8.

5.1K 301 3
                                    

Je me réveille calmement en m’étirant. Je tourne ma tête vers mon téléphone qui affiche une dizaine de messages. J'imagine que c’est Lucy qu’il faudrait peut être que je quitte parce qu'en réalité je deviens méchante avec elle alors qu’elle ne le mérite pas. Je sais qu’elle m’aime et qu’il est trop tard pour la quitter sans séquelle de son côté mais autant arrêter de la faire espérer sur un futur encore en ma compagnie.

Je décide de lui envoyer un message pour ne pas l’entendre pleurer au téléphone de bon matin. Ce n’est sûrement pas très courageux mais je m’en fiche. Je repose mon téléphone puis me lève. En passant par ma fenêtre je remarque Camila en train de dormir d'un visage paisible. Elle a presque l’air mignonne en étant endormie pensé-je en rigolant.

Aujourd'hui nous sommes samedi, je dois aller chez elle pour faire l'exposé sur lequel nous avons un peu parlé pendant la semaine. Nous avons décidé de choisir Cuba, un pays qui nous relie toutes les deux de par nos origines. Je sais qu’elle m’avait dit d’y aller pour onze heures mais en la voyant dormir comme ça, je n’ai qu’une envie c’est de la réveiller rapidement.

Je pars expressément dans ma salle de bain pour me préparer en seulement trente minutes. Une fois habillée et mes cheveux attachés, je descend dans le salon où se trouve seulement ma mère a qui je dis bonjour.

-Où vas-tu comme ça ?

-Chez les Cabello, tu sais je t’avais parlé de mon projet à faire en espagnol avec Camila.

-Ah oui j’avais oublié rigole-t-elle.

-Bon j'y vais maman, à tout à l’heure. Je lui fais un rapide bisous sur la joue puis pars. Ce qui est pratique c’est que je n’ai pas beaucoup à marcher.

Je toque à la porte de la maison voisine, Sinuhe vient m’ouvrir en fronçant les sourcils.

-Bonjour Lauren, tu es déjà là ?

-Bonjour. Oui je me suis dit que plus vite on commençait plus vite on terminait. Je lui souris.

-C'est vrai, tu as raison. Elle ouvre la porte et m’invite à entrer. Camila est dans sa chambre, je te laisse y aller.

-Merci.

Je monte rapidement les escaliers puis me dirige vers la chambre de la brune. Alors que j’allais ouvrir la porte, je sens qu’on m’attrape la main qu’on tire un peu vers le bas. Je me retourne alors pour voir Sofia avec des yeux encore endormis. Je lui souris gentiment puis la porte dans mes bras.

-Tu vas bien princesse ?

-Je suis encore fatiguée mais oui et toi ? Je rigole en l'entendant parler.

-Retourne te coucher, rien ne t'oblige à te lever non ?

-Tu as raison rigole-t-elle. Je la fais descendre de mes bras puis la regarde retourner dans sa chambre.

J'ouvre enfin la porte devant laquelle je suis avec le moins de bruit possible. J’hésite encore sur ma façon de la faire sortir de son sommeil. Je voulais d’abord mettre un musique brutale près de ses oreilles mais avec Sofia qui dort je pense que c’est à éviter. Un verre d’eau peut également être une idée ingénieuse, elle se lèverait en sursaut sans comprendre ce qui lui arrive puis elle m'engueulerait alors que moi je rigolerais.

Je me dirige vers sa salle de bain pour remplir un verre posé sur son lavabo. Une fois fais je m’approche du lit et l’observe quelques instants. Je l’avais déjà remarqué mais elle est jolie, pour ne pas dire très jolie. Et le fait qu’elle ait l'air si paisible et calme alors qu’elle est toujours l'inverse avec moi me donne encore plus envie de la réveiller brusquement, ce que je fais rapidement.

Comme je l’avais prédit elle se réveille en poussant un petit cri aiguë avant de m’assassiner du regard. Je rigole en l’observant.

-Tu veux mourir plus tôt que prévu toi ?

-Toujours aussi plaisante à entendre toi dis-je en souriant. Tu es tellement charmante Camila. Elle grogne.

-Un conseil Lauren, ne dors que d'un seul œil pendant les jours à venir.

-Des menaces, toujours des menaces. Je veux du concret moi Camila. Je lui fais un clin d’œil.

Elle se lève, des gouttes tombent de ses cheveux jusqu’au sol, et marche jusqu’à son dressing avant de prendre des affaires et partir dans la salle de bain. Je l'observe de haut en bas, le derrière de son corps en pyjama est aussi intéressant que l’était le devant en sous-vêtements.

-Désolée pour toi la voyeuriste mais je vais fermer le verrou, pas trop déçue j’espère ? Je rigole à sa réplique, elle ne s’en remettra jamais.

-A force de toujours ressasser cet épisode je vais finir par croire que mon regard sur ton corps t'a perturbé. Tu peux l'avouer si tu aimé tu sais ? Elle me regarde en levant les yeux au ciel.

-Tu peux toujours rêver. Elle s’enferme dans la pièce alors que je pouffe. Quel personnage.

Nouveaux voisins (Camren). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant