Forgotten [TERMINÉE]

Chapitre 33

« Ok, c'est parti. Qui a encore des magazines playboys ? » pouffa Randy. Jackie secoua la tête d'un air satisfait. « Plus besoin... » ricana-t-il, ce qui me provoqua du dégoût. « Pff... Sers-moi un verre... » soupira Michael.

Ses frères se moquèrent de lui et lui tendirent un minuscule verre dans lequel luisait un liquide orangé. Il le but d'une traite avant de secouer vivement la tête, comme s'il avait besoin de se remettre les idées en place.

Je commençais à regretter de ne pas avoir rejoint Janet et Marianne... Peut-être n'était-il pas trop tard... ? Michael me sourit en riant et déposa un bisou sur ma joue en remarquant mon air peiné. « Ne t'inquiète pas » souffla-t-il.

J'espérais de tout cœur que je ne faisais pas de bêtise en lui faisant confiance...

« Qui a déjà eu plus de cinq conquêtes ? » clama Jackie. Fièrement, Jermaine et Randy se servirent et burent en même temps après avoir trinqué. Michael rit doucement, entraîné par ses frères, mais secoua néanmoins la tête d'un air désespéré.

« Mais bien sûr, Monsieur Michael Jackson ne boit rien parce que sa petite-amie est là ! Tu nous mentirais pas un peu, là ? » se moqua Jermaine.

Je rougis, mais j'imagine que l'accumulation de la pénombre et de l'alcool fit disparaître la couleur de mes joues. « N'importe quoi, je ne vois juste pas les femmes comme des conquêtes. Ce sont des personnes qui se respectent » se défendit Michael en fronçant les sourcils. « Mais oui, bien sûr ! Tu dis ça juste parce que y'a ta « princesse » ! » s'esclaffa Marlon en entraînant tous ses frères.

Michael semblait réellement vexé, mais décida de ne pas insister en me glissant simplement : « Ne les écoute pas, ils savent pas c'qu'ils disent... »

« Enfin bref, qui a déjà aimé une plus vieille ? » pouffa Marlon. Jermaine sourit honteusement alors que ses frères criaient de joie en le voyant se servir un verre. « La bouteille... » dit Michael à voix basse. Les cris augmentèrent encore alors que je crus avoir une attaque.

Il n'osait même plus croiser mon regard en se servant. Il paraissait tout de même plus honteux que Jermaine, mais je voulais à présent savoir qui était cette femme plus âgée.

« Hey ! Mettez la sourdine, bordel ! » hurla une voix par la fenêtre que je reconnus être celle de Janet. « Pardon ! » rétorqua Jackie. « Bon, qui a déjà couché avec quelqu'un, sans compter les personnes avec qui on s'est mariés ? » ajouta Jackie.

Tous se servirent un verre, dont Michael. Il avait les yeux baissés, comme s'il était honteux d'avouer toutes ces choses devant moi. « C'est écœurant, Jermaine » se plaignit Michael en faisant la grimace après avoir ingurgité son liquide. « Tu n'avais qu'à faire moins de bêtises » Il explosa de rire, avant de prononcer : « Qui a déjà menti à maman pour retrouver une fille en pleine la nuit ? » À mon grand bonheur, Michael n'était pas concerné. Il me chuchota alors quelques mots à l'oreille d'une façon enfantine, souriant : « T'as vu, j'suis un gentil garçon honnête » Puis, il reprit d'une voix enjouée : « Qui fantasme encore en repensant aux boîtes de nuits où on chantait gamins ? » Ils prirent tous un verre, excepté Randy et Michael.

Je ne compris pas la référence, mais soit. « Qui veut aller se coucher ? » m'incrustai-je, fatiguée. Ils me regardèrent tous avec de gros yeux, paraissant ne pas comprendre ma phrase. Alors, je me levai de Michael pour quitter les lieux et rejoindre les filles. « Non, s'te plait » me supplia Michael, accablé. « Mais j'suis pas loin, j'vais juste aller voir Janet et Marianne » le rassurai-je en m'éloignant. « Oh, Michael va pleurer parce que sa chérie part » se moquèrent ses frères, riant à gorge déployée.

Michael était encore plus enfantin quand il était sous l'emprise de l'alcool.

Je montai les escaliers et me pressai pour les rejoindre, contente d'avoir laissé les hommes stupides entre eux. Je toquai à la porte de Janet, et ouvris la porte après leur consentement. « Ah tu t'es enfin décidée ! » s'exclama Janet. « Pour tout dire, je m'étais décidée dès le début, mais tu connais ton frère » soupirai-je.