Chapitre 58

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- Allo Heaven je te dérange ?
- Non pas du tout je suis en train de faire les courses

Je paye et pars à ma voiture en attendant la vraie raison de l'appel de Doums.

- Bon comme tu dois te douter je ne t'appelle pas juste pour savoir si vous êtes bien arrivés...
- Oui, j'ai compris
- Je voulais savoir si Ken allait bien car ça fait je ne sais pas combien de fois que j'essaie de l'appeller et il ne me répond pas

Je pose les courses dans le coffre, m'assieds dans la voiture et lui dis :
"Je ne sais pas où il est. Depuis ce matin je ne l'ai pas vu et je n'arrive pas à le joindre moi non plus"

Je commence vraiment à trouver que ce qu'il se passe n'est pas normal et au fur et a mesure que je réponds aux questions de Doums ma voix se casse et je finis par m'effondrer. Doums entendant mes pleures s'arrête subitement de me questionner et me dit :
"C'est pas grave Heaven. Tu sais c'est pas la première fois que ça arrive ! Ne t'affolle pas je suis sûr que ce n'est rien de grave. Il doit être dans les rues de New York et son téléphone doit ne plus avoir de batterie."

J'essaie de retrouver mon calme mais je sens que je suis entrain de faire une crise d'angoisse. Ma respiration devient irrégulière, mon coeur bat vite et je sors directement de la voiture pour vomir sur le parking. J'ai laissé le téléphone dans la voiture sans donner d'explications a Doums avant de partir de celle ci. Mes jambes tremblent comme si elles allaient céder sous le poid de mon corps. J'arrive a retourner dans ma voiture et reprendre mon téléphone.

- Désolée doums je... Je suis allée vomir
- Ah, tu as fait une crise d'angoisse ?
- Oui
- Heaven, calme toi, rentre tranquillement à l'appartement et attends le, je suis sûr qu'il va revenir.

Je lui dis au revoir, raccroche et démarre la voiture. Mes jambes et mes bras tremblent tellement que je manque de peu, plus de trois accident de voiture. Lorsque j'arrive enfin à l'appartement je cris son nom dans l'espoir qu'il soit là mais aucune réponse me parvient en retour. Je pars m'asseoir sur le canapé pour éviter de m'evanouir. Je prends mon portable et appelle Ken, mais bien sûr je tombe directement sur sa messagerie. Je lui laisse un énième message vocal puis je raccroche.

- Putain ! Qu'est ce que tu fous Ken ?!

Le lendemain matin

Je me réveille et regarde directement mon portable mais aucun appel ou messages de sa part. Donc quoi ?! Il aurait décide de me larguer, en plein New York, en faisant le mort ?! Je pars me faire un petit déjeuner lorsque j'entends des bruits de pas sur le parquet du salon. Je prends un rouleau de pâtisserie (C'est la première chose qui m'ai venu sous la main) et j'avance doucement vers le salon. Au moment où j'allais foncer sur la personne pour l'assommer je me rends compte que C'est Ken. Le rouleau de pâtisserie s'echappe de ma main s'écrasant violement contre le sol.

- Tu as intérêt à me sortir une excuse en béton pour ce qu'il s'est passé hier car je te jure que là ma seule envie C'est de te tuer de m'avoir foutu une peur comme ça.

Je vois qu'il se touche la tête comme si il avait une énorme migraine et en m'approchant de lui je reconnais directement l'odeur de l'alcool.

- Ne me dis pas que j'ai passé la journée à m'inquiéter pour toi alors que tu étais dans un bar entrain de te bourer la gueule ?!

Il soupire légèrement et part s'asseoir sur le canapé en me faisant un tête pour que je le rejoigne.

- Heaven... En ce moment... Tout m'échappe. Je... J'en peux plus

La colère que j'avais pu éprouver en vers lui il n'y a même pas quelques secondes s'évapore d'un coup lorsque je remarque la tristesse que son visage dégage.

- Explique moi ce qu'il ne va pas
- Tu promets de ne pas pleurer ni rien ? Parce que je n'ai pas voulu le dire pour ne pas te voir mal
- Promis
- La dernière fois j'ai fait des tests car mon médecin me les avait prescrit et il s'avère que les nouvelles ne sont pas très bonnes

Rien que ce début d'explication me fait l'effet d'une claque dans la figure. Mais je lui ai promis de rester forte alors C'est ce que je vais faire. Ken me devisage comme si il voulait savoir si j'étais prête à savoir la suite ou non. Je lui fais un signe de la tête pour lui dire de continuer et après avoir sourit légèrement il dit :
"J'ai une maladie dont je n'ai même pas retenue le nom."

- Elle est grave ? Elle peut se guérir ?
- C'est délicat. On ne peut pas la traiter lorsqu'elle est en "début" de phase donc on doit attendre et là il se dessine deux parcours différents. Soit la maladie disparaît soit elle amplifie et je dois être opéré. Mais l'opération n'est pas vraiment sûr puisque C'est possible qu'on ne se réveille pas.

Un coup de poignard dans le coeurs et dans le ventre, voilà ce que je viens de ressentir. Mais bizarrement au lieu de m'appitoyer sur nos sors j'ai qu'une envie C'est de profiter a fond de la vie.

- Tu sais quoi ? Si la mort veut te toucher je vais la défier. Il est hors de question qu'elle t'arrache de mes bras, je t'ai dit que je n'ai peur de rien ni personne alors tu vois cette putain de maladie ?! On l'emmerde, elle n'existe pas pour nous. On va vivre notre vie plus que ce que l'on aurait voulu

Il me sourit et m'embrasse sauvagement.

- Putain tu sais que je t'aime quand tu es comme ça ?
- Moi aussi je t'aime

Les gens diront que ce n'est pas raisonnable de notre part mais on s'en fou. On est deux amants arrogants sur la route de la vie défiant la mort.

Voilà comment à commencé le début de nos aventures les plus improbables.

she rose my soul Où les histoires vivent. Découvrez maintenant