Je range mon dernier t-shirt dans la valise avant de la refermer. Nos vacances dans le sud de la France se terminent et nous allons bientôt devoir prendre l'avion pour retourner chez nous. Je suis à la fois déçue de quitter cet endroit vraiment beau et agréable à vivre, et heureuse de rentrer pour enfin pouvoir me confronter à Camila, encore faudrait-il qu'elle me le permette parce qu'elle peut être réellement têtue quand elle s'y met.
Pour être honnête j'ai passé mon temps à penser à elle, malheureusement pour ma santé mentale qui a légèrement empirée. Le fait de ne pas l'avoir à mes côtés me manque mais le fait de me dire que c'est bel et bien terminé, bien que je vais tout faire pour qu'on se remette ensemble, me plonge encore plus dans cette sensation d'absence. Chaque jour passé ici j'ai essayé de la contacter mais elle n'a jamais répondu même si je guettais mon téléphone toutes les heures en espérant.
Sortant des mes pensées, j'observe mon frère assis sur son lit en train de se moquer de Taylor qui se précipite pour terminer ses bagages. C'est vrai que cette scène, pour le moins risible, m'arrache un petit sourire. Chris est un garçon vraiment ordonné, qui n'aime pas être pris au dépourvu alors que ma sœur c'est l'inverse, comme en témoigne son comportement actuel. Lorsque nous sortons en famille c'est toujours par sa faute que nous arrivons en retard, et étrangement il n'y a que le matin quand je l'amène en cours qu'elle ne se fait pas désirer comme elle a l'habitude de le faire.
-Les enfants on va devoir y aller crie ma mère depuis le salon. Taylor souffle venant tout juste determiner.
On prend chacun notre valise puis nous rejoignons nos parents, debout devant la porte, en train de nous observer. Je lance un rapide regard à mon père qui me souris gentiment. Il sait, pour mon histoire avec Camila, je l'ai appris quand il est venu m'en parler parce que ma mère lui en avait touché deux mots. Lui aussi m'a conseillé d'aller la voir et lui demander des explications qu'il juge obligatoires et je vais bien évidemment suivre leurs conseils.
Finalement nous sortons sur la terrasse avant que mon paternel ne ferme la porte et dépose la clé dans un pot de fleurs comme le propriétaire le lui avait demandé. Je me tourne une dernière fois vers la vue que nous avons d'ici qui n'a cessé de m'époustoufler, même si je la voyais tous les jours, je n'ai jamais arrêté de m'en émerveiller tant elle est belle.
Mon père s'approche de moi pour me prendre dans ses bras quelques secondes avant de s'écarter.
-Merci à Lauren qui m'a proposé cette idée de vacances qui m'ont fait grandement du bien. Je lui souris parce que le voir heureux comme il l'est présentement me rend rayonnante. Je lui embrasse la joue.
-C'est vrai rajoute Chris en me regardant. Merci à ma sœur préférée pour cette brillante idée. Je vois Taylor lui lancer un regard étonné qui devient vite noir alors que je pouffe.
Il s'approche finalement de ma sœur pour lui faire un câlin et rétablir la vérité comme quoi il ne fait pas préférence, chose que l'on savait déjà.
-Ce n'est pas grave, de toute façon je préfère Lauren aussi dit Taylor en hochant les épaules alors que toute la famille rigole.
Ce sont des enfants mais je me demande ce que je serais sans eux à l'heure actuelle. Ils arrivent à me faire rire même dans des moments inopportun. Je suis extrêmement fière de faire partie de leur vie et qu'ils fassent partis de la mienne. Malgré la situation, ces vacances m'auront fait du bien, c'est évident.
*
Enfin nous pénétrons dans notre demeure qui m'a quand même manqué je dois l'avouer. Dans l'avion, j'ai dormi, enfin quand on me le permettait parce que j'avais à mes côtés un petit garçon qui me parlait souvent. Pour son jeune âge il était très expressif et bavard ce qui ne m'a pas dérangé puisqu'il me faisait rire.
Je pars directement dans ma chambre pour y ranger mes affaires propres dans mon armoire, ce que je fais rapidement étant donné que la plupart des mes habits sont sales et qu'ils finissent par conséquent dans le bac dans ma salle de bain. Je descend dans la cuisine pour me prendre une tasse de thé avant de remonter d'où je viens afin de me poser correctement.
J'ai prévenu les filles, sauf Camila, de mon retour et demain nous avons décidé de nous voir pour passer l'après-midi ensemble. Nous avons prévu d'aller voir un film au cinéma, drôle d'après les envies de Dinah, pour me remonter le moral, attention que j'apprécie bien évidemment.
En observant la pièce je me rends compte que les volets sont fermés, chose que j'avais fait avant de partir sous la demande de mes parents. Je décide alors d'aller les ouvrir, ainsi que la fenêtre, pour faire rentrer de la lumière et de l'air nouveau ayant pour but d'aérer. Après avoir bien enclenché les volets grâce aux accroches je ne peux m'empêcher de lancer un regard dans la chambrede Camila qui semble vide. La brise que laissent passer ses fenêtres fait bouger ses rideaux ouverts ainsi que quelques feuilles sur son bureau. J'aimerai être dans cette chambre, avec elle, heureuse de mon retour mais il en est autrement puisque je suis dans la mienne et qu'elle n'est pas avec moi.
Au moment où je vais pour arrêter de fixer sa chambre, je vois sa porte s'ouvrir sur elle, qui ne peut que m'observer étant dans son axe de vision. La voir comme ça me provoque une contraction d'estomac et un goût amer. Je capte son regard qui n'exprime aucun sentiment que je m'attendais à retrouver. Il est triste, et encore plus quand elle me regarde. Je crois percevoir des regrets mais n'en suis absolument pas sûre. Pourquoi semble-t-elle abattue et triste? Cette question, je n'ai pas le temps de lui poser puisqu'elles'avance rapidement vers sa fenêtre et ferme d'un coup sec ses rideaux réduisant ainsi notre court échange de regard qui m'a encore plus conforté dans l'idée d'avoir une discussion avec elle.
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Nouveaux voisins (Camren).
FanfictionLauren, aînée de la famille Jauregui, vit avec celle-ci dans un quartier plutôt calme. Un jour de pluie, elle remarque l'arrivée de nouvelles personnes emménageant dans la maison juste en face, et parmi celles-ci, une changera sa vie. 29/03/2018 : #...