51. Coup de grâce

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SUN-HI :

Je reprends connaissance. Mes oreilles sifflent. La détonation était très proche de moi. Je me relève, je ne réalise pas ce qu'il vient de se passer. Je regarde au sol et je vois le bookmaker allongé inerte. Il ne bouge plus. Je m'approche de lui, et j'entends des bruits de pas vers moi. Une troupe d'hommes cagoulés avancent vers moi. Quelqu'un m'attrape par la taille et m'entraîne vers l'extérieur du cinéma pendant que les autres se penchent pour vérifier s'il respire encore. 

Je sors enfin de cet enfer. Je ne réalise pas que tout est fini. J'aperçois mon frère, je me précipite vers lui. Il me serre dans ses bras. Nous revenons de loin tous les deux. Je pleure à présent parce que mes nerfs se relâchent et également parce que nous avons soufferts. Je tourne ma tête, et Chen s'avance vers moi. Je cours vers lui et je me blottis dans ses bras. Il me serre contre lui en pleurant, également. Il embrasse mes cheveux, et m'entraîne avec lui dans la voiture. 

Nous revenons au commissariat. Je raconte ma version de l'histoire, et comment j'ai réussi a tiré la première sur mon ravisseur. Je ne sais pas si je l'ai tué ou pas. Chen me garde dans ses bras, il ne me lâche pas. Il récupère son argent et le remet en banque. J'apprends par la même occasion qu'il n'avait pas hésité à payer pour ma libération. Je l'observe avec amour. Je ne doute plus de lui. J'ai envie que l'on retourne au dortoir. Je me sens fatiguée, sale et j'ai surtout très envie de me retrouver avec lui. 

Un taxi nous conduit au dortoir. Je me dirige rapidement vers ma chambre. Je me fais couler un bain. Chen et mon frère sont restés à discuter ensemble dans le salon. Je prends ma douche et au bout de quelques minutes, je m'écroule au sol. Je réalise que j'ai failli mourir, que j'ai failli ne plus revoir Chen. Je pleure, rien ne peut m'arrêter, même pas ma raison. Je me vide de mes larmes. Je me redresse, cela m'a fait du bien. Je rince mon visage avec le jet de la douche. Je sors de la douche. Je m'habille. Je reste naturelle, je suis encore sous le choc de mon kidnapping. J'ai vraiment cru que j'allais mourir. J'entre dans la salle, mon frère et Chen discutent ensemble. J'entends Chen demander à mon frère :

"- Comment ils ont fait pour vous localiser ?"

Alors, je prends la parole en m'asseyant à côté de lui.

"- Ils ont suivi les policiers qui les ont amenés jusqu'à nous, sans le savoir." Je lui réponds.

Il me sourit et caresse ma joue. Il s'inquiète pour ma santé :

"- Tu vas bien ? Ils ne t'ont rien fait ?"

"- Non, ne t'inquiète pas. Je suis juste un peu en état de choc. J'accuse le coup. Je ne réalise pas tout à fait que j'ai réussi à m'en sortir et toi aussi d'ailleurs" J'ajoute en me tournant vers mon frère. 

Mon frère est blessé physiquement et moi mentalement. Mais, nous allons nous en sortir. Puis mon frère intervient :

"- Sun-hi, Chen vient de m'apprendre qu'il doit rester plusieurs semaines loin de toi pour les concerts. J'ai pensé qu'il serait mieux pour toi que tu habites chez nous à Jamestown et Chen viendra te chercher par la suite quand la tournée sera terminée."

Je ne réponds rien, je hoche la tête affirmativement. Je ne peux plus parler, j'ai la gorge nouée. Evidemment qu'il doit repartir. Je suis déçue, j'aurais voulu rester plus longtemps avec lui. J'ai besoin de lui en ce moment, mais il y a le groupe. Il est désolé. Je comprends même si cela me fait très mal. Je me sens un peu abandonnée tout de même. Je suis consciente qu'il s'agit de son travail, mais moi, j'ai besoin de lui. Je suis injuste, il a fait le déplacement pour moi, il a donné l'argent pour négocier ma liberté. 

Je serre Chen dans mes bras. Je suis fatiguée, je vais me coucher. Je les salue. Pourquoi, Chen ne vient pas me rejoindre, j'ai trop besoin de ses bras autour de moi. Il continue sa conversation avec Min. Je suis vexée, mais la fatigue me gagne. Je m'allonge sur mon lit. Je me recouvre et je m'endors. Je crois que je suis capable de dormir plusieurs jours d'affilée. Je me réveille, mes yeux s'ouvrent. J'ai peur de ne pas reconnaître les lieux. Je les ouvre complètement et je suis dans la chambre du dortoir. Je souffle. Je sens un corps près de moi. C'est Chen, il dort encore. Qu'est-ce qu'il est beau, on dirait un ange. Je continue à l'admirer. Il sourit et me dit :

"- Je sais que tu m'observes !"

Je ris, puis je fais ma tête boudeuse.

"- Pourquoi tu n'es pas venu te coucher avec moi, hier soir. J'avais besoin de te sentir près de moi !" Je lui reproche.

"- Je ne pouvais pas laisser ton frère tout seul avec ce qu'il avait souffert, et, j'ai préféré te laisser récupérer un peu. Tu avais un visage très fatigué. Tu as bien dormi cette nuit en tous les cas !" Il me confirme.

"* Chen, tu dois partir, déjà ! Tu vas me manquer !" Je lui réponds. 

"- Tu vas me manquer, également ! Sun-hi, je t'aime. Tu peux me croire, je t'aime sincèrement. J'ai eu tellement peur de te perdre. Honnêtement, je pense que je vivrais mieux d'être loin de toi, si je te sais en sécurité chez ton frère. Après les concerts nous passerons du temps ensemble. Je ne veux plus te savoir loin de moi. Tu m'as fait des frayeurs, j'ai pensé que j'allais mourir sur place tellement j'étais mal. Et au fait, c'était bien pensé l'idée de m'appeler et de me faire écouter ta conversation avec les bookmakers pour identifier l'endroit où vous étiez retenus prisonniers. Pourquoi cela a coupé ensuite ?Il m'interroge.

"- Parce qu'un des ravisseurs a découvert la supercherie. Il a éteint mon téléphone et l'a confisqué. " Je lui apprends.

Il me serre contre lui. Il embrasse mon épaule et mon cou. Il est doux et affectueux. Chen, tel que je l'aime................................

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Heureusement que tout se termine bien pour Sun-hi et son frère. Bonne lecture. Clip dance practice CBX trop génial.

Une poésie pour CHEN  // exoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant