L'insomniaque

Sans Titre

Je ne pensais plus que ça arriverait,
Je ne pensais plus autant m'attacher,
Du moins pas à ce point là...
Pas au point de tout le temps penser à toi...

C'est un problème.
Vous pensez que non, et pourtant je vous l'assure,
De tout ignorer de ce que me réserve le futur,
Pour moi c'est un problème.

Vous dîtes que j'étais attachée à un autre avant lui,
Vous avez raison, ceci est bel et bien la vérité,
Cependant, ce qui vous échappe est cet élément-ci:
Je savais qu'avec lui ça ne pouvait pas marcher.
J'ai juste saisi une opportunité,
Pour être sûre de ne rien regretter.

Mais maintenant tout a changé,
Tu as absolument tout chamboulé,
Et par la même occasion réveillé
Toutes les angoisses que j'ai refoulées...

C'est un problème...

Je me retrouve face à des choses qui me dépassent,
De la honte, de la peur et des milliers de questions,
Des souvenirs désastreux et des larmes par millions,
Des idées fausses qui alimentent mes angoisses...

J'ai peur...

La sensation que notre vie dépend de moi,
Le souvenir d'une souffrance encrée dans mes viscères,
Ce sentiment d'enfermement, de manquer d'air,
Cette douleur silencieuse et cet effroi
Nourrissent ma plus grande terreur:
La peur de ne pas être à la hauteur.

Toutes ces choses dont tu n'es pas responsable,
Voilà ce qu'ils t'ont laissé,
Une pauvre fille brisée,
Qui se dit solide, puissante et forte,
Mais qui s'enferme dans sa grotte,
Pour cacher sa nature de château de sable.

Tu me dis que je t'ai sauvé,
Mais es-tu sûr de ne pas t'être trompé ?
Je ne veux pas que tu rencontres mes démons,
Je refuse qu'ils rouvrent tes blessures en chansons.

Penses-tu réussir à me tirer de ce merdier ?
À me permettre de retrouver qui j'ai été ?
À défier le temps et mes démons de réussir à nous séparer,
Et les regarder de haut en souriant pour leur dire qu'ils ont échoué ?

C'est un pari risqué,
Alors avant de t'y engager,
Assure toi d'avoir tes armes affûtées,
Je ne veux pas te détruire plus que tu ne l'es...

S'il existe une force supérieure, je me risque à l'implorer,
Faites que nous aussi, nous ayons droit à notre conte de fées...