEUX QU'ON ENTEND PAS ! ILS SE PLANQUENT DANS LEUR FORTERESSE EN PENSANT QU'ILS VONT GARDER LE REMÈDE RIEN QUE POUR EUX !!! ET ILS NOUS REGARDENT NOUS LE PETIT PEUPLE POURRIR ET DÉPÉRIR ! MAIS NOUS SOMMES PLUS FORTS ! NOUS SOMMES PLUS NOMBREUX ! ALORS JE VOUS LE DIT NOUS SOMMES UN PEUPLE DEBOUT ! LEVONS NOUS ET REPRENONS CE QUI NOUS APPARTIENT !!" hurla un homme sur une voiture qui traversait la foule. 

Il avait hurlé son discours dans un mégaphone, tous les gens autour s'écartèrent pour laisser passer le véhicule. A son passage ils hurlèrent, il protestèrent ! Toutes les personnes à bords du véhicule portaient des masques à gaz. Un des homme à l'arrière de cette voiture nous fixait. Il me faisait froid dans le dos. 

Nous continuions d'avancer vers le barrage de la ville moderne. Nous ne pourrions jamais entrer c'est certain. Je ne savais même pas pourquoi on y allait quand même... Les bonnes idées de Thomas encore... Je resserra ma prise sur mon arc lorsque je sentis quelqu'un me l'arracher des mains. Je pris une flèche dans mon carquois et la plaça sous le cou de mon voleur. 

"-Si j'étais toi je ne ferais pas ça." dis-je d'une voix glaciale. 

Quand je vis un jeune homme totalement paniqué les mains en l'air je me détendis. Il me redonna mon arc, s'excusa et parti en courant. Je souffla de soulagement, j'avais évité un drame encore. L'attroupement devant "la frontière" était impressionnant, tous ces gens n'avaient qu'une envie c'était d'entrer dans la ville pour avoir de meilleures conditions de vie et pour être en sécurité. J'étais encore plus bousculer que tout à l'heure, tellement bousculée que je perdis Newt, il avait lâché ma main il y a un petit moment maintenant. 

Devant moi, Thomas et Jorge débattait sur le fait que tous les gens n'avaient jamais réussit à passer et que nous n'y parviendrons pas non plus. J'étais trop petite par rapport à la foule, à chaque mouvement un peu violent je me faisait éjectée. Les mouvements de foule m'étais fatale. Je me retrouva en retrait du groupe. "On reste ensemble, surtout on se sépare pas" me rappelais-je les mots de Thomas. Il était pas trop au point sur la signification du mot "inséparable" du coup. J'étais en train de chercher un moyen de rejoindre mes amis quand j'entendis un bruit assourdissant venir du haut de la "frontière". Un silence régnait désormais au cœur de la foule. Plus personne ne bougeait. Je profita de ce moment de battement pour rejoindre mes amis. Quand Newt posa son regard sur moi, je vis le soulagement dans ses yeux. Il devait être en train de me chercher pour ne pas changer... une fois à leur hauteur nous remarquions que des sortes de canons visaient la foule. Tous les gens prirent peur et partirent en courant avant même que je puisse réfléchir à quoi faire. Quand le premier coup de feu retentis à quelques mètres de nous, nous prenions la fuite comme le reste des habitants. Thomas nous criait de nous sauver, qu'il fallait se dépêcher. Je couru le plus vite possible, je voyais des gens tomber raide mort à côté de moi. Je ne pouvais même pas les aider, j'étais impuissante face à ce massacre. J'essaya de trouver mes amis mais seul Jorge était à mes côté. Un sur cinq c'est déjà ça... Je me sentis propulsé par l'avant par une explosion. Je m'étalais de tout mon long sur le sol. Ma tête venait de cogné contre le sol... Pas cool... Jorge m'aida à me relever et nous reprîmes notre course folle. Arrivé sur une sorte de place, nous fûmes face aux hommes avec des masques à gaz. C'était avec effroi que je remarqua qu'ils embarquaient nos amis. Quand je croisa le regard de mes amis mon sang ne fit qu'un tour. J'attrapa le premier homme par la nuque et lui asséna un coup de genou en plein dans le nez. Il tomba le nez en miette. Un second arriva, je lui adressa une droite avec le plus d'élan que je pouvais. J'aurais pu continuer encore longtemps mais deux hommes m'attrapèrent et me jetèrent dans une camionnette avec Jorge. Lui il hurlait le prénom de Brenda. 

A l'arrière de la camionnette je remarqua seulement deux hommes, je regardais Jorge en coin. Il savait à quoi je pensais. Nous n'étions pas ligotés ni rien. C'était le moment parfait pour leur casser la figure. Je tapota le coude de mon ami pour qu'il comprenne le signal. Il sauta sur le premier homme, je m'occupais du second. Je lui mis un coup de tête dans un premier temps. Ensuite j'attrapa une de mes flèches et je lui colla sur la gorge. Je regarda Jorge satisfaite, il était en train de tabasser le pauvre homme. La camionnette freina brutalement. Jorge attrapa l'homme, le jeta à l'extérieur du véhicule et continua de le frapper au visage. Quand à moi je le fis sortir. Il était debout et moi derrière avec toujours une flèche plaquer contre sa gorge. 

Nous étions dans un hangar, comme un repère ou un QG. Je faisais face à une rangée d'hommes armés jusqu'aux dents, je ne me démontais pas pour autant : 

"-Où sont mes amis ?! hurlais-je 

-Oulah du calme ma belle on va t'ex... tenta un grand au cheveux court

-Je ne répéterai pas ma question !" m'exclamais-je en plantant un peu plus ma flèche dans le cou de mon agresseur.

Quand deux autres camionnettes s'arrêtèrent dans le hangar, tous les regards étaient braqués sur elles. Thomas et Brenda descendirent les premiers. Il sautèrent sur Jorge pour l'arrêter. Quand du second véhicule descendu Newt et Fry mon cœur se desserra mais je ne relâcha pas ma proie. Quand ils eurent stopper Jorge, ils me regardèrent avec effroi. 

"-Manie lâche le ! m'ordonna Thomas

-Pas tant que je sais pas ce qu'ils nous veulent ! expliquais-je 

-Je vais vous demander de vous détendre ! On est tous dans le même camp d'accord ? tenta quelqu'un 

-On est dans le même camp c'est une blague ?! On peut s'avoir qui vous êtes ?!" s'énerva Thomas. 

Il y eu un moment de battement qui me parut durer une éternité. Le jeune homme qui avait parler nous fixait, je me souvenu à ce moment que c'était celui qui me regardait sur le véhicule qui traversait la foule tout à l'heure. Il enleva son masque et ce fut le choc absolu. Je sentis mes jambes flageoler, et ma tête tourner. Je relâcha l'emprise que j'avais sur mon agresseur et je le laissa s'en aller. Plus je le regardais plus mon cœur battait lentement. Tout tournait autour de moi. Tout était au ralentit. J'avais mal au crâne et j'avais la nausée. 

Qu'est-ce que Gally  faisait encore en vie ?! 


Le labyrinthe [Manie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant