2. Le journal de Sun-hi

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CHEN :

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CHEN :

Je continue à lire le contenu de ce journal. Cette fille qui écrit sur moi, m'a très bien cerné. Je ne sais pas comment elle a fait, mais son analyse correspond bien à ce que je suis. Plus les pages se tournent et plus j'ai l'impression d'entrer dans son intimité.  Je ne me sens pas très à l'aise avec cela. Mais, je suis curieux, et ses pensées profondes m'intéressent. Il se fait très tard. J'ai vraiment envie d'aller jusqu'au bout, Xiumin s'est déjà endormi à côté de moi dans son lit. Je suis également très exténué, je baille. Il faut que je sois raisonnable, la suite sera pour demain. 

J'éteins la lumière et je m'endors.....-

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Sun-hi :

D'habitude, j'écris toujours dans mon journal avant de me coucher. Mais, hier soir j'étais trop fatiguée pour avoir le courage d'écrire quoi que ce soit. J'ai rencontré Chen réellement, je lui ai offert le cadeau que j'avais confectionné pour lui. Je crois qu'il a apprécié. Et je me reproche mon comportement débile devant lui, il a dû me prendre pour une pauvre fille. Moi, qui voulait faire bonne impression. Il faudra repasser. Je n'en reviens pas, j'avais tellement de chose à lui dire et je n'ai pas pu. J'ai seulement réussi à bafouiller. Quelle désolation !

Je ne suis pas encore complètement réveillée, mais je suis consciente que je n'ai pas assuré avec Chen. Bon, ce n'est vraiment pas grave. De toute manière, il ne se souviendra pas de moi. J'ouvre enfin mes yeux. J'ai réalisé un rêve, tout de même, il a touché mes mains. Cela c'était carrément génial. Je me redresse dans mon lit, j'ai besoin d'écrire à Chen. Alors, je prends mon sac pour en extraire mon journal. Je ne le trouve pas. Mon coeur se met à battre très vite dans ma poitrine. "Oh, non ! J'espère que je ne l'ai pas perdu." Je songe. 

Je fouille ma chambre, aucune trace de mon journal. Je m'écroule sur mon lit. Je suis abattue. Sans mon journal, je suis fichue, sans compter tout ce que j'ai écrit sur Chen dedans. Et puis, j'ai une lueur d'espoir. Il y a mon adresse à la fin du journal. Si quelqu'un le trouve, il pourra me le renvoyer par la poste. Mais, cela tout dépend quel genre de personne le trouve. Et là, je panique à nouveau. Ce qui m'embête le plus, c'est de ne pas pouvoir retrouver le poème que j'ai écrit sur lui. Alors, je m'allonge à nouveau, dos au lit complètement désespérée. Ce n'est plus la peine de chercher, je l'ai réellement perdu. Est-ce que je vais pouvoir le réécrire ce poème ? Je n'en sais rien. Même si j'en connais les grandes lignes, je l'ai écrit avec l'impulsion du moment, les sentiments que j'éprouvais pour lui sur le coup, je ne peux pas retourner en arrière pour retrouver cette impulsion à l'identique. 

Et puis, c'est de ma faute. Je devrais arrêter d'emmener mon journal partout avec moi. Il y a toutes mes pensées profondes dans ce journal. La personne qui le lira, connaîtra tous mes secrets, et cela me dérange. Je parle beaucoup de moi, de ma famille, de mes soucis. Bref, c'est toute mon intimité qui est dévoilée, et ce n'est pas rassurant du tout. Je tape du poing sur mon lit, j'espère que c'est une personne bien qui l'a retrouvé. Sinon, je suis fichue.

Je me pose sur le côté, cela me manque d' écrire à Chen. Je peux toujours en racheter un, et continuer mes écrits dessus. Mais, pour moi, ce ne sera pas la même chose, il faudra que ce nouveau Chen refasse connaissance avec moi. Je devrais à nouveau raconter toute ma vie. J'ai fait une erreur de l'emmener au concert. J'ai dû le perdre pendant celui-ci. Je ferme les yeux de désespoir. Je souffle, Chen me manque....

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CHEN : 

J'ai eu du mal à m'endormir. J'avais toujours en tête, ce journal. Et j'essayais de m'imaginer à quoi, elle pourrait ressembler. Je la connais un peu mieux grâce à ses écrits, mais je ne la visionne pas. Je continue la lecture de son journal, Sun-hi, elle s'appelle. Je suis bien curieux de savoir quel âge tu as. Ton d'écriture est assez matûre. Tes mots sur moi sont tellement poignants. En fait, ton style d'écriture me plait. Je suis très flatté d'être le destinataire de tous ces mots. Je suis même comblé par ton attention, ému en plus. 

A ce stade du journal, les confessions deviennent plus personnelles. J'ai envie de refermer le journal. Mais, je n'arrive pas à m'y résoudre. Je désire connaître cette fille qui me met sur un piédestal. Oh, la pauvre. J'en ai les larmes aux yeux. Elle raconte combien sa mère lui manque depuis son décès. Elle avait cinq ans. Elle a deux frères plus âgés qu'elle, mais personne ne semble se soucier d'elle, encore moins son père qui travaille constamment pour essuyer sa peine de la perte de la femme qu'il aimait plus que tout. 

Sa solitude est constante dans les pages suivantes, ses émotions sont décrites avec tellement de pureté. J'ai l'impression de vivre ses peines. Elle a du talent pour faire un récit de sa tristesse. Parfois, elle explique qu'elle a des sursauts de joie, quand elle a rencontré sa meilleure amie actuelle. C'est fascinant de constaté comment elle est très sincère envers les gens qu'elle aime. Notamment quand elle parle de moi. Elle avoue que le jour où ses yeux se sont posés sur moi, quand elle a découvert notre groupe, sa vie a changé. Je m'arrête de lire, je lève les yeux. Et mon regard croise celui de Xiumin. Il est assis sur mon lit en face de moi, ses yeux m'interrogent. Je lui explique les grandes lignes et notamment le dernier chapitre que je viens de lire.  

Xiumin, me sourit et me dit :

"- Elle est drôlement fane de toi !"

Je lui confirme et j'ajoute que dans ses chapitres où elle s'adresse à son journal rebaptisé de mon prénom, elle est émouvante. Ces mots sont percutants, et tellement bien choisis. Elle m'émeut, et je ne peux pas empêcher mes larmes taquiner mes yeux. 

Je n'arrive pas à décrocher de sa lecture. Tout ce que je lis me fais tellement de bien, cela me ressource et me donne une bouffée d'oxygène très pure. Je souris. D'habitude, je n'entre jamais dans l'intimité des gens, mais d'habitude on n'oublie pas son intimité sur mon pupitre.......


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Encore un chapitre, cette histoire m'inspire. J'espère qu'elle vous plait tout autant. Merci de me suivre dans tous mes histoires. C'est très rassurant et motivant pour moi. 

Une poésie pour CHEN  // exoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant