Chapitre 13 : Nouvelle ennemie

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PDV Hermione

Un mouvement me réveilla, puis j'entendis quelqu'un parler. Les souvenirs de la veille revenaient doucement dans mon esprit, ce qui me fit rougir.

- Ce n'était pas un rêve ?

- Non, tu regrettes ?

- J'aurais regretté si ça n'avait été qu'un rêve, le jeune Malfoy me fit un clin d'œil puis m'embrassa la joue. Dis-moi, tu ne t'attends pas à une relation sérieuse ?

Cette question me perturba, je ne savais pas quoi répondre.

- Non, et toi ?

- Non, mais le pari tient toujours. Et si tu veux encore en savoir plus sur le sexe, tu me le fais savoir. J'adorerais recommencer et t'en apprendre davantage.

- Il faudra quand même qu'on parle de ce que tu as dit pendant que je "dormais", dis-je pour lui rappeler qu'il m'avait avoué ses sentiments en live.

- Humm, je dois y aller, Zabini m'attend devant le hall. A plus tard !

- A plus !

A peine avais-je prononcé ces mots que le jeune Serpentard disparaissait déjà de mon champ de vision, passant les lourdes portes de l'infirmerie. Je savais qu'il n'assumait pas et qu'il ne voulait pas parler de ce qui était bel et bien une déclaration de son amour pour moi, mais cette histoire n'est pas encore terminée, loin de là. J'aurais le fin mot de l'histoire, surtout que je commence à me demander si je ne partage pas ses sentiments... Je pense quand même qu'il va m'éviter pendant un petit bout de temps.

Madame Pomfresh entra dans la salle de repos, et m'expliqua en douceur pour que je n'ai pas peur :

- Monsieur Dumbledore aimerait vous voir dans son bureau... avec Monsieur Malfoy, si vous le trouvez, dit-elle doucement. Il y aura aussi Miss Weasley. Il vous attend une fois que vous serez prête, après le petit-déjeuner, repas que vous ne devez en aucun cas oublier, surtout avec la nuit douloureuse que vous venez de passer.

- J'y serais, et j'essayerais de trouver Drago et Ginny, merci.

- Bien.

Le moment de doute se dissipa doucement dans mon esprit. J'avais pris peur qu'elle sache ce qu'il c'était réellement passé la nuit dernière avec Drago. Drago que je devais d'ailleurs trouver, ce qui n'était pas une partie de plaisir vu qu'il comptait me fuir pour les prochains jours.

Je décidais de prendre mon petit-déjeuner dans la grande salle. J'y eu à peine mis un pied qu'un bon nombre d'élèves me scrutaient déjà, et faisaient des messes basses afin que je n'entende pas le sujet de leurs bavardages. La seule personne qui eût assez de culot pour me faire face un dimanche matin fut Mathilde Fernand, une garce.

- Alors à ce qu'il parait Weazmoche a réussi à te tromper ?

- Laisse-moi, je grondais tout en continuant de marcher en direction du banc des Gryffondors.

- Jamais ma grosse, il ne t'a pas dit qui c'est ?

- Je t'ai dit DÉGAGE ! je fis volte-face et la bousculais.

- De ce que je vois, non il ne t'a rien dit... c'est dommage parce qu'il avait l'air de prendre beaucoup de plaisir avec moi... Chose que tu ne devais sûrement pas lui apporter. Après tout, il n'est pas donné à tout le monde de pouvoir être une femme de ma classe, de mon rang... et d'être à la fois belle, drôle et intelligente. Parce que moi, j'ai des atouts, si tu vois ce que je veux dire, dit Mathilde en rejetant sa chevelure par dessus son épaule, d'une voix hargneuse.

- C'était donc avec toi ?! je soufflais comme un taureau qui s'apprêtait à charger.

- Oui j'ai réussi à le faire craquer, sûrement grâce à mon charme naturel. C'est sûr que comparé à toi il a adoré avoir face à lui une vraie femme ! elle me fit un clin d'œil qui n'était pas du tout discret.

- TA GUEULE, PÉTASSE ! Ce n'est pas mon petit-ami et contrairement à ce que tu crois, tu ne l'as pas fait craquer. Il a couché avec toi sous le coup de l'alcool pour oublier la tristesse qu'il avait de me savoir dans le coma ! C'est toi qu'on devrait pointer du doigt car en plus de te réjouir de briser des couples et d'être une salope, tu n'as rien cassé du tout pour une fois ! Eh ouiii, on était en pause, on ne s'aime pas. Alors, ça fait quoi d'être une pute qui se fait arroser par tous les tuyaux du coin ?

Au fur et à mesure de mon discours, je pouvais voir son visage se déformer sous le coup de la colère, et j'eus à peine terminé de prononcer le dernier mot qu'elle se jetait sur moi, en proie à une folie soudaine.

Encore une fois, un froid glacial frappa mon dos, mais qui disparu lorsque j'entendis une voix, cette voix. Sa voix. Je me relevais en sursaut, les élèves s'étaient éloignés de moi, tous effrayés de ce qu'il s'était passé. Enfin... ils n'étaient pas tous effrayés. Il y en avait un qui était courageux, et qui avait su, comme la seconde fois que ça m'était arrivé, affronter la situation en me prenant dans ses bras. Drago Malfoy. Quand je regardais ses yeux, je pouvais voir qu'ils s'étaient assombris à cause du soucis qu'il se faisait pour moi. Je lui parlais d'une voix qui se voulait tendre mais qui se brisait sur les derniers mots.

- Il faut aller voir Dumbledore.

- Je sais, Ginny doit nous accompagner. Quant à toi, Fernand, tu ne l'approches plus jamais, dit-il à Mathilde Fernand, encore à terre puisque j'avais répondu à ses coups d'une manière sûrement beaucoup plus violente.

- Déposes-moi, j'arrive à marcher seule, je fulminais depuis son épaule.

Malfoy ne me relâcha pas pour autant, de peur que je tombe ou que je fasse un malaise, comme la première fois. Ginny, qui nous rejoint un peu plus tard, vint l'aider à me porter jusqu'au bureau de Dumbledore.

Une fois devant la porte, nous attendîmes Abelforth qui ne tarda pas à arriver en trottinant, le regard inquiet. Il laissait Ginny et Malfoy sur le pas de la porte de son bureau.

- Je vais devoir lui parler seul avant que vous n'interveniez. Ne partez surtout pas.

- Professeur, j'ai besoin d'eux deux sinon j'ai peur que ça recommence, et je ne saurais pas comment réagir.

De toute manière je perds la mémoire à partir du moment où ce froid glacial vient frapper mon dos. A part me calmer, ils ne pourront rien faire d'autre.

- Très bien, dit Abelforth, alors tous dans mon bureau, c'est important.

Son regard disait tout. Il savait des choses, mais il avait besoin de ce qu'on allait lui dire pour définir ce qu'il se passe réellement. Cela devenait effrayant, surtout pour les autres qui me regardaient avec un air apeuré lorsque je me levais pour entrer dans le bureau.

Une fois tous installés, le professeur Dumbledore reprit la discussion, nerveux.

- Ce que je vais vous dire est très important. Ce n'est qu'une hypothèse, mais elle pourrait s'avérer être vraie.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? murmura Ginny, la voix nouée d'angoisse.

Je ne reconnaissais pas ce ton chez elle, qui était toujours restée forte, même face à l'éventuelle possibilité de la mort d'Harry, le jour de la grande bataille de Poudlard.

Je devais sûrement être un monstre.

Après la guerre - DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant