Sthéo 4

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Point de vue de Stiles


Dehors, une pluie battante faisait rage, frappant les vitres de la chambre de grosses gouttes d'eau qui résonnaient dans la pièce silencieuse. Entre les deux vieilles fenêtres de la chambre de Stiles, un mince courant d'air s'infiltrait dans l'interstice, provoquant un sifflement qui ne semblait pas du tout le déranger. En fait, rien ne pouvait plus le déranger que la conversation qu'il avait eut avec Scott dans la journée au sujet de Théo. Tout était aller si vite, si bien que certains moments lui semblaient à présent flous, ou stupides.

Scott voulait se servir de lui comme appât pour piéger Théo, le chasser de la ville, ou peut-être même pire. Pourtant, ce n'était pas le genre de l'alpha de vouloir faire ainsi du mal aux autres, même si.. c'était Théo ! Stiles se saisit d'un coussin et le plaqua fermement sur sa tête pour hurler dedans. Ses cris étouffés par l'épaisseur du coussin ne pouvait pas parvenir à son père qui devait certainement préparer le repas dans le salon, peut-être même que ses cris n'avaient pas dépassés la porte de sa chambre, et qu'il ne pouvait que se morfondre seul d'être un tel idiot.

Plongé dans ses pensées, il n'arrivait pas à sortir son nom de sa tête. Théo. Théo. Théo. A chaque fois qu'une petite voix le chuchotait, un nouveau sentiment surgissait dans l'esprit de Stiles. Colère, rancœur, peur, inquiétude, attirance. Tous se mélangeaient et se contredisaient, si bien qu'il avait l'impression de devenir fou. Il revoyait toutes les images où il avait eut l'occasion de croiser la chimère destructrice ; dans la forêt, dans les escaliers, sur le toit de l'hôpital. Ce putain de toit d'hôpital.

Stiles retira le coussin de son visage et prit une grande inspiration. Il devait bouger, faire une activité pour ne pas penser à lui. Il allait aider son père à faire à manger, voilà, une bonne activité pour se changer les esprits. Se levant avec détermination, il reposa correctement son oreiller sur son lit et fila dans son placard enfilé une veste chaude avant de descendre. Le chauffage de la cuisine avait lâché depuis quelques jours, il y faisait donc terriblement froid par rapport à la chaleur agréable de sa chambre.

Prenant la direction de la porte, il posa sa main sur la poignet dans l'intention de l'ouvrir lorsqu'un puissant courant d'air entra dans la chambre, ouvrant ses fenêtres qui battaient à présent contre le mur dans un bruit sourd. Le vent qui s'engouffra dans la chambre était chargé de pluie et de feuilles mortes, si bien que Stiles dû placer sa main devant ses yeux et avancer à tâtons vers sa fenêtre pour la refermer. Alors qu'il ne devait être plus qu'à quelques pas des fenêtres de sa chambre, sa main entra en contact avec une surface chaude, dure et... humide ?

Stiles poussa un cri effrayé et tomba sur les fesses, retirant rapidement sa main de devant ses yeux pour voir ce qu'il avait touché. Dressé bien droit face à lui, Théo le dévisageait de son habituel sourire moqueur. Ses vêtements étaient aussi détrempés que ses cheveux sombres collés à son front. Des gouttes d'eau coulaient sur son visage pour venir s'écraser sur son haut noir plaqué contre son torse. Suivant son regard, la chimère leva les yeux et se passa une main dans les cheveux, histoire de leur redonner une forme adéquate.

- Ca va Stiles, je te dérange pas ? Demanda Théo tout en se recoiffant.

- Mais... mais qu'est-ce que tu fous là toi bordel ! S'écria Stiles dans un élan de rage avant de se rappeler que son père était en bas.

Il se redressa rapidement et contourna Théo pour venir fermer les fenêtres de sa chambre. En se retournant, il eut l'horreur de constater les dégâts qu'avait provoqué la tempête dans la pièce : le sol sous la fenêtre était trempé, des feuilles mortes étaient tombés ça et là sur le parquet et les devoirs sur son bureau trainaient par terre entre les feuilles des arbres et les flaques d'eau. Stiles sentit la rage montait en lui, des heures de travail partit en fumée à cause de cet idiot qui se permettait de rentrer chez les autres comme bon lui semble.

Thiam & Sthéo OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant