Forgotten [TERMINÉE]

Chapitre 38

« Alors, dis-moi. Qu'est-ce que tu veux faire demain ? » demanda Michael toujours aussi proche de moi. « Hm... Je sais pas trop... » fis-je en réfléchissant. « Ça m'arrange ! » s'écria-t-il soudain. Je fronçais les sourcils : il semblait heureux que je n'aie aucune idée.

« Je passe te prendre demain matin de bonne heure. J'ai déjà réservé un endroit, et il faut que tu sois prête à neuf heure ! » s'excita-t-il. « J'imagine que tu ne me diras pas quel endroit ? » devinai-je. « Hors de question, ça gâcherait tout. »

Nous nous fixâmes un instant, puis il reprit. « Bon... Il va falloir que je retourne enregistrer... – Et que je rentre chez moi... – Tu veux bien me donner un peu de courage ? » me supplia-t-il en bombant la lèvre et en penchant la tête sur le côté.

Je levai les yeux au ciel, faussement exaspérée, puis posai mes lèvres sur les siennes avant de partir aussitôt. « À demain, neuf heure » me lança-t-il en rentrant à reculons dans le bâtiment. « À demain, Mike » répondis-je souriante et amusée. « J'aime bien quand tu m'appelles comme ça » dit-il, charmeur, avant de disparaître dans les murs du studio.

•

Je n'avais presque pas dormi de la nuit. J'avais réfléchi à diverses endroits dans lesquels il pouvait m'emmener, puis trop pressée d'être le lendemain, j'avais eu du mal à trouver le sommeil.

Enfin, je me levai à huit heure à la première sonnerie du réveil. Je me préparai en vitesse. J'avais si hâte de le retrouver que j'étais déjà prête à huit heure et demi.

Dès que la sonnette retentit, je me ruai sur la porte pour ouvrir à Michael. Il était vêtu d'un bomber bleu et blanc, de son chapeau habituel, ainsi que d'un pantalon noir large. Il avait les cheveux magnifiques et détachés. Il était tout souriant, bien que le temps n'était pas au rendez-vous. Comme un jour d'hiver, il faisait frisquet, mais rien ne pouvait me démotiver. J'avais simplement hâte de connaître l'endroit où il allait m'emmener, alors, je me précipitai à l'extérieur pour fermer rapidement ma porte, sans même prendre le temps de faire preuve de politesse et lui dire bonjour comme il se doit, ou encore, lui proposer d'entrer quelques instants.

« Houlà, Madame a laissé ses bonnes manières sur le lit ? » me taquina-t-il. J'haussai les épaules et le tirai jusqu'à sa voiture pour gagner du temps. Michael rit aux éclats en voyant ma hâte et prit bien son temps à démarrer la voiture pour m'embêter.

Je soupirai, exaspérée, alors qu'il était toujours amusé face à mon comportement enfantin. Le voyage se fit en silence, mais à peine quelques minutes après qu'il ait démarré, je lui posai : « On va où ? S'te plaît, dis-moi »

Sa réponse fut un simple rire discret. « Ok, j'ai pensé à un pique-nique, mais comme tu l'as déjà fait, je suppose que ça ne sera pas ça parce que t'es pas du genre à répéter tes journées » Il posa ses yeux sur moi, se mordant la lèvre inférieure. « C'est qu'elle me connait bien la petite Molly »

Je soufflai une seconde fois, irritée qu'il se moque ainsi de moi. « Ne t'en fais pas, tu le sauras bientôt » me rassura-t-il en caressant ma cuisse, les yeux sur la route. « Mais en attendant, profite du voyage » me conseilla-t-il sérieusement. J'acquiesçai, étant de son avis.

•

« D... Dis... » Je n'en revenais pas. « J'ai réservé tout le parc ! Tu te souviens quand on rentrait de France et que je t'ai promis de t'emmener faire des manèges à sensations fortes ? » m'expliqua Michael en s'approchant de moi les mains dans les poches.