Thiam 11

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Point de vue de Théo Raeken


Une nouvelle pierre vient s'écraser contre les barreaux, faisant retentir dans le silence de la pièce un bruit métallique désagréable. Un sourire victorieux se peint sur mes lèvres avant même que je n'entende des pas s'approcher vers moi. Je relève la tête, détaillant l'adjoint Parrish avec un regard provocateur. Il s'approche des barreaux d'une démarche blasée et s'arrête juste devant, son visage pouvant presque touchait les barres de fers qui m'empêchent de sortir d'ici.

- Je t'ai déjà dis d'arrêter de lancer des cailloux Théo, souffle le hellhound sur un ton mi- compatissant, mi- désespéré.

- Et moi je vais ai déjà dit que je n'avais rien fais.

- Rien à part ta parole ne le prouve pour l'instant et je ne suis pas sûr que la parole d'un dangereux psychopathe soit valable, attaque mon homologue, me faisant me redresser.

Je m'approche de lui avec un sourire malicieux et il fronce les sourcils mais ne bouge pas pour autant. Je m'arrête à quelques centimètres des barreaux, levant légèrement le regard pour le regarder dans les yeux. Il n'a pas bougé d'un poil et son visage est à quelques centimètres du mien. Mon regard glisse lentement vers sa bouche et je le vois déglutir, ne baissant pas pour autant les yeux et se contentant de me fixer. Mes iris remontent vers les siennes et mon sourire ne cesse de s'élargir quand je lis de la confusion dans ses yeux.

- Jordan, dis-je d'une voix douce en posant doucement une main sur les barreaux, vous n'avez pas un peu chaud dans votre tenue officielle ?

- A quoi vous jouer Raeken ?

- Moi ? Dis-je d'une voix innocente en posant ma main sur son torse, jouant de mes doigts avec un bouton de sa chemise aux teintes beiges. Absolument à rien.

Mon regard est rivé sur le bouton de sa veste et je vois du coin de l'œil qu'il baisse lui aussi son regard vers ma main m'amusant avec sa veste. Aussi rapide que l'éclair, mes griffes jaillissent de du bout de mes doigts et ma main vient s'entourer autour de son cou, mes griffes se plantant peu profondément dans cette peau tendre. Je vois une étincelle de peur brillait dans son regard et il relève ses yeux bleus vers les miens qui luisent d'une couleur dorée. Je lui dévoile mes crocs dans un grognement et je vois son propre regard s'enflammer. Je décide d'agir rapidement et dirige ma main vers la ceinture de son pantalon, cherchant à tâtons la carte pour ouvrir la cellule.

- Théo, tu changeras jamais, soupire une voix près de la porte d'entrée.

Mon regard redevient automatiquement bleuté et je rétracte mes griffes, permettant à l'adjoint de se reculer et de porter ses mains à son cou en toussotant. Jordan va s'asseoir sur un banc en face des barreaux, me toisant d'un regard plus glacial que les températures de cet hiver, mais je ne le regarde pas. Je suis fixé sur Liam qui est accoudé à la porte, me regardant avec une dureté qui me met mal à l'aise.

- La chose qui change c'est que pour une fois, j'ai rien fais, je me défends, la mâchoire serrée.

- Je sais, c'est pour ça que dès que j'ai su je suis venue le plus vite possible pour demander au shérif Stilinski de te libérer, mais toi bien sûr tu ne peux pas attendre plus d'une demi-heure derrière des barreaux non, tu dois forcément agresser un agent.

- Il s'est laissé faire, je me contente de répondre en haussant les épaules.

Liam arque un sourcil et jette un coup d'œil à Jordan qui étonnement se contente de rester bien silencieux. Lorsque le bêta relève la tête vers moi, je ne peux m'empêcher de faire un vif coup de tête en direction de l'agent et de lever les yeux au ciel l'air de dire "je te l'avais dis". Liam secoue désespérément la tête de droite à gauche et s'approche de moi, prenant la précaution de s'arrêter à une distance suffisante pour que même en tendant les bras, je ne puisse pas l'atteindre. Je pose mes coudes sur les barreaux et laisse mes bras tombaient dans le vide de l'autre côté, le regardant en attendant de savoir ce qu'il allait faire.

- Bon, tu me libères ?

- Je ne sais même pas si tu le mérites, dit-il en secouant négativement la tête.

- Aller libère moi j'ai pas le temps de jouer.

Il sort finalement la carte de la poche arrière de son jean et la lève devant lui, la regardant comme si elle n'avait aucune valeur. Il la prend entre ses doigts et commence à appuyer dessus de chaque côté comme pour tester sa dureté. Je me tends aussitôt et le toise froidement, lui intimant d'un regard d'arrêter ses conneries. Je le vois sourire de satisfaction et il me regarde finalement, tenant la carte dans une main.

- Et ça fait quoi si je te libère pas ?

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

- Tu sais que tu es extrêmement excitant quand tu fais du chantage.

Nos têtes pivotent en même temps lorsqu'on entend Parrish se racler la gorge et tousser, visiblement gêner de la situation.

- Je vais te laisser régler ça Liam, dit-il en sortant, refermant la porte derrière lui.

Ce dernier le regarde partir et il finit par tourner la tête vers moi, la carte toujours levée bien haut pour que je puisse la voir.

- Je réitère ma question, qu'est-ce que je gagne si je te libère ?

- Je te prendrais bien contre les barreaux de cette foutue prison mais Jordan n'a pas fermé la porte, il pourrait vouloir nous rejoindre s'il t'entend couiner.

Le bêta de Scott leva les yeux au ciel et se détourna, finalement décidé à me laisser moisir ici.

- Liam attend ! Je m'écris avant qu'il n'ouvre la porte.

Il se tourne vers moi et m'interroge du regard. Je soupire et me redresse, posant juste mes poignets sur l'un des barreaux horizontaux.

- Tu sais que j'ai rien fais, alors libère moi et arrête de vouloir faire le malin, je m'excuse.

- Pardon ? Me demande-t-il en s'approchant, visiblement surprit.

- Me demande pas de le répéter.

- Le Grand Théo Raeken s'excuse ? Voyez-vous ça. Et de quoi t'excuses-tu déjà ? Me demande-t-il en feignant l'ignorance, mettant sa main près de son oreille comme s'il n'entendait pas.

- Je m'excuse d'avoir piqué ton shampoing, je réponds en levant les yeux au ciel.

- Et bah merci ! Ca fait deux jours que j'attends que tu t'excuses j'y croyais plus ! Toi t'as les cheveux mi - long alors tu prends le shampoing avec écrit "mi - long". Tu viens pas comme ça voler mon shampoing cheveux longs et soyeux aux extraits d'amandes douces comme ça là sans même me demander !

- Bon je t'en supplie maintenant libère moi.

Il passe finalement la carte pour m'ouvrir et je m'empresse de pousser la porte pour enfin sortir de là. J'attrape rapidement Liam par les hanches et le fait pivoter pour le plaquer contre les barreaux. Je colle rapidement mes lèvres sur les siennes et il ne tarde pas à répondre au baiser, faisant glisser ses mains derrière ma nuque. Je colle fermement son bassin contre le mien, mes mains toujours posées sur ses hanches alors que du bout du pied, j'ouvre doucement la porte de la prison qui se trouve sur sa droite.

Lorsque celle-ci est assez ouverte, je balance le jeune loup là où je me trouvais quelques secondes avant et referme la porte. Le temps qu'il réalise ce qu'il venait de se passer, j'avais déjà attrapé le sac posé contre le banc que les agents m'avaient confisqué à mon arrivé.

- Théo ! Ouvre cette porte tout de suite ! Bordel, dit-il en donnant un grand coup de poing dessus, Théo !

Je me tourne vers lui et sort de mon sac son shampoing que je lui avait subtilisé le matin même. Je vois son visage se décomposer et mon sourire s'agrandit à la vue de son expression.

- Désolé Liam, mais les dernières gouttes de shampoing sont pour moi, je lui lance avant de filer par la porte arrière, le laissant hurler mon prénom et m'ordonner de revenir immédiatement.

Je sais, je suis un gamin. Mais en même temps, qu'est-ce que j'aime l'emmerder.

Thiam & Sthéo OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant