Lettre ouverte aux mots

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Chère écriture,
Ton paradoxe me fait vibrer. Ta réalité fictive, ta fiction réaliste, ta puissance pharaonique dans la légèreté de tes mots, autant de qualités qui t'entourent. Tu m'éloignes de mon quotidien en le rendant plus féerique. Tu fais de ma vie ce qu'elle n'est pas et transforme chaque détail insignifiant en un événement important.

La mamie, le chien, l'enfant et la mère deviennent des acteurs, pour mon plus grand plaisir.

Le morose devient rose. Le grave devient grâce.
Par je-ne-sais quel miracle, tu développes mon assurance, mon attirance pour les choses de la vie. Je me vois alors comme actrice, capable pendant quelques instants, de ralentir le temps. Ces lents moments longs sont à mes yeux des sucreries volées chez l'épicier du coin. Et comme pour les savourer plus longtemps, les mots les exposent sur le papier, les illustrent comme un secret visible par tous quand pourtant je les dévoile peu.

Depuis que je t'ai dans la peau, mon environnement en semble changé. Un crayon qui gratte une feuille n'est pas un simple crayon qui gratte une feuille. Non, ce crayon se métamorphose en un voyageur de l'imaginaire voguant sur des pensées.

Alors chère écriture, merci d'avoir enchanté ma vie*.


* Dernière danse de Kyo

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