On n'oublie jamais rien

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Les sourires enjôleurs, les fous rires complices, les regards partagés,

Les bêtises d'adolescents, les baisers d'amants, les souvenirs du passé,

Nos blagues à deux balles, nos discussions sur divers sujets,
Abandonnés, le temps d'une soirée d'été, d'un café,
Nos moments d'égarement, ton sourire d'argent, tes yeux brillants,
Ceux que j'aurais voulu allumer à tout instant...



Tes doux câlins, tes bras protecteurs,
Ton regard noyé dans le mien, mon front sur le tien,
Tes mains sur mon corps, mes bras autour de ton cou,
Ces secondes infinies, où plus rien n'existait pour nous,
Quand s'envolaient la souffrance et la peur,
Et se renforçait la puissance de nos liens...



Nos moments de confessions respectives, ces larmes coulées sur ta chemise,
Le serment de secrets bien gardés, la confiance que nous nous étions vouée,
Ta présence addictive, l'espérance d'un avenir, la croyance d'une Terre promise,
Un soutien à recevoir en échange d'un amour inavoué, d'une affection illimitée...



La peur d'une disparition inexpliquée, d'une amitié qui s'est effacée,
Par la faute d'une distance considérable, de kilomètres interminables,
L'appréhension de tout voir s'effondrer, de regarder le temps s'arrêter,
A cause de montagnes infranchissables, perdre une relation inestimable...



Voir notre vie voler en éclats, s'écraser dans un terrible fracas,
Recompter les morceaux d'une vie brisée, sans pouvoir les recoller pour la reconstituer,
Voir notre vie défiler, sentir ses mains trembler, se rendre compte que tout est terminé,
La tristesse d'une histoire achevée, la conscience qui nous conseille d'oublier,
Des sentiments inavoués, des espoirs envolés, la solitude qui vient s'installer,
La folie qui débarque, la raison qui s'en va, à chacun de nos pas...



Maintenant que le temps à passé, qu'une année vient de s'écouler,
Je constate qu'aucun de mes souvenirs de l'été passé ne s'est effacé,
Je m'en souviens comme si c'était hier, de nos regards échangés,
De notre temps et notre argent dépensé en cafés. Non, je n'ai rien oublié.


Je n'ai jamais pu oublier à quel point je t'ai aimé.



Ça m'fait chier qu'dans cette histoire on soit le couple impossible,
Qui sait, peut-être qu'on aurait tous les deux pu vivre une histoire paisible,
Sans s'faire chier, sans s'emmerder, sans s'espionner, sans se posséder,
Comme des amis qui aiment se fréquenter, se taquiner...
A la différence qu'on aurait pu écouter nos désirs refoulés,
Si l'on en avait eu envie, rien ne nous empêchait
De nous embrasser ou même de coucher,
Mais faut croire que dans la vie on fait pas toujours c'qu'on aimerait...


On aurait pu continuer cette aventure, avancer à deux vers le futur,
Combattre ensemble, avancer à pas sûrs, soigner l'un l'autre nos blessures,
Et j'espérais pouvoir apaiser tes tracas, qu'à chaque instant tu puisses faire appel à moi
J'aurais tout fait pour être là, pour te prendre le bras, et te sortir de ton désarroi,


Enfin, petit à petit je m'en remettrai. En un an ça a déjà bien décanté.
Maintenant j'arrive à me faire à l'idée, qu'à jamais tu seras mon plus grand regret,
Mais je m'en fous j'arrête pas de t'aimer, j'ai juste transformé cet amour en amitié,
En un lien d'une puissance inégalée, que je ferais tout pour préserver.


Chaque jour, j'ai peur que tout s'effondre dans un grand fracas,
Mais quoi qu'il se passera, si tu le veux, je ne te retiendrais pas,
J'accepterais le sort qui me sera réservé, je partirais loin dans les bois,
Je ne deviendrais plus qu'un esprit, je me transformerais en souvenir,
Que tu choisiras de laisser sombrer dans l'oubli, ou que tu pourras faire revenir
Si tu en as envie. Mais d'un certain côté, j'ai peur de voir qui sera vainqueur,
Les forces de l'oubli, la distance et les études, ou bien les liens du coeur,
Et par peur de cela, je demande à la Lune, si tu voudras encore de moi...


"Dis-moi t'as fini de te torturer ?"

Pas de masochisme en vue s'il te plaît,Tu te méprends avec cette idée. Mon objectif est juste de rester à ses côtés.
On pourrait croire que c'est con de continuer à s'accrocher, mais quand ça fait du bien pourquoi s'en priver ?


L'inconvénient du cerveau humain, c'est que même si on le pousse à effacer la mémoire, on n'oublie jamais rien.

Tout souvenir, toute pensée, est rangée dans un tiroir, qui peut certes être cadenassé, mais ne peut être oublié.


On ne peut oublier l'inoubliable.


Ça fait mal de se rappeler de ce qui nous a fait pleurer.
Ça m'fait pleurer de relire nos messages en repensant à la façon dont notre situation a tourné dans le passé,Mais malgré la douleur, il n'empêche que t'étais le seul présent pour moi, quand je voulais me tirer une balle,Alors qu'il y avait entre toi et moi l'océan et six heures de décalage horaire.T'as pas toujours été quelqu'un de réglo, mais putain sur ce coup t'as été mon héros.


T'es trop atypique pour que j'me souvienne pas de ton visage, t'es trop éloquent pour que j'oublie l'une de tes phrases,

T'es trop élégant pour que j'te remarque pas au loin dans la rue, t'es trop différent pour pas perturber ma vue, 

T'es trop unique pour disparaître de mon esprit. T'es trop important pour que j't'oublie.

L'insomniaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant