Une poésie pour CHEN // exo

41 . Retour équivoque

SUN-HI :

Je n'ai pas pu résister longtemps loin de lui. Je vivais dans les regrets. Quand mon frère et ma belle-soeur sont revenus de la cure, je suis restée une semaine avec eux. Et maintenant, je suis de retour chez moi. J'étais bien chez mon frère avec mes neveux et nièce. Mais, on n'est jamais mieux que chez soi. Depuis deux jours, je ne quitte plus ma chambre. J'ai de délicieux souvenirs avec Chen dans cette maison. J'ai énormément déçu Kevin. Je lui ai confié que j'aimais Chen et que dans ces conditions je ne pouvais pas l'épouser, lui. Il m'a grondée en s'offusquant sur la destinée qui avait mis Chen sur mon chemin. Kevin est toujours mon ami, mais le lien fort qui nous liait depuis l'enfance est cassé. 

La vie nous amène à traverser des expériences qui nous anéantissent ou au contraire nous ravissent. Et, j'ai compris, disons que j'ai l'intime conviction que c'est à moi de choisir entre continuer à être malheureuse et continuer ma vie sans lui, ou être heureuse avec lui. C'est mon choix, j'ai deux options. J'ai choisi la seconde d'où mon retour à Séoul. Je n'ai pas contacté le groupe. Je me retrouve avec mon Chen à la couverture en cuir. Je caresse mon journal. Il m'a manqué. Je me replonge dans mes textes. Je souris, c'est beau, puis je touche la page du poème déchiré. Je l'ai offert à Chen, il a bien évolué depuis. Puis, j'aperçois, le journal écrit par Chen. Je ne suis pas allée jusqu'au bout. Je décide d'en poursuivre la lecture. Je m'arrête sur la dernière journée où Chen avoue qu'il n'y connait pas grand chose en relation amoureuse et qu'il lui arrivera certainement de faire des erreurs. Mais, il précise que ce serait involontaire. 

C'est ce qu'il s'est passé. J'aurais peut-être dû lire le journal en entier. Non, cela n'aurait, franchement, rien changé. Je n'ai pas compris son intérêt pour cette Jennie. Ce qui fait de lui un garçon influençable, qui se laisse séduire par les femmes. Donc, après ce diagnostique, j'en conclus qu'il n'est pas l'homme qu'il me faut.

Je referme le journal de Chen, je m'allonge sur le canapé, et je visionne le dernier drama de Lee Min Ho. J'aprécie les acteurs, l'histoire. Je passe un bon moment. Puis, je pense au groupe, je dois les prévenir de mon retour. Non, me conseille ma conscience. "Tu dois t'assurer que tu peux surmonter de le revoir. " Elle a raison, est ce que je le peux ? Je sors mon mouchoir parce que le film que je regarde est très triste. On sonne à ma porte. Je me lève péniblement. Je commence à être fatiguée. 

J'ouvre ma porte, et je vois mon père apparaître sur la palier de l'entrée. Je suis étonnée de le voir. Il m'embrasse sur la joue. Il n'a pas l'air très à l'aise. Que vient-il faire ici ? Je ne veux pas jouer les filles désagréables, mais je ne comprends pas sa présence chez moi. Nous n'avons jamais été très proches tous les deux, et encore moins après le décès de ma mère. Je l'invite à entrer. Il s'introduit chez moi, en examinant l'intérieur. Je lui propose de se mettre à l'aise. Je découvre son énorme valise, il a l'intention de s'installer chez moi ? 

J'attends qu'il aborde le sujet. Je lui offre un café. Nous sommes assis dans le salon. Il me fait le récit de sa vie. Il m'explique entre autre qu'il n'a cessé de s'enfoncer de plus en plus et de crouler sous les dettes. Il ne nous en a pas parler parce qu'il pensait qu'il s'en sortirait seul. Mais, cela s'est avéré plus compliqué que prévu. Aujourd'hui, il m'explique que tout ce qu'il a, est rangé dans cette valise. Je fixe la valise, et je réalise que la situation de mon père est très précaire. 

Je l'héberge donc. Il est fatigué le pauvre homme. Je prépare le dîner, je ne voulais pas manger, mais avec de la compagnie c'est plus agréable. Mon père qui se jette dessus comme s'il était affamé. C'est le cas ? Cela me fait très mal au coeur qu'il en soit en arrivé là. Est-ce que je peux lui poser la question ? Il peut vivre avec moi. Je ne le rejetterais pas. Il est venu à moi, il a besoin de moi. Je prend sa valise, et je la monte dans la seconde chambre. Il me suit du regard. Pas besoin d'explication, de justification, il reste chez moi. Il me regarde avec gratitude. 

Il finit de manger. Je retourne à mon film. Je remonte mes genoux sur ma poitrine et j'entoure mes jambes avec mes bras. Je pose mon menton sur mes genoux, je pense à Chen. Il est loin de moi, il ne sait pas que je suis à Séoul. J'hésite à l'informer, et puis désormais, il y a mon père chez moi. Je laisse passer encore aujourd'hui. Je verrais demain, si je le préviens. Je vais dans ma chambre que je referme derrière moi. J'entends des sanglots provenant de la pièce d'à côté. Ce n'est pas évident pour mon père. Je préfère ne pas intervenir, et le gêner davantage. 

Je m'allonge sur mon lit. J'attrape mon téléphone, j'ai envie d'envoyer un message à Chen. Mais, j'y renonce. Je n'ai aucune idée de ce qui me retient de le faire. Mais, pour le moment, j'ai besoin de laisser passer du temps. Je m'endors finalement. 

Je suis réveillée par la sonnerie de l'entrée qui n'arrête pas de retentir. Je me lève difficilement de mon lit. Je suis encore à moitié endormie. J'arrive tout de même à la porte que j'ouvre. La lumière du jour m'éblouit. Je plisse les yeux parce que le soleil me brûle. Je regarde entre deux et je contemple deux policiers. Je leur demande l'objet de leur visite. Ils m'annoncent qu'ils ont arrêté mon père pour tapage nocturne. Apparemment, il est sorti hier soir, et il a été ennuyer les voisins qui se sont plaints qu'il les avait agressés verbalement. Je les préviens que je m'habille, et je vais les suivre pour libérer mon père. Je serre mes lèvres, je suis contrariée. Les ennuis commencent. Si mon père veut habiter avec moi, il va devoir revoir son comportement équivoque. 

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Le père de Sun-hi semble avoir des problèmes et son comportement est très gênant. Que pensez vous de ce chapitre ?