16.

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Camila me regarde quelques secondes avant de me laisser entrer. Je lui fais une légère accolade en guise de bonjour, comme nous avons l’habitude de faire. En me reculant je remarque qu’elle n’est pas dans son meilleur état. Cela se voit qu’elle est malade, c’est écrit sur son visage plus blanc que d’habitude.

-Tu as bonne mine c’est plaisant à voir. Elle me lance un regard dépité.

-Suis moi au lieu de me complimenter. Je rigole en marchant derrière elle. Mon regard dévie vers ses fesses plutôt agréables à regarder.

On arrive dans sa chambre toujours impeccablement rangé, dans laquelle est présente sa sœur, elle aussi en pyjama. Je fronce les sourcils et vais vers elle qui me sourit.

-Salut princesse, qu’est ce que tu fais là ?

-Coucou Lauren, je suis malade moi aussi. Elle fait une moue adorable me faisant craquer.

-Décidément dis-je en rigolant.

-Sofi tu peux aller dans ta chambre le temps que Lauren me donne les cours ? Sa sœur hoche la tête puis s'en va rapidement.

Je sors mes feuilles de mon sac puis les pose sur son bureau devant lequel elle est assise. Moi, je pars m'allonger sur son lit après avoir légèrement ouvert sa fenêtre pour aérer. Malgré ses protestations je ne cède pas et la laisse ouverte.

D'où je me situe je l’observe recopier les cours en s’appliquant. Plus les jours passent et plus je me surprends à l’observer tant elle est mignonne. J'ai toujours été plus ou moins attirée par son corps qui est vraiment agréable à regarder mais maintenant c’est différent. Je me sens vraiment proche d’elle mais étrangement tout diffère de ma relation avec les autres filles avec qui je suis également proche.

Je souris tendrement en la voyant sortir sa langue entre ses lèvres signe qu’elle est concentrée. Sa main tenant le stylo bouge avec légèreté, ses jambes fines recouvertes du pantalon de son pyjama sont croisées. J'aime beaucoup lorsque mes yeux se posent sur elle comme c’est le cas actuellement. Un sentiment agréable s'empare de moi sans que je ne sache le définir.

Ma contemplation est coupée par un bruit venant de mon téléphone, je souffle en voyant l'expéditeur du message. Depuis la soirée de Normani je ne cesse de recevoir des sms du garçon avec qui j’ai dansé. Au départ cela ne me dérangeait pas de lui répondre puisqu’il est plutôt sympathique mais désormais je le trouve lourd. Je pense qu’il s’imagine qu’il sera possible pour lui d’envisager plus avec moi sauf que ce n’est pas le cas dans la mesure où il ne m’attire pas, bien qu’il soit mignon. J'ai déjà essayé de lui faire comprendre mon point de vue mais visiblement il s'acharne.

-Qu'est ce qu’il y a ? Je lève un sourcil en regardant Camila tournée en ma direction. Je t’ai entendu souffler en prenant ton téléphone donc je me demande s’il y a un soucis ? Elle a su comprendre que je ne voyais pas où elle voulait en venir.

-C'est juste Tom, tu sais le mec avec qui j’ai dansé chez Normani, il ne fait que de m’envoyer des messages. Une lueur traverse ses yeux avant que je n’ai pu l’analyser.

-Ça te dérange qu’il fasse ça ?

-Assez oui, il ne semble pas comprendre quand je lui dis que je ne suis pas intéressée. Je crois apercevoir un sentiment de soulagement mais n en suis pas certaine. Après tout pourquoi serait-elle soulagée d’apprendre ça.

C’est finalement quelques minutes plus tard qu’elle se lève de là où elle était puis me rejoint sur son lit. Il semblerait qu’elle ait terminé de recopier les cours. Elle a fait ça rapidement ce qui est bien parce qu'en ce moment j’ai besoin de mes leçons pour réviser car les examens finaux sont bientôt, même si je n’ai pas vraiment besoin de réviser, c’est préférable de le faire pour avoir une très bonne note.

-Tu viens en cours demain tu penses ? Je la vois hausser les épaules.

-Je ne pense pas non, je vais mieux mais me sens encore faible. Je hoche la tête.

-N'empêche commencé-je en rigolant, il n’y a que toi pour tomber malade début juin.

-Je suis unique que veux-tu. Elle me fait un clin d'œil alors que mon rire s'accentue.

-Heureusement remarque parce que deux comme toi ça serait horrible. Elle roule des yeux. Nous sommes toutes les deux allongées l'une en face de l’autre.

-Tu dis ça mais je suis certaine que tu aimes m’avoir dans ta vie. J’aimerais continuer notre petit jeu mais suite à cette phrase je ne peux qu’acquiescer, elle a totalement raison. Elle me sourit, et cette sensation naissant dans mon ventre me perturbe.

Nouveaux voisins (Camren). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant