Thiam & Sthéo OS

Sthéo 3

Point de vue de Stiles

Scott était monté précipitamment dans sa chambre et je l'avais suivis, montant tellement rapidement l'escalier pour le rattraper que j'avais bien faillis me rétamer plus d'une fois. Je le vois dans le couloir tourner sur la droite pour rentrer dans sa chambre. J'accélère le pas mais au moment où je voulais le suivre, mon meilleur ami me claque la porte au nez et je me recule en grognant, me tenant ce dernier sous la douleur.

L'alpha ouvre aussitôt la porte en attendant mes cris puis voyant que je n'avais rien de grave, il reprend un air fermé et me reclaque la porte au nez. Je lève les yeux au ciel, regardant mes mains pour m'assurer que je ne saignais pas. Même si aucune tâche de sang n'était visible, je pouvais néanmoins constater qu'elles tremblaient à cause de la peur. Scott avait tout entendu, lorsque Théo avait parlé de ce qu'il s'était passé sur le toit. Je l'avais coupé avant qu'il n'ai pu prononcer le mot fatal mais je savais bien que mon ami n'était pas idiot, il avait compris.

Je m'approche lentement de la porte et après avoir prit une grande inspiration qui ne calma nullement les battements rapides de mon cœur, je toque à la porte fermée devant moi.

- Scott...

- Non.

- Scott...

- J'ai dis non !

- Fais pas ton gamin, laisse moi entrer, je le supplie depuis l'autre côté de la porte.

Je tends l'oreille et entends une chaise rapper le sol de sa chambre. Je n'aurais sût s'il venait de s'asseoir ou de se lever si je n'avais pas ensuite entendu des pas lourds s'approcher de la porte. Cette dernière s'ouvre en grand mais Scott devant me barre le passage, signe qu'il ne m'autorise pas à entrer. Je le regarde dans les yeux, mal à l'aise. Il doit certainement pensé que j'ai déraillé, que pour je ne sais qu'elle raison, Théo et moi nous sommes embrassés passionnément sur le toit de l'hôpital en proclamant notre amour à la belle étoile mais ce n'est pas du tout ça !

- Théo, murmure le tatoué en serrant la mâchoire, détournant le regard comme s'il était pour lui insupportable de poser ses yeux sur moi. Bordel Stiles c'est Théo dont on parle ! Tu peux pas sortir avec n'imp...

- Je sors pas avec lui ! Je m'exclame, hors de moi. Si tu me laissais deux secondes pour t'expliquer tu arrêterais de m'accuser !

Surprit par mon ton énervé, il se décale finalement pour me laisser entrer. Je le remercie d'un bref signe de tête et part m'asseoir en tailleur sur le lit. Lui se saisit de la chaise sur laquelle il était assit quelques temps plus tôt et s'assoit à califourchon dessus, les coudes posés sur le dossier de la chaise.

- Alors je t'écoutes, explique toi parce que là je comprends plus rien Stiles.

Je lève les mains pour lui demander de se taire et de me laisser raconter. Je me passe rapidement une main dans les cheveux et commence mon récit.

- C'était il y a quelques jours à l'hôpital, j'étais poursuivis par un type qui voulais me tuer. Je voyais ses yeux briller, d'abord il ne faisait que me frapper puis il a sortit les griffes. J'ai protégé mon visage et il m'a griffé le bras, avouai-je en soulevant ma manche droite, lui montrant un pansement qui cachait ma blessure.

Scott plisse les yeux mais ne dit rien, visiblement indécis, attendant que je continue pour savoir sur quel pied danser. Je déglutis et, tout en rabaissant ma manche, je reprends le file de mon histoire.

- Je suis aller voir Deaton il m'a dit que la griffure n'était pas assez profonde pour me transformer, j'ai rien à craindre.

Même s'il n'y avait pas beaucoup d'inquiétude dans ses yeux, je peux voir dans son regard qu'il est soulagé. Il m'incite à continuer d'un geste vif de la tête. 

- Il allait encore me griffer sauf que Théo est arrivé par derrière et l'a balancé loin de moi. Je me suis caché et quand j'ai sortis la tête je l'ai vu sortir ses griffes directement dans la gorge du type. Il l'a tué. J'étais... super énervé, et choqué, il avait pas besoin de le tuer et d'une certaine manière j'ai l'impression que c'est de ma faute, m'exclamai-je en faisant des grands gestes, sans oser regard Scott dans les yeux.

Ce dernier se penche en avant et pose une main réconfortante sur mon épaule, m'adressant un sourire.

- Ce n'est pas de ta faute Stiles. Théo est un  meurtrier, un malade mental, toi tu n'as rien à te reprocher.

Je hoche la tête puis détourne le regard. Je sais que ce n'était pas la partie de l'histoire qui l'intéressait, mais il a besoin d'avoir tout le contexte pour comprendre. J'ai déjà du mal à raconter le début alors je ne me vois pas parler de la fin, le baiser de Théo. Je n'avais pas envie de dire un mot de plus, cependant Scott ne semblait pas être du même avis car il reprit.

- Et la suite ?

Je déglutis et lui adresse un regard meurtrier qu'il ignore complètement, ce qui prouve qu'il tient vraiment à savoir. Comment lui en vouloir, j'aurais été aussi curieux et lourd que lui si les rôles étaient inversés. Je pousse un profond soupire et détourne le regard, préférant me concentrer sur mes mains.

- J'étais énervé alors je me suis jeté sur lui et je l'ai plaqué contre une grille en lui disant que j'avais pas besoin de lui. Il a inversé nos positions en disant que j'aurai toujours besoin de lui et j'ai begué. Il en a profité pour m'embrasser mais je l'ai aussitôt repoussé et je suis partit en courant.

Mon corps battait à toute allure, autant à cause du mensonge que des souvenirs qui refluent dans mon esprits. Heureusement, Scott n'y prête pas attention. Je me rapproche du mur derrière moi et ramène mes jambes contre mon torse, les enlaçant de mes bras et posant ma tête sur mes genoux. Scott se lève et se met à faire les cents pas dans sa chambre, une main sur le menton comme s'il réfléchissait. Un sourire se dessine alors sur ses lèvres et il se tourne vers moi, l'œil pétillant.

- Théo était sérieux tout à l'heure quand il disait qu'il ne te détestait pas. Je sais pas pourquoi ni comment, mais il semble qu'il ressent un petit truc pour toi et je compte bien m'en servir.

Je fronce les sourcils, lui lançant un regard d'incompréhension ce qui le pousse à continuer.

- On va se servir des sentiments qu'il a pour toi pour le piéger et le faire dégager de Beacon Hills une bonne fois pour toute. Ce mec était bien mieux sous terre, on va l'y renvoyer mais pour ça, il faut l'attirer et toi, dit-il en me pointant, tu seras l'appât.

J'entrouvre la bouche, éberlué par son idée. Il n'est pas sérieux tout de même ? Son sourire satisfait me suffit comme réponse. Il ne plaisante pas. Scott finit par se détourner en s'exclamant qu'il allait aussitôt parler de son plan aux autres et me laisse seul dans sa chambre, refermant la porte derrière lui.

Je me passe une main sur le visage, me retenant tant bien que mal de le rejoindre en courant et de lui raconter la vérité, la vraie. Il avait interprété mes battements de cœur rapides pour la peur que m'inspirer ce souvenir mais ce n'était pas que ça. J'avais mentis. Je n'avais pas immédiatement repoussé Théo avant de prendre la fuite comme un lâche. Non, j'avais d'abord répondu à son baiser, je l'avais même intensifié en calant une main derrière sa nuque pour l'empêcher de s'éloigner. Mais en comprenant la bêtise que j'étais en train de faire, je l'avais repoussé, puis j'avais fuit.

Aujourd'hui, je ne sais toujours pas pourquoi j'ai répondu à ce baiser. Je suis mort de honte, mais en même temps, je n'ai pas trouvé ça désagréable jusqu'à ce que je me rappelle à qui appartenait ses lèvres. Et étonnamment, l'idée que Scott se débarrasse de Théo ne m'enchantait pas autant que ce que je m'étais imaginé...