Partie 30

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TOME 2

[MANIE] 

Nous sortons de l'hélicoptère, le vent chaud me brûlait le visage. Minho me poussait pour que j'avance plus vite. Le sable s'engouffrait dans mes bottes. Une fois à l'intérieur, un homme nous accueilli dans un entrepôt. Il n'était ni vieux ni jeune. Je ne saurais lui donner un âge. Il commença par se présenter : 

"-Moi c'est Janson. Vous n'avez plus rien à craindre de WICKED. 

-Pourquoi on devrait vous croire ?! m'interposais-je 

-Parce que je peux tout vous offrir ; lit, nourriture, hygiène, santé... C'est derrière ces mûrs que débute votre nouvelle vie. Mais d'abord, il faut se débarrasser de cette odeur de fennec !" dit-il en nous dirigeant vers les douches.   

Ils nous passèrent la totale ; shampoing, gel douche, brosse à cheveux, vêtements propres. J'étais aux anges, enfin nous allions être tranquille. Plus de stress, plus de survie, plus de bagarres... La belle vie. Je mit une éternité sous la douche j'en avais vraiment besoin, plus de trois années à se laver dans un récipient de l'eau du lac sans savon... Les douches n'étaient pas grande, juste ce qu'il fallait. Elles étaient individuelles, heureusement pour moi qui côtoyait uniquement des garçons... 

Une fois la douche terminée, ils nous déplacèrent vers "l'infirmerie". Dans cet endroit Minho courrait sur un tapis tandis qu'un médecin l'examinait. Thomas faisait des prises de sang. Newt, Fryman et Winston se faisait injecter ce qu'ils appelaient "le cocktail de vitamines dont on a été privés dans le labyrinthe". Teresa était sur un lit avec une dame, elle tira des rideaux pour qu'elles soient en intimité. Quant à moi, on m'avait demandé de patienter. Je remarqua que nous n'avions pas réussit à sauver beaucoup de monde finalement nous n'étions plus que sept. Cette remarque me déprima quelque peu. Je vis Thomas partir de la salle. Je ne me posa pas de question. Une femme vint vers moi et m'isola dans une salle à pars. Elle m'examina de toute part. J'étais carrément mal à l'aise quand elle me demanda de me mettre en sous vêtements. Quand elle vit mes cicatrices et mes hématomes partout sur mon corps, elle me posa des questions sur mes conditions physiques. Sur ce que j'étais capable de faire. Quand elle apprit que j'étais capable de retourner un gars de plus de 90 kg elle était à la fois impressionnée et effrayée. Elle écrivait tout, totalement tout. Elle m'ordonna de m'allonger et de me reposer. Je ne me fis pas prier. Je ne savais pas ce que devenait les garçons mais j'étais sereine maintenant. Ils ne risquaient plus rien. Je m'endormis sur le champs. Elle me réveilla par la suite pour manger. J'engloutis tout en moins de cinq minutes. Puis retourna me reposer. 

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, plus d'un jour il me semblait. Je m'ennuyais comme pas possible. Ma journée se résumait à manger, me reposer, répondre à des questions. Je me demandais de plus en plus ce que devienne les gars. Quand je demandais aux infirmières si je pouvais sortir voir mes amis elles me disaient qu'elles n'avaient pas finit de m'examiner. Alors qu'elles ne le faisaient même plus, elles me posaient simplement des questions. Aujourd'hui après mon premier repas j'avais décidé de tenter de m'échapper de cette chambre pour aller voir les Blocards... 

L'infirmière entra et posa mon plateau. J'étais en position assise sur mon lit d'hôpital. Elle me demanda comment j'allais. Je fis mine de ne pas me sentir bien. Je m'effondra au sol, simulant un malaise. Elle accourue vers moi. C'était le moment. J'ouvra mes yeux, m'excusa d'avance et lui mit un coup de point dans le visage. J'avais été tellement brutale qu'elle tomba net. 

Je courus en dehors de cette maudite chambre. C'était des couloirs interminables impossible de m'y retrouver. Soudain une alarme et des voyants rouges retentissaient dans tout le bâtiment. Je me mis à courir plus vite pensant que c'était pour moi. Je tomba nez-à-nez avec un homme en uniforme immense. Misère... J'allais me faire dégommer. Pour me motiver je pensa aux bagarres avec Gally. Il me demanda ce que je faisais là car c'était une zone interdite au public. Pour simple réponse je lui lança mon genou dans ses parties intimes. Il se tordait de douleur. J'en profita pour partir, par la suite je rentra dans quelqu'un. Quand je releva la tête j'aperçus Winston avec un inconnu. Quel soulagement ! Je le pris dans mes bras. 

"-Qu'est-ce que tu fous là ?! T'étais passé où ?! me questionna-t-il

-Longue histoire... Toi qu'est-ce que tu fais ici ? Qu'est-ce qu'il se passe ?! lui renvoyais-je 

-Longue histoire aussi mais je peux juste te dire qu'il faut qu'on s'en aille d'ici au plus vite ! Grouilles toi les autres nous attendent." acheva-t-il. 

C'est l'esprit encore plus perdu que je les suivis. Dans quoi ils s'étaient encore foutu. Ils m'emmenèrent à travers des conduits d'aérations, des couloirs... Nous arrivâmes finalement face à une porte métallique immense. Celle où devait commencer notre nouvelle vie selon Janson. Comment avions nous fait pour se retrouver de l'autre côté ?! Incompréhensible... Mon cerveau chauffait à mille à l'heure. Impossible de rester focalisée. Je n'avais même pas remarquer que de l'autre côté de cette porte nous pouvions apercevoir les Blocards et Teresa. Plus loin se trouvait Thomas arme en joue en direction de Janson entouré d'hommes protéger par des boucliers en plastiques. 

L'inconnu fit passer une carte métallique devant un boitier. La porte s'ouvrit sur le champ. Les Blocards le regardèrent avec admiration. Il passèrent de notre côté. Soudain Thomas tira, quand il n'eut plus de munitions il jeta son arme et couru vers nous. Tandis que Janson ordonna la fermeture de la porte principale. Elle commençait déjà à se refermer. On hurlait à Thomas de se dépêcher. Il ne passera jamais... Il glissa sur plusieurs mètres et atterri de notre côté en un seul morceau. On défonça le boitier d'ouverture pendant que Thomas faisait un doigt d'honneur certainement mérité aux hommes désormais enfermés. 

Nous ouvrîmes la porte de l'entrepôt, celle qui nous mènerait enfin à notre liberté. Un vent brûlant me percuta le visage. Il fallait désormais fuir de nouveau. Retour à la case départ. Triste.

Pendant que je courais je pensa à quelque chose, qui sur le moment pouvait paraître secondaire, mais qui me torturais l'esprit. 

Si j n'étais pas rentré dans Winston, si je ne m'étais pas enfuis, ils seraient partis sans moi... Ils m'auraient abandonnée... Cette pensée me fendit le cœur.    

Le labyrinthe [Manie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant