Chapitre 13 - partie 2

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« C'est inutile. Nous n'arriverons jamais à grimper sur ces arbres », fit Simon.
Il frotta l'arbre avec sa main. « C'est presque comme si la partie supérieure était huilée. Quel dommage que je n'aie pas amené ma hache. J'aurais pu les abattre. »
« Tu ne possèdes aucune hache », marmonna Tristan.
Zoey se leva et donna un coup de pied contre l'arbre. « Sale tronc ! »
Tristan regarda autour de lui. « On va devoir contourner. Nous n'avons pas les outils nécessaires pour grimper. »
« Et ça va nous prendre combien de temps ? Ça s'étend sur des kilomètres, fit Zoey, exaspérée. Je parie que l'agence nous suspecte déjà d'être partis — ça fait des heures. Ils découvriront que je leur ai désobéi quand nous serons absents en cours. »
« On pourrait rentrer ? suggéra Simon. Si on rentre discrètement maintenant, il se peut qu'ils ne remarquent même pas que nous étions partis. »
« Non, dit aussitôt Zoey. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour rien. Vous pouvez rentrer, vous, si vous voulez. »
« On vient avec toi », fit Tristan. Il se tourna vers Simon, qui commençait à rebrousser chemin. « À droite, Simon. »
Simon se retourna et revint sur ses pas d'un air tout penaud. « Euh — ouais. Bien sûr — à droite. »
Zoey se retourna et glissa un œil dans la fente entre les arbres. « Je n'abandonne pas, pas maintenant. Ma mère est peut-être quelque part ici — je dois la trouver. Elle est là — quelque part dans Troll City. »
Un grincement sonore se fit entendre dans le mur d'arbres. Zoey et les autres reculèrent d'un bond. Les arbres massifs bougeaient. Leurs troncs se séparèrent lentement, comme de grands rideaux, jusqu'à ce qu'une petite ouverture apparaisse. Ils s'arrêtèrent dans un ultime craquement, et Zoey aperçut un trou de la taille d'un réfrigérateur dans la colossale barrière d'arbres.
« J'imagine que c'était le mot de passe », fit Simon, l'air abasourdi.
Zoey s'émerveilla de la beauté et de la magie de ces arbres, elle n'avait jamais rien vu d'aussi fantastique et mystérieux à la fois. Elle aurait voulu rester ici plus longtemps pour les observer, mais elle se détacha du spectacle et dit : « Allez, avant que ça décide de se refermer. »
Zoey pénétra dans l'ouverture entre les troncs et surgit de l'autre côté.
Elle s'arrêta net.
« Mais, où est la ville ? »
Simon et Tristan apparurent derrière elle. Ils posèrent les yeux sur un vaste paysage de marécages, de collines et de prairies qui s'étendaient jusqu'à l'horizon — mais il n'y avait aucune ville.
« Il doit y avoir une erreur. Elle doit être autre part. »
Zoey tourna sur elle-même, à la recherche d'un indice quel qu'il soit. Enfin, quelque chose attira son regard. Un vieil écriteau en bois était cloué de travers au dos de l'un des arbres. Le panneau affichait Troll City, avec une flèche barbouillée à la peinture noire qui pointait vers le bas.
Zoey poussa un profond soupir. « Bon, qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ? On n'a pas le temps de jouer aux devinettes ! » Elle commençait à croire que ce voyage avait été une grave erreur, et que Troll City n'existait décidément pas. Le panneau devait être une sorte de blague.
Simon essaya de remettre l'écriteau d'aplomb. « Les trolls ne sont pas connus pour la taille de leur cerveau, tu sais. Je parie qu'ils se sont trompés dans le signe. Peut-être devrait-on avancer tout droit ? »
Zoey pesta de dépit. Elle tapait des pieds en donnant de grands coups sur le sol. Son pied percuta un objet solide. Elle écarta les épaisses broussailles du bout de sa chaussure et révéla un morceau de métal plat. Elle s'agenouilla et se mit à arracher les mauvaises herbes qui le recouvraient. Lorsqu'elle l'eut dégagé, elle se releva et recula — c'était une porte.
Elle était en cuivre et ressemblait à l'entrée d'un château médiéval — si ce n'est qu'elle était à plat sur le sol au beau milieu des marais. Des symboles et des runes étaient gravés autour de la porte dans une langue que Zoey ne reconnaissait pas. Des piques, ainsi que des boutons de porte et des crochets hostiles en décoraient la façade. Ce qui l'inquiéta le plus était la poignée — c'était une main de cuivre.
« Il faut croire que le panneau disait vrai, après tout, dit Simon, tout près de Zoey. Peut-être les trolls ne sont-ils pas si stupides qu'on le croit. »
Zoey scrutait la main d'un air suspicieux.
« C'est une porte — une porte dans le sol, au milieu de nulle part, avec une poignée vraiment flippante. Vous croyez qu'elle mène bien quelque part ? Vous avez déjà entendu parler d'un truc comme ça ? Une porte dans le sol — c'est une vraie ? »
Tristan secoua la tête et fronça les sourcils. « Je n'ai jamais vu ça. C'est de loin la chose la plus étrange que j'aie jamais vue. »
« Pareil pour moi, répondit Simon. J'ai l'impression d'être dans une vieille version en noir et blanc de La Quatrième Dimension. Mais ils ont eu raison de la cacher, au cas où des Inactifs passent dans le coin. »
« Ou des agents, fit Zoey. Et bien, nous avons bien failli la rater, n'est-ce pas ? J'imagine qu'ils ne veulent vraiment que personne ne la trouve. Si c'est vrai, alors cette porte mène certainement à Troll City. Ce ne peut être que ça — j'en suis sûre. »
Zoey se dit que c'était à elle d'ouvrir cette sinistre porte la première. Ainsi, si quelque chose devait se produire, c'est à elle que ça arriverait et non à ses amis.
« J'y vais en premier », dit Zoey. Elle leva la main pour empêcher Tristan de protester. « C'est mon plan — mon problème — et si quelque chose tourne mal, ça retombera sur moi. »
Tristan semblait très inquiet mais il n'objecta pas.
Zoey se retourna vers la poignée. « À nous deux, affreuse main de mannequin — je n'ai rien à perdre. »
Elle referma sa main autour de la poignée de cuivre. Ses cheveux se dressèrent sur sa tête — la main était tiède. En un éclair, les doigts de cuivre s'agrippèrent fermement à sa main.
« Ahh ! s'écria Zoey. Lâche-moi ! Lâche-moi ! »
Elle tirait tant et plus pour essayer de dégager sa main de la poigne de métal, mais rien ne bougea. La panique lui nouait la gorge comme si les mains l'étranglaient. Elle était sous le choc.
Tristan et Simon volèrent à son secours et essayèrent à leur tour de détacher les doigts de la main de leur amie.
« Ils ne cèdent pas ! dit Tristan, le visage rouge. Impossible — les — soulever », fit-il, à bout de souffle.
« Oh, c'est très mauvais, fit Simon en essuyant la sueur de son front. Elle est coincée ! Cette sale main s'est bloquée ! Elle ne veut plus bouger ! »
« Je sais qu'elle est coincée, s'exclama Tristan. Peut-être qu'on devrait mettre un peu de boue autour de sa main, pour la faire glisser. »
« Ouais, bonne idée, approuva Simon. C'est bien, de la boue. »
Mais Zoey ne les écoutait pas. Elle voulait juste se débarrasser de cette affreuse main. Dans sa panique, elle se mit à étouffer. Elle tira, secoua, poussa, avant de finir par glisser et tomber sur le côté.
La porte s'ouvrit à la volée, et la main relâcha son étreinte. Zoey regarda la lourde porte s'écraser à côté d'elle, grande ouverte. Elle se redressa sur ses coudes et jeta un coup d'œil à l'intérieur.
Un escalier de pierre s'enfonçait sous terre, dans l'obscurité.
Puis une série de lumières jaillirent, et bientôt l'escalier fut illuminé par les flammes dorées de nombreuses torches murales.
Zoey recommença à respirer normalement. Elle fit basculer ses jambes dans l'ouverture de la porte.
« Zoey, sois prudente. » Tristan se penchait sur elle. « On ne sait pas ce qu'il y a là-dessous. »
« Ne t'inquiète pas. » Lentement, Zoey descendit les premières marches.
Les escaliers étaient creusés dans la pierre et étaient suffisamment solides pour leur permettre de s'y aventurer. Elle voyait les marches descendre en colimaçon sous ses pieds. Tristan et Simon s'engagèrent à sa suite.
Au bout d'une dizaine de minutes, ils atteignirent une plateforme d'où partait une autre volée de marches vers le haut. Ils gravirent le long escalier en spirale pendant plus d'une demi-heure. L'ascension commençait à brûler les cuisses de Zoey. Enfin, au moment où elle pensait ne plus être capable de mettre un pied devant l'autre, ils arrivèrent au bout des marches. Une autre porte munie d'une autre poignée effrayante en forme de main les surplombait, mais cette fois, la porte était noire et deux fois plus grande.
« Ces portes sont volontairement très troublantes, dit Zoey en détaillant des doigts épais qui formaient la poignée. Je ne crois pas que des gens sains d'esprit tenteraient d'en ouvrir une seconde. »
« Oui, mais nous sommes complètement fous, fit Simon. Nous sommes déjà fous d'être venus jusqu'ici. »
Zoey marqua une pause, retenant sa respiration.
« Troll City, nous voici. » Elle referma ses doigts autour de la main — en essayant de ne pas grimacer —, tourna la poignée et poussa. La porte retomba d'un bloc de l'autre côté. Elle grimpa sur la porte, et fut à moitié aveuglée par la lumière vive qui la frappa brusquement.
Comme sa vision s'y accoutumait, ses sens se mirent en alerte maximale. Sa peau fut parcourue de chair de poule, et elle fut prise de frissons sous l'effet des présences mystiques. C'était comme lors de son arrivée à la ruche, quand elle avait senti les mystiques sortir et entrer dans les miroir-ports du hall d'entrée. Si ce n'est que cette fois, il y en avait beaucoup plus. Elle pouvait les sentir.
Simon se hissa derrière elle. « Oh mon Dieu, je suis aveugle ! Je ne vois plus ! Zoey ? Tristan ? Les amis ? Nous sommes au paradis ? »
« Oh, la ferme — ça va s'estomper dans un instant. » Tristan sortit en se frottant les yeux.
Une fois que les taches noires eurent disparu devant ses yeux, Zoey regarda autour d'elle, et son cœur cessa de battre. Ils se trouvaient au beau milieu de la ville la plus extraordinaire qu'elle ait jamais vue. Des rangées de maisons en bois accrochées dans des arbres longeaient les rues. D'autres maisons et boutiques étaient creusées dans le flanc d'une grande colline, formant comme un gigantesque mur de gruyère. La ville semblait avoir été conçue par un architecte toqué. Une série de portes semblables à celles qu'ils venaient de franchir entouraient les limites de la ville, comme un trottoir. Avec fracas, l'une des portes s'ouvrit, et un mystique aux cheveux longs et à la peau zébrée de rayures noires et blanches grimpa à la surface.
Il y avait des mystiques partout. Certains étaient grands, à la peau rouge couverte d'écailles et aux cous de girafe. D'autres mystiques étaient petits et ronds, couverts d'une fourrure orange que terminaient de longues queues touffues.
Zoey entendit un battement d'ailes et se retourna pour voir une créature, à la tête et aux ailes d'aigle mais au corps de lion, atterrir dans une petite cour derrière eux. Puis elle bondit brusquement, et une fourrure orange passa en un éclair. Avec horreur, Zoey vit l'un des petits mystiques orangés disparaître dans la gorge du griffon. À l'angle de la rue, un mystique costaud en costume bleu clair transportait une mallette et discutait à bâtons rompus avec un jeune mystique qui gribouillait fiévreusement sur un carnet.
Puis, comme s'ils étaient dans un film au ralenti, tous les mystiques de la ville cessèrent leurs activités et les dévisagèrent. Zoey jeta un coup d'œil à Tristan et Simon, et attendit l'attaque. Mais à la place, les mystiques se mirent à hurler en agitant les bras en l'air, et se précipitèrent à couvert. C'était comme s'ils formaient à eux trois une armée féroce, comme s'ils étaient une bombe nucléaire prête à tomber. Avec des cris déchirants, les mystiques se ruèrent dans leurs maisons et leurs boutiques, firent claquer leurs portes derrière eux et tirèrent les rideaux.
Bientôt, la ville fut déserte à l'exception de quelques mystiques à l'air méchant qui s'attardaient dans l'ombre.
« Moi qui m'attendais à un accueil chaleureux », fit Simon d'un ton sarcastique.
Zoey regarda autour d'elle. « Je croyais que cet endroit était censé être dangereux ? D'après ce que je vois, je dirais que les mystiques ont plus peur de nous que ce que nous avons peur d'eux. Qu'est-ce qui se passe ? »
« Je n'en sais rien — mais tous n'ont pas peur de nous. »
Tristan fit un geste en désignant les cinq humanoïdes géants aux muscles gris saillants, épais et tannés, qui étaient restés. Leurs armures de métal brillaient dans le soleil, et ils brandissaient des haches, des massues et des épées tranchantes. Bien qu'ils aient l'air prêts à se battre, ils se contentaient de les regarder en silence.
« Les trolls, fit Tristan. Les trolls de Troll City. Seigneur, ils sont vraiment grands. Je n'aurais jamais cru qu'ils puissent être si grands. »
« Je n'aime pas la façon dont ils nous regardent, fit Simon d'une petite voix. Ils ont l'air affamés. Tu ne trouves pas qu'ils ont l'air affamés ? »
« Mais pourquoi restent-ils ici à nous regarder ? demanda Zoey. On dirait qu'ils attendent quelque chose. »
Comme pour lui répondre, le sol se mit à trembler et vingt motos surbaissées déboulèrent dans la ville en rugissant dans un vacarme assourdissant. Elles étaient vertes et brillaient dans la lumière comme des émeraudes. À cheval sur les motos se trouvaient de petits hommes tatoués vêtus de cuir. Ils les encerclèrent, et les gaz d'échappement firent tousser Zoey. Il faisait chaud. Les motos tournèrent autour d'eux une dernière fois avant de s'arrêter. Ils étaient pris au piège.
« Qu'est-ce que c'est ? Une invasion de lilliputiens ? » s'esclaffa Simon. Zoey lui donna un coup de coude dans les côtes.
Les motards étaient petits, mais extrêmement musclés. Leurs visages étaient de marbre, ils avaient l'air de durs à cuire. À la différence de Simon, Zoey ne sous-estimait pas leur taille.
Un homme en chapeau haut de forme vert descendit de sa moto. Il devait mesurer un mètre vingt, et des mèches de cheveux orange dépassaient de sous son chapeau. Il semblait être le plus costaud de son groupe. Son long manteau de cuir vert se gonflait derrière lui comme il s'avançait, et ses bottes de moto noires soulevaient des nuages de poussière lorsqu'il marchait. Il semblait avoir une quarantaine d'années, mais Zoey ne pouvait pas vraiment déterminer son âge exact, à cause de toutes les runes noires tatouées qui couraient sur sa peau. Dix boucles d'oreilles en forme de crânes pendaient de ses larges lobes, et un anneau lui traversait le nez comme celui d'un taureau. Il souriait, affichant les dents tachées de quelqu'un qui ne se les serait jamais brossées.
« Tiens, tiens, tiens », fit-il. Sa voix était rauque et il avait l'accent irlandais. « Qu'avons-nous là ? Trois petites brebis perdues. »
Son gang éclata d'un rire dément, comme des hyènes déchaînées.
Il avait un grand sourire, mais ses yeux bruns dorés restaient glacials. « Et qu'est-ce qui vous amène dans notre humble petite ville, mes agneaux ? »
Une sueur froide coulait dans le dos de Zoey. Le bruit des moteurs et l'odeur des pots d'échappement lui donnaient le vertige. « Nous cherchons quelqu'un. Ma — elle bafouilla — ma mère. »
« Ta mère ? » fit l'homme en éclatant de rire. Il se tourna vers sa troupe, qui le suivit dans son hilarité.
Zoey n'aimait pas la façon dont il avait dit mère, et elle commençait à regretter d'être venue.
« C'est quoi son problème ? » chuchota Tristan en regardant Zoey.
« Sa mère lui manque, proposa Simon à voix basse, pour que Zoey et Tristan soient les seuls à l'entendre. Je l'ai vu à la télé — tous les méchants ont des relations perturbées avec leurs mères. Croyez-moi. »
L'homme dansait sur place en tapant dans ses mains. « Ta mère ? Tu crois que ta mère est ici ? À Troll City ? Une femme agent ? »
« Et bien, je ne suis pas sûre qu'elle soit agent — »
« Elle n'en est pas sûre ! » s'écria l'homme sur un ton hystérique. Il enleva son chapeau, le brandit en l'air et fit une révérence théâtrale en direction de ses camarades. Ils applaudirent.
Zoey commençait à s'énerver. On se serait cru dans une mauvaise émission de télé, avec le panneau Applaudissez clignotant.
« Ce n'est pas drôle », dit-elle d'une voix forte. Elle ajouta : « Qui êtes-vous, d'abord ? J'aimerais parler au responsable. »
Elle déglutit péniblement.
L'homme baissa les yeux. « Nous, ma petite brebis, sommes des farfadets. »
Sa voix avait des accents plutôt agressifs. « C'est nous qui faisons la loi dans ce coin — et vous êtes entrés ici sans autorisation. »
Il claqua des doigts. « Fouillez-les et trouvez leurs MDF. »
Avant qu'ils aient pu réagir, dix farfadets au regard méchant les avaient entourés et pointaient de grandes dagues sous leurs gorges.
Une lame froide appuyée contre sa peau, Zoey se tint tranquille tandis qu'un farfadet avec un bandeau noir de pirate sur l'œil fouillait ses poches et s'emparait de son MDF. Elle grimaça en sentant son haleine fétide. Comment allaient-ils rentrer à la ruche désormais ?
Tristan leur tendit calmement son MDF, un étrange sourire aux lèvres.
« Eh ! Arrêtez ! C'est le mien ! s'époumonait Simon tandis qu'un farfadet lui dérobait son MDF. Pourquoi vous ne vous en prenez pas à quelqu'un de votre taille ? »
Le farfadet dévoila une bouche pleine de dents métalliques, et Simon bondit derrière Tristan. « Bon, et bien on ne peut plus prendre la poudre d'escampette, fit Simon, l'air tout triste. Quel est ton plan de génie maintenant, Zoey ? »
Zoey haussa les épaules. « Je n'en ai pas. »
Elle regarda le chef ranger leurs MDF dans son manteau.
« On ferait mieux de trouver quelque chose, et vite », murmura Tristan.
Zoey le regarda. Elle n'avait aucune idée de plan. Elle avait agi sur une impulsion, et dans sa naïveté, elle avait mis la vie de ses amis en danger. Ils étaient pris au piège — et c'était de sa faute.
« Vous n'auriez jamais dû venir ici, mes agneaux », fit le chef des farfadets.
« Et pourquoi ça ? » demanda Zoey, de plus en plus inquiète.
Le farfadet la toisa un instant, la mine particulièrement antipathique.
« Vous le découvrirez bien assez tôt. » Il pouffa de rire et claqua des doigts.
« Emmenez-les »

MYSTIQUES : Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant