Ils sont là

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Chaque trajet, après un peu de pluie, fait entrevoir les mêmes paysages, et les mêmes habitués.
J'aime à les imaginer dans leur chute, avec leur splendide détermination. Ou font-ils cela pour attirer notre attention ? Réflexion égocentrique, oubliez.

Toujours est-il qu'ils sont là. Je m'arrêterai bien pour les observer. Mais, bien évidemment, je ne le ferais pas. Ce serait dangereux et inavouablement gênant.

Les oiseaux volent dans le ciel.

Le voilà qui s'arrête. Il reste en mouvement mais fait du sur place. Il observe, se tient près à agir. Dans peu de temps, oui, dans quelques instants.

Et furtif, il y va tête en avant, pour empêcher la fuite. Plus fier que jamais, insaisissable, il saisit sa proie.
Et n'en fait qu'une bouchée.

La chute était trop rapide pour que la pauvre victime ne s'en rende compte.
L'oiseau de parade reste tout puissant,  un rongeur dans le bec.

Chaque trajet en voiture, après un peu de pluie, viennent les chasseurs ailés.

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