J'ai l'art d'angoisser dans les meilleurs moments.
Surtout lorsque ça se ramène à toi.
J'en ai déjà pas assez chié pendant sept ans, faut en rajouter.Stylo de merde.
À peu de choses près j'suis dans la même situation qu'cette nuit d'août 2015.
Dans un lit, seule (si on oublie le chat), à écouter "The World is not Enough" en me retenant de pleurer. À l'exception que tu n'es pas dans la pièce d'à côté, sinon à des milliers de kilomètres, et que ton odeur ne peut me bercer ni m'apaiser en me baignant dans tes draps.On a toujours eu l'art de passer l'un à côté de l'autre en étant assez cons pour se manquer.
Et j'ai bien l'impression qu'on est partis pour continuer.Exprime-toi, bon sang ! J'ai pas envie de pousser les choses à bout pour obtenir une réaction.
Un échec cuisant m'a largement suffi.
Et puis j'ai le cœur assez noué pour ne pas vouloir en redemander.
Pourquoi ? C'est la question que tu te poses ?Réfléchis trente secondes, toi qui me connaît probablement mieux que quiconque.
Quelle femme, aimant un homme depuis leur première rencontre et ne pouvant l'enlever de sa tête, après sept ans de galère pour le conquérir réussit enfin à obtenir un semblant de relation, apprenant en plus que ce dernier est gravement malade, et au moment d'une séparation qui ne dépend d'aucun des deux encaisse les doutes de l'autre sur leur relation, et à la veille de ses examens, n'a aucune angoisse ?
Déjà, s'il existe une autre femme dans mon cas de figure, présente-la moi, qu'on verse nos larmes ensemble. On se sentira moins seules.Mais sinon oui, déjà que quand tu étais en bonne santé je m'inquiétais pour toi, là ça n'arrange rien.
Puis merde, si tu laissais une petite chance à notre relation de se concrétiser, qu'on prenait le temps de se donner l'essentiel, comme de la confiance et de la sérénité mutuelle, peut-être que tu ne te poserais pas la question si c'est mieux ou non d'arrêter.
Je sais que c'est beaucoup te demander, mais crois en ma force et en l'amour que j'ai pour toi.
Nombre de gens pourront témoigner combien il est sincère et solide. Et combien il est rare de trouver une personne avec autant d'innocence et de pureté.
Autorise-toi à voir ces choses telles qu'elles sont, à t'accorder le droit de les accepter, de voir qu'elles existent et que je ne demande qu'à te les offrir sans compensation.Je sais qu'au fond, l'homme qui croyait au bonheur avant n'est pas mort pour autant.
Tu l'as juste enfermé en ton fort intérieur, mais il fait partie de toi et de ce que tu es, et c'est parce que j'ai pu l'apercevoir sous ton masque de fermeté que je suis tombée amoureuse de toi.
Tu n'as pas à le cacher pour vivre la vie que tu entends. Qui sait, peut-être qu'en le libérant tu obtiendras plus que ce que tu attends.
Tu mérites du bonheur et tu as quelqu'un qui t'attend toujours après tout ce temps.Comprends-le et accepte-le.
Ces choses sont si rares et si précieuses.
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L'insomniaque
PoetryJe parle très souvent d'amour. Parfois trop. Je crois trop aux contes de fées, et cela m'a valu quelques baffes venant de la Réalité. A ce propos, elle m'a donné un cadeau empoisonné qui tous les jours tente de me pourrir la vie. J'en ai connu des c...