Après la guerre - Dramione

Chapitre 20 : Suite de la lecture

PDV Hermione

Je pris mon repas en silence avec Harry et Ginny, qui me regardaient tout deux d'un air interrogateur. L'un parce que j'allais lui dévoiler une information très importante ce soir, l'autre parce que j'avais fait la gaffe de dire que j'étais prise. Quelle cruche je faisais ! Heureusement, Ron n'était pas là, ce qui me soulageait un peu. De la place où j'étais assise je pouvais voir Drago qui me faisait signe depuis sa place, me mimant des lèvres quelques mots. Je compris qu'il fallait que je le retrouve tout de suite dans le couloir, car il avait peu de temps. Sous les regards encore plus perturbés d'Harry, Ginny et quelques autres élèves indiscrets, je me levais et sortais d'une démarche pressée en direction du couloir où Drago m'attendait déjà.

Une fois face à face, il jeta un sort pour que personne n'écoute notre discussion.

- Finalement je n'aurais pas le temps tout de suite pour des explications, je suis convoqué par le professeur Slughorn pour parler des problèmes chez les Serpentards.

- C'est pas grave, on voit ça ce soir ?

- Ce sera bon pour moi.

- Je vais continuer le livre pour pouvoir vous en parler plus en détail, je me frottais les mains avec impatience.

Drago regarda autour de lui et me déposait un rapide baiser sur les lèvres avant de lever le sort et de repartir comme s'il ne c'était rien passé.

Alors qu'il était parti depuis quelques temps, je ne croyais toujours pas en ce qui venait de se produire. Il m'avait volé ce baiser, sans avoir peur de se faire prendre. Au bout d'un moment je voulu retourner dans la grande salle prévenir Harry et Ginny que je montais directement dans ma chambre, mais quand je vis Ron se diriger vers eux, je me contentais d'un Actio pour récupérer mon sac de cours et d'un petit signe de la main à la jeune rouquine, qui comprit d'où provenait mon embarras.

Une fois dans ma chambre, je prenais soin de bien fermer ma porte avant de me vautrer dans ma couverture pour lire. Il y avait de nombreuses pages écrite dans cette langue inconnue que seule moi arrivait à déchiffrer, et je reprenais là où je m'étais arrêtée la dernière fois.

" La phase trois est celle de la protection d'un être cher, d'un être aimé de manière inconditionnelle. Cette phase est la plus dure à maîtriser, car la plupart du temps nous voulons toujours protéger les personnes que l'on aime. La suite de cet ouvrage contient des explications sur la manière dont on peut contrôler la Magie Miroir, phase par phase. Lorsqu'on arrive à contrôler la première, la seconde apparaîtra, et ensuite sur la troisième. "

Je regardais l'heure et je pris conscience qu'il ne me restait que très peu de temps avant le cours de potion du professeur Slughorn. Je devais donc me dépêcher d'avancer dans ma lecture. Je devais absolument savoir comment maîtriser ce pouvoir qui est en moi.

" Ces entraînements devront avoir lieu avec une ou plusieurs personnes en qui vous avez confiance, car si les choses se compliquent elles seront plus simples à cadrer par la suite, de même afin de limiter les dégâts.

Pour réussir à contrôler le pouvoir de la Magie Miroir, concentrez-vous sur les sentiments que vous ressentez ainsi que leur intensité. Laissez-les s'épancher dans votre corps et flotter autour de vous tel une aura, sans les définir à haute voix. Laissez-leur libre cours, sortir de votre cœur.

Cette étape franchie laissez-les revenir en vous en vous remémorant un bon souvenir. Cette pratique est très dure et encore plus lorsque l'on est pas concentré. Elle demande beaucoup de pratique, d'entraînements et de détermination, mais ne perdez pas de vu le but principal : ceci va vous aider à sauver le monde.

Lors des entraînements vous serez physiquement épuisé et vidé de vos forces mais gardez en mémoire que si vous êtes momentanément faible physiquement, vous développez une force mentale infaillible. Vos amis sont là pour vous prêter main forte, pour vous soutenir moralement et peut-être même vous porter secours physiquement si vous êtes blessé ou trop faible pour vous déplacer seul. "

Je me levais d'un bond, en retard pour le cours de potion... heureusement le professeur Slughorn m'apprécie donc il ne verrait aucun problème à mon retard. Je courrais jusqu'aux sous-sols, présentais mes excuses et m'asseyais à la seule place restante, au premier rang, ce qui ne me dérangeait absolument pas. Le cours repris.

- Aujourd'hui nous allons préparer la potion du Veritaserum. Quelqu'un pourrait-il... oui Miss Granger ?

- Le Veritaserum est une potion qui permet de forcer quelqu'un à ne dire que la vérité, et la met dans l'incapacité de mentir. Si la potion est assez puissante, seules trois gouttes suffisent. Il faut un cycle de lune complet pour qu'elle soit efficace, donc un mois. Son efficacité est maximale sur les personnes vulnérables. Pour en contrer les effets, un sorcier peut sceller sa gorge et produire de fausses déclarations, transformer la potion en un breuvage inoffensif ou utiliser l'occlumancie.

- Excellent, ça fera 10 points pour Gryffondor ! Maintenant ouvrez vos livres à la page 71 et lisez attentivement le cours. Nous commencerons la préparation demain pour attendre que tout le monde comprenne bien le fonctionnement, énonça le professeur.

Je terminais le chapitre sur cette potion assez rapidement puisque j'avais déjà des notes de prises à ce sujet alors j'ai obtenu le droit de quitter le cours en avance pour me rendre au suivant. L'après-midi se déroula donc à un rythme à peu près normal.

Le début de soirée se passait calmement à la bibliothèque, où je travaillais en attendant le rendez-vous à la salle sur demande. Quand l'heure fut venue, je vérifiais que j'avais bien mon livre avec moi, et je marchais assurément dans les couloirs du château.

J'attendais patiemment adossée à un mur lorsque je vis quelque chose de beaucoup plus choquant... mon premier réflexe serait de fuir la situation, mais il fallait que je me reprenne, que je fasse preuve de courage. Je ne suis pas une Gryffondor pour rien !

Je pris le peu de courage qu'il me restait pour lui faire face, avec un regard que j'espérais ne pas être trop peureux.