Partie 32

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[MANIE]

 Je me réveilla dans les bras de Newt. Thomas shootait dans un corbeau qui essayait de nous prendre nos affaires. Suite à ça nous nous levons tous et nous nous mirent en route. Il faisait jour maintenant. La chaleur était insoutenable. Le vent chaud passait dans mes cheveux attachés en une tresse diforme. Nous marchions dans une ville fantôme. Les bâtiments étaient dévastés, personne aux alentours. Nous étions en direction des montagnes quand Thomas s'arrêta brusquement. Il tendait l'oreille, nous nous continuions d'avancer. Il nous ordonna de nous planquer en vitesse. Pris de panique nous nous engagions sous une immense pierre surélevée. Après quelques secondes dans notre cachette, nous entendions un bruit venir du ciel. C'est qu'après qu'un énorme engin volatile passa au dessus de nous. C'était un mélange entre un avion et un hélico avec écrit "WICKED" en dessous.

"-Ils finiront jamais de nous traquer." pensa Minho à voie haute.

Nous attendions encore quelques instants pour être sûrs qu'il soit partit. Nous marchions encore et toujours. J'étais épuisée. Nous avions changé de décor, maintenant nous avancions dans des dunes de sable. Je marchais à la même alure, personne ne parlait. Thomas était en tête, suivit de près par Teresa. Le solitaire Aris arrivait après. Ensuite Minho et  Newt marchaient à la même distance. Moi j'étais seule derrière eux, quant à Fry et Winston ils fermaient la marche. Ca faisait une éternité que nous progressions. J'étais dans mes pensées quand soudain je sentis un poids venant de derrière qui me fis tomber au sol. J'étais face contre terre, le visage rempli de sable. Impossible de voir ce qu'il se déroulait. Minho me releva me demandant si tout allait bien. J'enleva le sable qui règnait dans mes paupières. Quand je fus dans ma totale capacité visuelle, je compris. Winston venait de s'évanouir. Fry tenta de le réveiller. En vain. Les garçons mettèrent au point un brancar pour pouvoir le transporter.

Le vent s'était levé, nous devions désormais faire face à une tempète de sable. Je me remercie intérieurement d'avoir prit un foulard pour me couvrir le visage. Après encore plusieurs heures de marche la tempète s'était calmée. Nous décidions unanimement de s'arrêter faire un pause. Nous montions un abris de fortune afin de se protéger du soleil. Je fermis les yeux pour me reposer quelques instants. Les gars discutaient, Thomas et Teresa étaient à l'écart. Newt leur demanda si les montages se rapprochait. Thomas affirma. Le blondinet n'était pas convaincue et le fit remarquer. J'allais partir dans un sommeil profond quand j'entendis un coup de feu retentir. Je pensa immédiatement à WICKED. Quand j'ouvris les yeux paniquée, c'est face à un Winston déminus et suicidaire que je fis face. Les gars lui criaient qu'il était complètement fou. Tandis que Poêle à Frire lui prit l'arme des mains. Thomas et Teresa nous avaient rejoint, Newt leur expliqua la situation. Je m'avança du grand blessé :

"-Winston pourquoi tu fais ça ? lui demandais-je calmement

-Je...je m'en...sortirais... pas Manie... Me laisser...pas...devenir comme...eux..." articula difficilement en relevant son tee-shirt.

C'est avec effroi que nous faisions face à son abdomen totalement ravagé par la maladie.

"-Il va se transformer en zombi... murmurais-je

-On appelle ça des fondus. déclara Teresa froidement

-Hein ?! questionnais-je

-C'est les gens atteins du virus Braise, après ils deviennent des fondus. C'est comme des zombis mais ça peut mourir.

-Comment tu sais ça toi ? m'interrogeais-je

-Je le sais c'est tout." termina-t-elle.

Pendant que nous debattions Winston venait de vomir du sang. Il souffrait, il fallait faire quelque chose. Newt prit les devants, il attrapa l'arme dans les mains de Fry et la remis à Winston qui lui chuchotait un merci. Après cette action un par un nous partîmes à la demande de notre camarade malade. J'eus du mal à quitter les lieux, j'aimais beaucoup Winston. C'était un très bon ami au même titre que Fry. Quand Ben n'était plus là, c'est sur eux que je me reposais. Oh Ben... Je repensais à la douleur que j'avais éprouvé, et que j'éprouvais encore quand je pensais à la mort de Ben. Il me manquait terriblement. J'aurais tellement aimé qu'il soit parmis nous aujourd'hui, je savais qu'en sa présence j'aurais pu tout affronter. J'effaçais ces pensées néfastes. Je fis un bisou de loin à Winston avant de le laisser seul.

Nous marchions de nouveau, en ligne sans un seul mot. Quand le coup de feu transperça les airs, instinctivement tout le monde s'arrêta. Puis après quelques instants de recueillement nous traçons notre route.

Adieu Winston... Encore un ami qui nous quitte... Est-ce que tout le monde va finir par périr ?

Le labyrinthe [Manie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant