Chapitre 25 : Discussions et disputes

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PDV Drago

Je vis ses yeux blancs effrayants se fermer,  puis s'écroulera sur le carrelage froid de l'infirmerie. Je la portais comme une princesse pour la déposer dans un lit aux côtés d'Harry, sous le regard furieux de Weasley. Je crois qu'il tente de me faire peur pour que je la lâche, mais je m'en fous complètement. Une fois que j'étais sûre qu'elle était bien installée, je m'approchais de lui méchamment.

- Si tu veux te battre, garde ton énergie pour les Mangemorts qui ne seraient pas encore partis, parce qu'avec moi tu perds ton temps. Après tu fais comme tu veux, mais moi en tout cas je vais aider ta sœur qui essaye vainement d'en tuer quelques uns, je laisse Harry la prendre en main.

- Quoi ? Je ne viens pas ?! s'écria Harry depuis ses couvertures.

Je détournais mon attention d'un Ron qui fulminait pour répondre à Harry :

- McGonagall a dit que tu étais encore blessé.

- Je ne l'écoute pas...

- Bien, je le coupais d'un ton féroce.

Je ne suis décidément pas d'humeur aujourd'hui, donc on va faire les choses simplement. Je lançais un sortilège de saucissonnage pour qu'il ne puisse plus bouger un pouce.

- Problème réglé, je soufflais à quelques centimètres de son visage, un sourire doux flottait sur mes lèvres.

Je courais avec Weasley en dehors de la pièce pour voir comment se portait la situation dans le reste du château. Quitte à choisir dans quel ordre je devais tuer les gens qui m'énervent, je ferais passer Weazmoche avant les Mangemorts ; son comportement est plutôt atroce. Malheureusement pour moi, il n'y avait plus aucun vilain méchant pour que je puisse me défouler, alors je rangeais ma baguette, dépité.

- Je ne vois pas ce qu'elle te trouve, franchement qui aime les blonds ? demanda Weasley, le regard et la voix emplis de dégoût.

- De toute évidence elle préfère toujours les blonds aux roux, je grommelais.

- Ça m'étonnerait ! il s'exclama en me poussant, et je reculais d'un pas.

- Au moins je ne couche pas avec une pute quand je suis censé réfléchir à ma situation amoureuse, j'affirmais en reprenant ma position initiale.

- Ça c'est parce que tu n'as jamais eu de situation amoureuse Malfoy, tu n'as eu que de la baise. Les sentiments te sont totalement inconnus, tu ne connais rien ni à l'amour ni à la vie en général ! grondait le rouquin.

- Tu penses en savoir beaucoup sur moi mais en fait tu te trompes sur toute la ligne... parce que je ne suis plus le même, tout comme Hermione, je faisais l'effort de garder une voix calme et un ton aimable, pour le laisser enrager seul.

- C'est à cause de toi si elle change !

- Non c'est à cause de toi Ronald Weasley, je fulminais, à ton avis tu ne crois pas qu'elle a souffert de ce que tu lui as fait ? De ce que tu lui as fait subir ? Certes tu pouvais encore la faire passer pour une intello parce qu'elle travaille, mais elle sait très bien faire autre chose, crois-en mon expérience de ces derniers jours à ses côtés.

- Je ne te crois absolument pas, Ron enrageait, il attendait le moindre prétexte pour me frapper, mais je ne lui ferais pas ce plaisir.

Ginny arriva et asséna une gifle mémorable à son frère, ce qui me fit sourire, mais croyez moi que je me suis arrêté directement quand elle m'en a mis une aussi juste ensuite.

- Je vous félicite les garçons, en plus de me casser mon petit ami maintenant il faut casser ma meilleure amie ! Et je suis censée faire quoi ? Merde, j'en ai marre !

Ses cheveux roux collaient à son visage ruisselant de larmes. Au loin, je vis arriver Mathilde Fernand, le regard fier... putain il ne manquait plus qu'elle. Je me concentrais sur Dumbledore qui avait pris la parole et dont la voix résonnait dans tout le château :

- Chers élèves, si vous êtes blessés rendez-vous directement à l'infirmerie. Sachez que le cinquième étage a été détruit et que les professeurs sont en train de le rénover par la voix magique, alors nous aurions besoin de l'aide de quelques volontaires pour que ça aille un peu plus vite ! Les cours de la fin de la journée n'auront pas lieu comme vous vous en doutez, alors prenez le temps de vous reposer, vous en avez fort besoin.

- Malfoy, je sentais que Mathilde agrippait mon bras.

- Fernand, que me veux-tu ?

- Juste discuter. Je voulais savoir si tu n'es pas en manque de moi ? On n'a pas beaucoup baisé cette année. Pas du tout même !

- Ça ne m'intéresse plus, je soupirais.

Je n'étais pas d'humeur à me disputer encore, qu'elle crache son venin et disparaisse.

- Je voulais juste savoir, tu sais j'ai trouvé un nouveau jouet. Weasley au moins, il m'aime vraiment !

- Il aime toujours Granger, son but était de la rendre jalouse. Il veut juste s'amuser avec toi, je me passais une main dans les cheveux.

Elle m'adressa un majestueux doigt d'honneur avant de tourner les talons. Enfin un peu de solitude ! Il faut que j'aille voir comment va Hermione.



PDV Harry

J'étais bloqué, je ne pouvais plus du tout bouger. J'observais Hermione couchée dans un lit voisin du mien, et je commençais à angoisser.

Cette scène me rappelait la mort d'Albus Dumbledore, qui m'avait bloqué aussi pour que je laisse Severus Rogue le tuer de sang froid.

- Que faites-vous dans cet état ? me demanda madame Pomfresh. Infinite !

- Merci de me libérer ! Drago m'avait bloqué pour que je n'aille pas me battre, car le professeur McGonagall a dit que je ne suis pas encore rétabli.

- Ils ont eu raison ! Venez prendre votre potion, je vais m'occuper de Miss Granger.

Je regardais la femme d'âge mûr s'affairer autour de mon amie.

- Est-ce que je peux rester à vos côtés ?

- Oui mais silencieusement, affirma l'infirmière. Si des personnes viennent, dites-leur que des infirmiers de l'hôpital Ste Mangouste vont nous venir en aide dans peu de temps. Maintenant, silence !

Je me contentais d'hocher la tête, je pris ma potion puis je déplaçais une chaise pour m'asseoir aux côtés de mon amie inconsciente. Sa main sans vie, glacée, me fit frissonner. Un claquement de porte me fit sursauter : Drago, Ginny et Ron venaient d'arriver.

- Que faites-vous ici ? s'empressa l'infirmière en terminant ses soins.

- Je viens voir ma petite-amie, elle sa meilleure amie, et lui... sa... Drago cherchait comment désigner Ron.

- Juste savoir comment elle va.

- Mon dieu... madame Pomfresh parti à la rencontre d'autres élèves blessés avec son chariot de potions.

Ron quitta la pièce, il sentait qu'il n'était plus le bienvenu parmi nous avec la matinée qu'il nous avait fait vivre. Je dis à l'intention de Drago :

- Va chercher Pansy Parkinson et Blaise Zabini, rendez-vous dans 10 minutes où tu sais pour une réunion express. Ginny sera là aussi, elle peut nous aider.

Une fois Malfoy parti, je pris la douce main de ma bien-aimée, et je murmurais à son oreille :

- Je t'aime malgré tout ce qu'il se passe autour de nous.

- Moi aussi Harry, Ginny me faisait les yeux doux, mais on n'a pas le temps pour quelque chose tout de suite.

- Ce n'est pas ce que je veux maintenant, ce que je veux c'est passer le restant de mes jours avec toi, je mordillais le lobe de son oreille puis déposais un doux baiser dans son cou.

Elle sourit puis se jeta à mon cou pour me recouvrir de baisers. Elle m'embrassa langoureusement, tirait doucement mes cheveux, mais je rompais notre baiser pour aller rejoindre les autres.

Après la guerre - DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant