- C'est ma place ici ! M'écrié-je en essayant de refouler les larmes de haines qui s'échappaient malgré tout de mes yeux.
Bastian se retourne vers moi les sourcils froncés. Un léger sourire narquois aux coins des lèvres.
- Ça y est, t'as pété les plombs ?
- De quoi ? Ne me fais pas chier Bastian c'est pas le moment !
- Qu'est-ce qu'il s'est passé, t'as fait un cauchemar ? Ironise-t-il sans laisser s'échapper le sourire moqueur qui dessine ses lèvres.
- Non, je me suis juste fâchée envers Alfonso parce qu'il est trop dédaigneux par rapport à sa fille et tout le reste...
- Ne t'embête pas avec lui ! C'est trop dur d'assumer avec son âge et son passé, mais il y pense à sa fille, tous les jours... me rassure-t-il avec un clin d'oeil.
Je laisse un petit rire m'échapper alors que je m'assois à côté de lui :
- T'as prit un join pour être aussi détendu où ça se passe comment ?
- Ça va ! Ce n'est pas forcément moi le méchant de l'histoire !
- C'est qui alors ? Tu incarnais super bien le rôle d'habitude !
- Alfonso a prit ma place on dirait...
- Non mais Bastian je suis sérieuse, t'as fumé quoi ?
- C'est à ce point que tu n'as pas confiance en moi ?
- Ce n'est pas que je ne te fais pas confiance, mais tu me parais vraiment trop calme, détendu et gentil pour être parfaitement sain...
J'ajoute un sourire à mes paroles, je n'ai pas envie qu'il les prennent mal... Il lève les yeux au ciel, je devine un éclat de bonheur dans ses yeux noirs.
- Vas-y, dit moi ce qu'il ne va pas, me demande-t-il parfaitement sérieux.
Devant mon air dubitatif, il ajoute :
- De toutes manières je suis défoncé, j'aurais tout oublié dès cet après-midi.
- Ce qu'il ne va pas, c'est que j'ai l'impression d'être seule, en permanence menacée et que la seule personne en qui j'avais confiance, c'est à dire Alfonso, s'avère aussi mauvaise que toi ! Lâché-je d'un ton irrité.
- Je ne suis pas mauvais moi ! Je suis seulement méfiant !
- Méfiant de quoi ? Tu m'interdit de sortir, tu ne m'accordes pas la moindre confiance et c'est à peine si tu me considères comme humaine ! Ne fais pas celui qui n'a rien à se reprocher, ce n'est pas parce que je me plains d'Alfonso que tu es le bien incarné !
- T'es pas parfaite non plus hein ! T'es pas foutue d'écouter une consigne, tu n'en fais toujours qu'à ta tête, et tu me balances des reproches à la gueule en permanence ! S'énerve-t-il, serrant les poings.
- Qui est Aurélia ? Demandé-je parce que je suis curieuse et que je n'ai pas envie qu'il passe ses nerfs sur moi une fois de plus.
- Une fille...
- Sérieux ? Ah je ne m'en doutais pas ! Ironisé-je. Allez ! Arrête tes conneries ! Ça ne va pas te tuer de me parler d'elle puisque apparemment tu l'as larguée !
- Je l'ai larguée parce qu'elle en savait trop sur moi !
- Et tu ne voulais pas qu'elle sache...
- Oui, t'imagine la merde que ça aurait été si elle avait su qui j'étais !
J'hoche seulement la tête, le sommant silencieusement de poursuivre. Mais il reste silencieux, alors je demande :
- Quel type de... relation tu entretenais avec elle ?
- Tu ne veux pas non-plus le nom des positions ? Raille Bastian en me fusillant du regard.
- Donc tu as largué ton plan cul... T'es le seul qui fasse ça...
- Le fait que je l'ai larguée, c'est la version que je donne à Alfonso... Mais en vrai... Quand elle m'a menacé de tout raconter à la police, j'ai été forcé de la...
Il semble mal à l'aise, presque apeuré par ma réaction quand il terminera sa phrase. Je hausse un sourcil, lui demandant de continuer :
- De la tuer, voilà !
Je le savais, mais l'entendre dire ça, bien que ne manière forcée, me retourne l'estomac. Je prends une grande inspiration, ignorant les picotements de plus en plus forts qui irritent mes yeux. Je suis prise de nausées, et si moi aussi, il me tuait...
- Je ne te tuerais pas Marina ! S'écrit-il devant mon air inquiet.
- Qu'est-ce que j'en sais moi ! Tu as l'air de tuer bien facilement quand même !
- Toi aussi ! Tu tires en réfléchissant encore moins que moi !
- Je n'ai jamais descendu des gens que je connaissais !
- On s'en fout de ça ! Je ne te tuerais pas ! J'ai confiance en toi !
- T'as confiance en moi ? Ah ouais ? Première nouvelle ! Raillé-je très irritée à présent.
Ma gorge est nouée par la peur et les larmes que je retiens. Je serre fortement mes mains entre elles pour les empêcher de trembler.
- Oui j'ai confiance en toi ! Sinon je ne te demanderais pas de tuer Serguei avec moi ! Je ne t'aurais rien dit de ce que tu sais sur moi !
- Bastian ? Fis-je d'une petite voix.
Il hausse un sourcil en ma direction, légèrement inquiété par ce que je vais dire.
- Je... je veux rentrer chez moi...
- Quoi ?! S'exclame-t-il alors qu'un voile étrange glisse sur ses yeux noirs.
- Je veux rentrer chez moi, repris-je d'une voix plus assurée qu'auparavant.
- Mais... Pourquoi ?
- J'en ai marre de vos conneries, je n'ai pas envie de vivre toute ma vie dans la crainte !
- Mais tu ne vivras pas toute ta vie dans la crainte !
- Ah ouais ? Et pourquoi ?
- Je m'occupe personnellement de ta sécurité, comment veux-tu qu'il t'arrive quoi que ce soit ?
- Mais ce n'est pas ça ! Je n'ai juste pas envie que tu me défendes contre la police ! Je ne suis pas faite pour l'illégalité Bastian...
J'aurais juré voir un éclair de tristesse traverser ses yeux à mes paroles...
- Reste au moins jusqu'à ce que Serguei soit mort, s'il te plaît... me supplie-t-il.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Depuis quand Bastian me supplie de rester ?
Et moi alors ? Qu'est-ce que je dois faire ? Je ne vais quand même pas accepter sa demande ?
- D'accord, jusqu'à ce que Serguei soit mort... soupiré-je d'une voix tremblante.
Ah... bah on dirait pourtant que si...
On dirait bien qu'ils se rapprochent nos deux héros hein ? ☺️ Vous en pensez quoi ? (On vous publie deux chapitres pour se faire pardonner de notre pause !)
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Engagée
Lãng mạn| Bastian est le stéréotype masculin par excellence. Grand, musclé, brun ténébreux au passé aussi sombre que son regard. Mafieux depuis ses dix ans. Bercé aux chants des balles qui sifflaient à ses oreilles si infantiles. Il m'a engagée en tant qu'...