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Imagine Peter Pan #1

Commande pour Lifeisreallynice

Les rayons du soleil vinrent doucement caresser mon visage. J'ouvris petit à petit les yeux, et plaçai ma main au dessus, m'en servant comme visière. À quelques mètres de moi venait s'échouer les vagues de la plage sur laquelle j'avais dû m'endormir la veille. Je me mis en position assise et appuyai mon dos contre le tronc du palmier qui se trouvait non loin de moi. J'enfouis mes pieds nus dans le sable déjà chaud, malgré l'heure matinale, et observait la mer. Au bout de quelques minutes, je cru entendre quelqu'un s'avancer dans vers moi. Mais lorsque je me retournai pour voir qui était mon visiteur, je ne vis personne. Je fronçai les sourcils, légèrement perplexe et haussai les épaules, j'avais sûrement dû rêver. Je me re-concentrai sur l'eau, lorsqu'une tête à l'envers apparut subitement devant mon camp de vision, criant un grand :

— BOUH !

Ce qui eut pour effet de le faire violemment sursauter.

— Putain Mia ! Tu m'as fait flipper ! dis-je en posant une main sur ma poitrine.

L'idiote descendit de son arbre et vint s'asseoir à côté de moi.

— Ça tombe bien, c'était le but !

Je ne répondis pas et reporta mon attention sur les vagues.

— T'as bien dormis sinon ?
— Comme un bébé ! Et toi ?
— Une noix de coco m'ait tombé sur le ventre vers l'aube. Depuis impossible de me rendormir !
— Ça explique donc tes énormes poches sous les yeux.
— Ferme la ! fit-elle en me donnant une légère claque à l'arrière du crâne.

Pour résumer la situation, ça fait plusieurs mois que Mia, ma meilleure amie, et moi sommes coincées au Pays Imaginaire. Enfin, « coincées » est un bien grand mot !

Disons que toute cette histoire à commencé un soir : Mia dormait chez moi, et alors que nous étions en train de parler tranquillement nous avons entendu du bruit à la fenêtre. Notre curiosité piquée à vif, nous l'avions ouverte pour voir ce qu'il pouvait bien se passer au dehors. Sur le coup, nous n'avions rien vu qui sortait de l'ordinaire. En revanche lorsque nous nous sommes retournée vers l'intérieur de la chambre, un sorte d'ombre flottait au dessus du lit sur lequel nous étions assises quelques minutes plus tôt. Elle nous fixait étrangement – je ne sais pas si le mot « fixer » est approprié puisqu'une ombre ne possède pas d'œil ! –, et s'était jetée soudainement sur nous, nous avait attrapé nos poignets et avant de  s'envoler, toujours en nous tenant.

L'ombre nous avait conduit au Pays Imaginaire, c'est là que nous avions rencontré Peter Pan – LE Peter Pan – et les garçons perdus.

Pour être franche, je pense que nous n'avions pas eu le meilleur accueil au monde. À peine arrivées, des garçons nous avaient attrapé et nous avaient enfermé dans des cages, étroites et en bois pendant plusieurs jours. Puis pour on-ne-sait-qu'elle-raison, Peter a décidé de nous laisser sortir.

Si au début, il se montrait extrêmement froid envers nous – a un tel point que c'était à peine si il nous disait un « bonjour » le matin – ce n'était absolument plus le cas. À force de nous côtoyer tous les jours, il a sûrement dû s'habituer à notre présence et s'est montré beaucoup plus chaleureux.

Je me rendis maintenant compte que Mia était extrêmement silencieuse à côté de moi. Elle qui a pourtant l'habitude d'être un véritable moulin à parole, cette habitude ne lui ressemblait absolument pas.

— Mia ? lançai-je en passant ma main devant ses yeux. Ça va ?

Elle parut revenir à la réalité d'un seul coup.