Chapitre 9 : L'idée tourne mal

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HERMIONE

- Tu sais que j’attends que tu m’expliques pourquoi tu m'as foncé dessus, dit le grand blond à mes côtés. C'est à cause de Weazmoche ?

- Écoutes, je ne veux pas en parler mais nous mettre d'accord sur le fait que nous faisons une pause car je ne connais plus mes sentiments pour lui.

Draco me prit à nouveau contre lui tandis qu'il me consolait une nouvelle fois. Pourquoi est-ce que je lui raconte ma vie amoureuse ?

- Bon, nous allons être en retard. Partons maintenant où nous ne trouverons jamais de thème pour ce foutu bal.

- Tu as raison, allons-y, j'envoie juste un hibou à Abelforth, et go !

Le hibou envoyé, nous prîmes le passage secret qui menait directement à Pré-au-lard sans se dire un mot, ce qui instaurait une sorte de tension entre nous. Une fois arrivés à destination, l'endroit était sombre et triste, il manquait de vie. On pouvait voir que cet endroit avait été attaqué récemment et qu'il n'avait pas encore été rénové. Le vent frais fouettait mes cheveux et nous décidâmes de marcher. Je sentais le regard de Malfoy se poser sur moi, un regard inquiet qui essayait de percer à jour mes secrets. Il brisa alors le silence lourd et pesant qui régnait entre nous.

- Si tu veux en parler, tu peux. Je ne me moquerai pas, j'essayerais d'être gentil.

- Merci, mais c'est déjà assez compliqué pour moi comme ça alors...

- Alors ça te ferait du bien d'en parler à une oreille attentive, qui ne prendra part pour aucun d'entre vous, tu n'es pas ma meilleure amie, et lui non-plus.

- OK ! Tu sais que je suis partie en courant quand Ron m'a demandé de coucher avec lui... alors j'ai été demander des conseils sur la première fois à Ginny.

- Ginny l'a fait avec Harry ? La pauvre, ça devait être horrible !

- Malfoy, tais-toi ! Selon elle, c'était le plus beau jour de sa vie, et c'était parfait, alors mets-la en veilleuse, tu veux ?

- OK, calmes-toi. Continues, je ne dirais plus rien.

- Donc, je repris en soufflant, j'ai dit à Ginny que je n'étais pas prête, et une fois à table, Ron était insupportable alors je suis partie. Il m'a suivi, on à discuté et on s'est dit qu'on avait besoin de temps pour connaître nos sentiments.

- OK, et ensuite ? Tu ressens quoi, là ? J'essaye de t'aider alors montres-toi un peu plus...

- Justement ! Je ne sais pas, je ne ressens rien, rien du tout, cela prouve tout ! Pourquoi j'étais attirée par d'autres garçons, etc. Je pense qu'en fait on était ensemble même si on voulait y mettre fin, et puis...

- Chut ! Draco me coupa la parole en mettant sa main sur ma bouche.

- Quoi ?

- Il y a des Mangemorts qui approchent. Ils essayent sûrement de fuir les Aurores... Il faut que l'on parte se cacher.

- Mais pourquoi se cacher ? Ils fuient, ils ne nous attaquent pas !

- Je te rappelle que j'étais l'un des leurs et que je les ai trahis ! soufflait Draco, de plus en plus pressé. Si ils me voient, ils vont vouloir mettre fin à mes jours, et aux tiens aussi par la même occasion !

- Moi ?! je m'offusquais.

- Ton meilleur ami a tué leur maître ! Ils ne vont pas nous louper si on reste là alors on se grouille !

Son toucher, lorsqu'il prit ma main, me fit frissonner de la tête aux pieds. Nous courûmes le plus rapidement possible pour retourner au centre du village, dans une rue bondée et noire de monde. À ce moment-là, je cru qu'il lâcherait ma main, mais au contraire il la serra encore plus fort, ce qui me fit plaisir.

- Granger, il faut qu'on aille aux Trois Balais, on sera à l’abri. On va appeler le ministère pour prévenir de l'arrivée des Mangemorts à Pré-au-lard, et quand les Aurores arriveront nous pourrons rentrer au château.

- Comme tu veux, mais ne t'inquiète pas comme ça, tu me fais peur.

- Désolé je ne voulais pas.

Il déposa un baiser sur ma joue pour se faire pardonner et tira ma main pour nous faire entrer aux Trois Balais. Une fois installés, il partit nous chercher deux bièraubeurres et appela le ministère. La salle était silencieuse, beaucoup trop pour que ce soit normal. Quelque chose ne tournait pas rond, je le sentais. Et si en s'isolant de la foule dans ce pub, nous avions permis aux Mangemorts de nous atteindre plus facilement que si nous étions restés en pleine rue, avec toute la population qui nous entourait ? Quand Malfoy revint s'asseoir face à moi avec nos boissons, nous étions seuls. La serveuse était à la réserve. Je sentis quelque chose bouger face à moi. Quelque chose qui n'était pas Malfoy. Lorsque je relevais le visage, un frisson hérissait les poils de tout mon corps, me glaça le sang en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Après la guerre - DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant