Nous sommes devant l'hôpital, Bastian a insisté pour conduire. Il avait peur que je m'échappe... Soit il s'inquiète que j'appelle la police soit je lui suis trop précieuse, je pencherais plutôt pour la première option... Bien que des filles qui acceptent de faire mon travail, il ne va pas en trouver vingt par jour. Mais ça, il n'a malheureusement pas l'air de s'en rendre compte...
- Bon, tu m'attends là, j'en ai pour trente minute, fis-je sans lui adresser le moindre regard.
Je ferme ma portière, à ce moment, une deuxième portière claque, ébranlant la voiture. Je me retourne en soufflant, Bastian fais le tour du véhicule et commence à avancer vers moi, toujours sa capuche sur la tête. Nous sommes en septembre, dans le sud de l'Italie, il doit avoir tellement chaud ! Mais tant pis pour lui, il n'avais qu'à ne pas m'accompagner.
- T'as vraiment cru que j'allais te laisser y aller toute seule ? S'étonne-t-il avec un air supérieur et dominateur qui me donne des envies de meurtre.
- C'est trop te demander une demi-heure d'intimité avec mon père ? Tu ne pourrais pas être gentil pour une fois !
- Laisse moi réfléchir... gentil ? Connais pas...
- Ok... soupiré-je désespérée.
Je le devance sur le chemin de l'hôpital, bien résigné à ne plus lui adresser la parole à cet abruti. J'entre dans la réception de l'hôpital, elle est bondée ! Je me dirige sans patienter vers une secrétaire :
- Bonjour madame, commencé-je avec un sourire très sincère.
Je suis toujours souriante et polie avec autrui. Contrairement à Bastian qui s'éclate à pousser à bout son entourage jusqu'à ce qu'il craque.
Bon, tu pesteras contre Bastian plus tard Marina ! Ton père t'attend !
- Bonjour mademoiselle, et bonjour monsieur, répond-t-elle très poliment.
Bastian doit sûrement être derrière moi avec sa capuche sur la tête, très discret mec !
- Je cherche Fernando Cavaletti, c'est possible de le voir ?
- Oui tout à fait... vous êtes ?
- Sa fille, Marina Cavaletti.
- D'accord, il est dans la chambre 209 au deuxième étage par l'ascenseur B, nous répond-t-elle d'une traite.
Le con qui attend derrière moi avec un capuche sur la tête en plein mois de septembre doit sûrement lui lancer des regards très sympathiques la poussant à écourter au maximum notre entrevue !
- Merci beaucoup, réponds-je tentant de réparer les conneries de Bastian.
Je me dirige vers l'ascenseur B comme la secrétaire me l'a gentiment indiqué. J'appuie sur le bouton du deuxième étage, Bastian se place à mes côtés. Il ne bouge pas, on dirait qu'il ne respire même pas... ce mec est vraiment trop flippant...
- Arête de me fixer putain ! C'est chiant à la fin ! S'énerve-t-il en me fusillant du regard.
- C'est toi ! Tu me fais trop peur ! On dirait que tu ne respires même pas !
- C'est toi qui ne respireras plus quand je t'aurai tuer ! Ricane-t-il sadiquement.
- Tu vois, ça c'est flippant !
- C'est le but, soupire-t-il avec un petit sourire.
Donc il s'énerve parce que je le regarde puis après il m'adresse des sourires joueurs ? Bipolarité bonjour !
L'ascenseur émet un petit bruit et les portes s'ouvre. Je suis la première à sortir et à arpenter le couloir jusqu'à trouver quelqu'un pouvant m'indiquer la chambre 209.

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Engagée
Romance| Bastian est le stéréotype masculin par excellence. Grand, musclé, brun ténébreux au passé aussi sombre que son regard. Mafieux depuis ses dix ans. Bercé aux chants des balles qui sifflaient à ses oreilles si infantiles. Il m'a engagée en tant qu'...