17.

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Je souffle en me jetant sur mon lit après cette journée de cours enfin terminée. Étant donnée le rapprochement des examens de fin d'années les professeurs ne cessent de nous mettre la pression, à croire que nous jouons notre vie. Les journées paraissent encore plus lentes et ennuyantes qu’elles ne le sont normalement ce qui rend la chose la fatigante. Relâcher la pression allongée sur mon matelas me fait du bien.

Aujourd'hui nous sommes vendredi, ce qui signifie que c’était la deuxième fois de la semaine que Camila ne venait pas en cours. Elle va mieux depuis hier mais ne se sentait tout de même pas de venir cette journée. Ce week-end lui permettra de se remettre en pleine forme j’espère. Je dois avouer que ces deux jours sans elle au lycée furent assez bizarres, il manquait vraiment quelque chose, mais bien sûr je ne lui dirais pas au risque de la voir trop satisfaite de cette nouvelle.

Des bruits de pas me sortent de mes pensées. Je me retourne donc vers leur provenance pour voir mon frère se tenir devant mon lit. Dans ses mains il tient d'un côté une cravate et de l’autre un nœud papillon. Je le regarde en attendant qu’il daigne parler.

-Tu penses que je devrais mettre quoi pour ce soir ? J'avais oublié qu’il sortait ce soir avec sa copine. Je suis vraiment contente de la tournure que prend sa relation qui lui est pleinement bénéfique.

Alors que j’allais lui répondre, Taylor qui entre dans la pièce se met à parler.

-Franchement mets le nœud papillon, c’est plus classe. Chris me regarde comme pour avoir confirmation.

-Elle a raison, ça rajoute un petit truc en plus assuré-je en lui souriant.

-Merci les filles, je n’avais vraiment aucune idée. Il nous fait un signe de tête et s'en va.

-C'est tellement bien de le voir comme ça commence Taylor. J’approuve ses dires directement.

Sa relation avec Esther le rend heureux, il est accepté comme il est et c’est ce qu’il lui fallait. Elle ne le force en rien et inversement, ce qui rend leurs rapports sains et bénéfiques pour eux. J'envie ce qu'ils représentent ensemble, l'indifférence aux regards des autres qu'ils ont suscité après leur mise en couple, leur force, leurs comportements encore quelques fois gênés et naïfs. J'aimerai vivre dans une relation pareil au moins une fois dans ma vie.

-Je suis vraiment heureuse pour lui. Il ne reste plus que nous deux à être en couple dis-je sur le ton de la plaisanterie.

-J'imagine que ça ne saurait tarder pour l’une d’entre nous. Je fronce les sourcils ne sachant pas où elle veut en venir. Je la vois se lever après m’avoir fait un clin d’œil, puis se diriger vers la sortie.

-Qu'est ce que tu veux dire par là Tay  ? La seule réponse qui me parvient c’est le bruit de ma porte qui vient de claquer.

Je pourrais me lever et la poursuivre dans le but de comprendre ses propos mais je suis vraiment trop bien allongée.

~

Comme chaque soir maintenant que j’en ai pris l’habitude je suis assise sur mon toit tout en fumant une cigarette. Je suis seule, comme ce fut le cas hier, à cause de la maladie de Camila et même si cela me fait bizarre, je reste bien. La musique qui se joue dans mes oreilles est douce, pour s'accorder avec l'atmosphère que j’aime imaginer présente.

Ce soir je suis seule chez moi, enfin jusqu'à ce que mes parents finissent leur travail, parce que Taylor dort chez une amie à elle et Chris chez sa copine. Il me semble que cela va bientôt faire un mois et demi qu’ils sont en couple et même s'il leur arrive de dormir ensemble, je sais qu'ils ne sont encore jamais allés plus loin, tout simplement parce que je connais mon frère et qu'il me l’aurait dit. Ils doivent sûrement penser que c’est trop tôt, et même si pour moi ce n’est pas dérangeant, j'estime qu’il a finalement raison. C’est toujours différent lorsque ça concerne un proche qu’on ne veut pas spécialement voir grandir.

Je sens quelque chose me heurter la jambe à plusieurs reprises ce qui me surprend. J'allume le flash de mon téléphone pour remarquer que ce sont des bouts de gomme, je braque alors mes yeux vers la fenêtre de Camila qui s'y tient accoudée. Elle me sourit.

-Salut dis-je doucement en éteignant la musique. Qu’est ce que tu fais là ?

-Rien, je voulais juste te parler. Je souris à sa réponse.

-Tu arrives au mauvais moment puisque je vais rentrer dans ma chambre regarder un film.

-Quel film tu comptes voir ?

-Je ne sais pas encore, un Disney je pense. Je vois son regard se mettre à pétiller ce qui me fait rire. Une idée me vient alors en tête. Ça te dit de venir le regarder avec moi ? C’est toi qui choisis le film parmi les Disney si tu veux. Elle hoche grandement la tête me faisant penser à une enfant.

-J'arrive dans deux minutes. Je la vois fermer sa fenêtre et partir. Je pénètre alors dans ma chambre pour allumer Netflix sûr ma console.

Une fois cela fait, je vais fermer mes volets puis mon rideau, les films pour moi se regardent dans le noir le plus complet. J'entends finalement sonner signifiant sa présence. Je descends lui ouvrir la porte. Elle est encore en pyjama ce qui me fait rire.

-Encore heureux qu’on habite à quelques mètres de distance dis-je en faisant référence à sa tenue inapproprié pour sortir.

-C'est justement pour cette raison que je ne me suis pas changée répond-elle comme si c’était évident.

Je l'invite enfin à rentrer puis nous nous dirigeons vers ma chambre dans laquelle elle se jette directement sur le lit. Je souris en la voyant faire et éteins la lumière avant de me joindre à elle. Seule la lumière diffusée par la télévision éclaire la pièce. Je la regarde s'appliquer à chercher un film pour finalement opter pour la reine des neiges.

-Sérieusement demandé-je alors qu’elle met le film en route. Elle me lance un petit sourire puis s'allonge correctement. Je fais rapidement de même.

J'aime bien ce film, c’est certain mais je l'ai beaucoup trop vu donc j’en ai un peu marre, mais bon je lui ai laissé le choix du film donc je ne dis rien.

Alors que le film à débuté depuis une quinzaine de minutes, je sens la tête de la brune se poser sur mon épaule me faisant me raidir légèrement.

-Je te dérange ? Elle a du sentir ma réaction.

-Non pas du tout ne t’inquiète pas. Je la rassure en souriant même si elle ne doit pas le savoir. Je ne laisse pas ce sentiment indéchiffrable envahir mes pensées puis reporte mon attention sur la film.

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Alors on m'a fait remarqué que l'histoire était lente et je m'en excuse. Je vous dis juste de patienter encore un peu jusqu'au chapitre vingt, là où camren commencera.
Encore merci pour tout

Nouveaux voisins (Camren). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant