Bien le bonjour (ou le bonsoir) à tous, chers Wattawniens et Wattawniennes !
Nous revenons vers vous aujourd'hui pour un petit bilan sur un sujet particulièrement présent dans le monde littéraire, que nous vous laissons découvrir ci-dessous...
Pour petite précision avant d'entamer votre lecture, il ne s'agit bien entendu pas d'un Poisson d'Avril 🐟 malgré la date, mais nous vous souhaitons quand même de très Joyeuses Pâques ! 🐇🐣🍫
Il est un mot qui, dans le domaine littéraire, tend à ne pas être usité à bon escient : la critique.
Nombre de personnes s'exercent à cet art aujourd'hui, là où d'autres s'y soumettent seulement en vue d'améliorer leur travail. Il est temps à ce moment précis de ce billet de distinguer les deux sens communément accordés à la critique dans le domaine qui nous intéresse, c'est-à-dire autour de la lecture et de l'écriture.
1. La critique peut être soit un examen en vue de porter un jugement (notez qu'aucun élément de cette phrase ne sous-entend que ce jugement doive être spécifiquement négatif).
2. Soit la critique peut-être l'action même de... eh bien oui, critiquer, c'est-à-dire porter un jugement défavorable.
Nous en arrivons ainsi au grand problème qui secoue les sphères des amateurs comme des professionnels qui se frottent à cet art : la confusion. Il n'est pas rare de voir des individus proposer leurs services à quiconque souhaiterait un retour détaillé sur ses œuvres.
Certains, fort investis et désireux de venir en aide à leur prochain, manient leur plume de telle sorte qu'en fin de compte, le meilleur est mis en exergue pour encourager, là les défauts sont regroupés sous l'égide de conseils bienveillants pour aider l'auteur à les reconsidérer. Cette méthode est des plus honorable et mériterait d'être considérée à sa juste valeur par tous 👍
Hélas, d'autres méthodes se dessinent de plus en plus régulièrement, parmi lesquelles des avis fournis en deux ou trois lignes comblées de fautes d'orthographe, ou encore des avis ne contenant que des louanges pour ne pas froisser, là où le texte mériterait une révision certaine.
Le pire fléau néanmoins reste celui de la critique acerbe.
Il appartient en règle générale à ceux qui confondent « faire un examen en vue de porter un jugement » et « porter automatiquement un jugement négatif ».
Derrière des discours de type « je suis cash, direct(e), franc(he), je ne vous ménagerai pas, je vous dirai vos quatre vérités, je n'irai pas quatre chemins, ne venez pas vous plaindre ou pleurer... » etc, vous pourrez certes rencontrer des personnes qui ne seront rien d'autre qu'entières mais finalement toujours bienveillantes. Hélas, bien souvent, vous aurez affaire à des personnes dont le tact et le respect laissent grandement à désirer.
Dans ce type de retour critique, vous retrouverez à peu près toujours la même structure. Généralement, les individus à l'esprit très critique adoptent une forme de discours qui se répète à chaque nouveau texte soumis, sans qu'une virgule ne change ou presque.
Ce sur quoi il devient intéressant de se pencher, c'est de cerner ce qui relève d'une analyse pure du texte, comme par exemple le relevé de fautes d'orthographe ou de grammaire, et ce qui relève de goûts personnels et qui ne devraient par définition pas entrer en compte – par exemple, reprocher l'emploi du passé parce que l'on ne supporte pas de lire ou écrire des textes autrement qu'au présent.
Au-delà de la remise en question de choix d'école (entendez par-là un choix de voie active/passive, l'utilisation d'adverbes/adjectifs, l'accent sur le descriptif/narratif, etc.) qui n'est que subjective, on note également un profond relâchement dans la manière de s'exprimer envers autrui.
Il devient commun de lire des commentaires contenant des phrases extrêmement blessantes, construites à grand renfort de locutions rabaissantes – par exemple : « c'est une honte de soumettre un texte pareil » –, et qui vont même jusqu'à être insultantes.
Comment réagir face à ce type de critique ?
Il est préférable dans un premier temps de prendre le temps de réfléchir et disséquer l'analyse reçue. Parmi tout ce qui aura été passé au crible, il ne sera pas rare de trouver malgré tout une ou deux pistes d'amélioration – une faute d'orthographe relevée reste une faute d'orthographe, quelle que soit la manière dont elle a été soulignée.
Toutefois, il peut être parfois intéressant de confronter ces critiques à leurs propres incohérences. Restez toujours polis, courtois, et bienveillants dans vos réponses, quel que soit le degré d'irrespect avec lequel vous avez été traités.
Le but n'est pas de créer une polémique mais de défendre ce qui est soumis à l'illogisme. Ne donnez jamais matière à penser que vous pouvez être blessé dans votre orgueil ou vif dans vos propos – l'angle d'attaque serait alors tout trouvé.
Certains vous surprendront en entendant votre avis et en se remettant en question, en acceptant de reconnaître qu'ils y sont allés un peu fort. D'autres resteront ancrés sur leurs positions en vous avançant les mots « égo », « faiblesses », « justifier », « œillères », etc. À ce moment-là, la meilleure réponse est encore de clore le sujet par une phrase concise et toujours respectueuse, afin de ne plus y revenir, quelles que soient les diverses réactions que cela pourraient susciter.
Tout comme Don Quichotte ne pouvait lutter contre les moulins à vent, il est inutile d'essayer de lutter contre des personnes avec lesquelles le dialogue est rompu, voire inexistant dès le départ.
Qu'est-ce qu'une bonne critique, finalement ?
Eh bien, tout simplement une critique qui se revendiquera réellement constructive et non destructive. Elle doit permettre à celui qui s'y soumet d'entrevoir en un seul coup d'œil les points positifs de son texte, mais également négatifs, s'il y en a.
Exprimer en douceur un défaut du texte n'est pas « brosser l'auteur dans le sens du poil », comme on dit, mais simplement l'aider à accepter qu'une révision pourrait bonifier le tout. Rares seront les auteurs à vous reprocher la délicatesse de vos mots, et la remise en question sera bien souvent automatique, puisqu'avant toute chose, si démarche de soumission il y eut à la base, c'est qu'une ou plusieurs pistes d'amélioration étaient recherchées en amont.
Dans la même veine, sur le domaine de la « critique », on rencontre également des concours de toutes sortes, dont certains se revendiquent ardus. L'on y voit des pratiques qui font parfois un peu mal au cœur pour les éliminés. Par exemple, il nous a déjà été donné de voir des concours selon lesquels si les textes soumis ne passaient pas les premières sélections, ils se voyaient automatiquement rangés dans des listes de lecture dont les intitulés nous ont laissés... pantoises.
Au-delà de cette pratique, les renvois systématiques vers les différents Bescherelle (orthographe, grammaire et conjugaison) avec une condescendance et un mépris indésirables sont légion.
Que retenir de tout cela ?
Quelle que soit la forme de jugement dans laquelle vous souhaitez vous lancer (critique, concours, parrain, bêta-lecteur...), n'oubliez jamais que la clé de tout est la bienveillance. Le reste ne mènera nulle part, puisqu'il brisera le dialogue, qui est pourtant à la base de tout échange entre deux partis.
De plus, l'une des définitions de l'adjectif « critique » est la suivante : « Qui décide de la valeur des œuvres ». La remise en question est donc essentielle, car si nous avons tous la liberté d'avoir un esprit critique par notre essence même de lecteur, peu d'entre nous peuvent prétendre à décider de la valeur d'une œuvre. Chaque récit trouvera son lectorat et celui-ci doit être respecté en toutes circonstances.
Nous vous laissons découvrir dans la partie suivante un petit complément de celle-ci, portant sur un sujet très critiqué lui aussi... 😉
VOUS LISEZ
LE "POST" DE POLICE DE WATTAWN
RandomLe premier poste de police de Wattpad a ouvert ses portes : venez découvrir le quotidien de nos deux agents en fonction... Agents : @Roman-e & @LageEnder