Sun-hi est une jeune femme rêveuse, littéraire, poète à ses heures perdues. Elle a assisté au fan-meeting du groupe EXO après un concert à Séoul. Elle est en admiration devant Chen, un membre du groupe qui lui inspire tout un tas de textes, et de po...
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SUN-HI :
Quelle soulagement quand j'ai vu Chen. Je me suis jetée dans ses bras comme mon dernier espoir. Chen ne m'a pas abandonnée. Il est là pour m'aider. Il m'entraîne dans la voiture. Nous roulons jusque la maison de disque. A plusieurs reprises, il pose ses yeux sur moi. Je sais qu'il se pose des tas de questions. Pour l'heure, je ne suis pas en état de lui répondre. Il est venu, c'est tout ce qui compte. Nous regagnons le dortoir du groupe. Ils m'attendent tous dans la pièce commune, la salle-salon. Le manager me tend la main pour m'entraîner vers une chambre à l'écart des autres.
Mon corps tremble encore de la frayeur que j'ai eu. J'en veux à mon père de se mettre dans des situations aussi dangereuses et dramatiques. Et, je prends conscience que nous sommes une famille dispersée, ou chacun vit ses propres problèmes sans que l'autre en soit informé. Notre père nous a caché sa descente aux enfers, les problèmes d'argent qui en découlent, et le fait de devoir emprunter de l'argent à des Book makers. Désormais, sa vie est menacée. Il s'est enfui, il erre dans la nature, et je m'inquiète pour lui. Je pense à rembourser l'argent qu'il a empruntée, mais en même temps, je dois payer les dégâts qu'il a occasionné sur la voie publique.
Chen vient me rejoindre dans ma chambre. Il me contemple. Je baisse la tête. Je comprends qu'il soit en colère contre moi parce que je ne l'ai pas averti que j'étais de retour. Je suis désolée, mais j'avais des problèmes à régler. Je n'ose pas le regarder. Alors, il vient s'asseoir à côté de moi. Il prend mes mains dans les siennes, il les serrent avec tendresse. Il veut me réconforter. Je pense " Merci Chen". Je relève ma tête et j'embrasse sa joue. Il est surpris par mon geste affectif. Il aurait peut-être préféré un baiser sur sa bouche.
Je me lève du lit, il me suit. Il me serre dans ses bras. Il ne dit rien, ne me reproche rien. Juste il me propose :
"- Appelle moi si tu as besoin de quoi que ce soit. Je vais te passer un bas de survêt et un tee-shirt à moi pour la nuit."
Il part. Je souffle bruyamment. Je ne suis pas à l'aise à côté de lui, notamment ce soir, où j'ai eu la peur de ma vie. Il revient m'apporter ses vêtements, je m'incline pour le remercier. Il me sourit et repart. J'apprécie qu'il me respecte et qu'il respecte mes volontés. Il est entrain de marquer des points. Je m'endors finalement en m'inquiétant pour mon père.
Il y a du remue ménage dans le dortoir. J'ouvre mes yeux, lentement, et la réalité me bouscule. Mon père ! Où est-il ? Où a -t-il dormi ? Je me lève me prépare. Je sors de ma chambre, j'ai laissé mes cheveux longs sur mes épaules. Ils sont entrain de déjeuner. Je me sens un peu l'intruse dans leur groupe, la seule fille. Je suis vraiment mal à l'aise. Mais, il manque Chen, je ne sais pas où il est ! Je le cherche du regard et Xiumin, m'informe qu'il est allé chez moi récupérer mes effets.
Je déjeune avec eux. Chanyeol m'explique les arrangements qu'il a fait sur les textes. Et il me démontre son contentement pour la chanson que je lui ai dédié. Il joue une mélodie joyeuse, entraînante qui correspond exactement à l'idée que je me faisais de cette chanson. Chen arrive avec ma valise, et mon deuxième journal à la main. Je baisse la tête, s'il a lu les textes...... Ah, je me sens pas très à l'aise. Il me tend ma valise que j'emmène dans la chambre qui m'a été attribuée. Je l'ouvre et je découvre, mes vêtements, mes sous-vêtements. Je rougis. Il a vu mes sous-vêtements. Il comprend ma gêne et il me sourit en affirmant :
"- Cela a été une expérience excitante de mettre tes sous-vêtements dans la valise".
Bon sang, mon coeur bat dans mes tempes, je dois être rouge écarlate. Quelle honte. Il me frotte les cheveux au-dessus de ma tête, avec sa main en riant. Il me tend mon journal, je veux l'attraper, mais il le retire et le pose sur son torse. Il me fixe dans l'expectative de ma réaction. Il l'ouvre à la page que j'ai marquée.
" - C'est une habitude chez toi de lire les journaux intimes des autres !" Je l'accuse mal à l'aise.
"- Pas les journaux intimes des autres, ton journal intime. Tu ne me confies rien, donc, si je veux savoir quoi que ce soit, je n'ai pas le choix." Il argumente.
"- Ce sont des pensées que je ne veux pas partager avec les autres. Elles sont personnelles. Ne me dis pas que l'histoire va se répéter. " Je m'exclame.
Il ouvre le journal à la dite-page :
"- Ami ou amant "
"Mince", je pense. "Justement, le texte que je ne voulais pas qu'il lise. Il parle carrément de nous deux."
Il commence la lecture :
"Quand il touche ma peau, mon coeur s'emballe et mon corps s'embrase
Son toucher me fait l'effet d'une douce brise qui m'emporte vers l'extase,
Mais passé ce pure moment de douceur, tu m'oublies et me trahit
J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, désormais nous serons amis"
Il relève la tête. Il est bouleversé. Je lui fais non de la tête. Je ne souhaite pas qu'il pose des questions. Il me fixe. Il est submergé par l'émotion. Il s'avance vers moi, je recule. Très vite, je suis bloquée par le lit. Il continue sa progression. Je pose ma main sur sa bouche, je ne veux pas qu'il m'approche. Il attrape mon bras, et retire ma main. Il me serre contre lui. Il embrasse mes cheveux. Il caresse ma joue. Il est adorable en fait, et, tellement craquant. Je ferme mes yeux pour ne plus le voir. Il me dit :
"- Je ne peux pas être ami avec toi ! Ce n'est pas possible, je suis amoureux de toi, Sun-hi. Si, je te fais de l'effet, ne me fuit plus. J'ai bien compris que j'avais fait une énorme erreur. Je ne suis pas prêt d'oublier les souffrances et la douleur que j'ai ressenti en te perdant. Tu te méfies de moi. Ok, je t'es déçue, mais crois-moi, je ne risque pas de l'oublier. "
Je pense qu'il est sérieux. Je le crois. Je tombe dans ses bras. Il souffle et m'accueille avec tendresse. Je me laisse aller, il est généreux. Il me serre près de son coeur. J'avais besoin de lui. Oh, oui ! J'avais besoin de ses bras, de son torse, de ses baisers.
