Nouveaux voisins (Camren).

9.

Je suis allongée sur son lit, du côté où l'eau n’est pas présente, en attendant qu’elle finisse dans la salle de bain. Je suis sur mon téléphone entrain de parler dans une conversation de groupe avec Ally et Normani. Cette dernière aimerait faire quelque chose la semaine prochaine chez elle, une soirée accessible à plus ou moins tout le monde, j’aime bien l'idée.

Je souffle en recevant un énième appel de Lucy. Je m'étais dit que je ne lui répondrais pas mais je pense qu’elle mérite quand même des explications. Après tout elle a toujours été une bonne personne avec moi donc je culpabilise un peu. Finalement je décroche en passant une main sur mon visage.

-Tu te décides enfin à répondre. J'entends de la tristesse et de la colère dans sa voix.

-Excuse moi dis-je simplement.

-Tu n'es qu'une lâche Lauren. Premièrement tu me laisses m’inquiéter sans répondre à mes massages puis deuxièmement tu m’envoies seulement un message pour rompre, tu ne connais pas le courage et le respect visiblement. Elle a certainement raison mais c’est comme ça.

-Écoute je suis désolée mais les relations à distances ça ne rime à rien, et puis je préfère te quitter pour que toi aussi tu sois plus heureuse tu comprends ? Je sais à quel point tu m’aimes et je sais également que tu dois être triste de cette situation alors vois ça comme un mal pour bien. Je vais te laisser maintenant, bonne continuation à toi Lucy. Je raccroche avant qu’elle n'ajoute quelque chose.

Je mets mon téléphone dans ma poche et ferme les yeux après cet échange. J’espère qu’elle arrivera à passer outre et voir la chose comme je lui ai expliqué. J'entends un bruit provenir de la pièce je me retourne donc. Je vois Camila se retenir de rire alors que je fronce les sourcils.

-"Je préfère te quitter pour que toi aussi tu sois plus heureuse" essaye-t-elle de me refaire en échouant. Quelles belles paroles Lauren c’était digne d’un oscar. Elle ne se retient plus pour rire désormais.

-Arrête de dire n’importe quoi, je le pensais vraiment.

-Mais bien sûr. En tout cas si elle t'a cru c’est qu’elle était vraiment cruche parce que c’était ridicule comme excuse. En la voyant rire de la sorte je ne peux empêcher un sourire de venir sur mes lèvres. Je lève malgré tout les yeux au ciel.

Elle se passe les cheveux dans sa serviette pour terminer des les essuyer. Elle est habillée simplement, d'un jean et d'une chemise qui lui vont bien.

-Ta deuxième douche était meilleure que la première ? Je lui fais un clin d’œil alors que me regarde d’un air dépité.

Elle ne me répond pas puis commence à allumer son ordinateur, sûrement pour démarrer notre exposé. Elle vient se poser à mes côtés sur son matelas qui a enfin séché. J'observe ses doigts taper rapidement sur internet pour ouvrir plusieurs pages. Bien que nous connaissons pas mal de choses, nous ne savons pas tout donc faire des recherches est nécessaire. Elle ouvre également une page blanche vierge pour écrire le texte que nous allons dire à l’oral.

-Bon je te propose qu’on fasse deux parties plus ou moins égales avec l'une portant sur le pays en général et l’autre portant sur l’histoire de Cuba. Je la regarde et hoche la tête. Tu as perdu ta langue ou quoi ?

-Pourquoi ? Tu aimerais l'avoir dans ta bouche ? Ou peut être ailleurs ? Je rigole suite à son air soulé.

-Célibataire depuis seulement dix minutes et déjà les hormones en ébullition, c’est du propre. Tu es tellement beauf. On se regarde en rigolant. Bon alors ça te convient ce que j’ai dit ?

-Oui vas y on fait ça.

-Bon choix de me suivre.

-Prends pas trop la confiance Cabello.

-Sinon quoi ? Ses yeux avec cette lueur de défi sont ancrés dans les miens.

-Sinon il y aura des représailles.

-Et après c’est à moi que tu te plains en me disant que je ne fais que des menaces, tu n’es pas mieux tu le sais ? Sa phrase me fait rire. Elle sait toujours comment se défendre et comment attaquer. Nos conversations qui changent de celles que j’ai avec d’autres personnes me plaisent.