Nous sommes sur le trajet du retour. Avant de rentrer, nous nous sommes arrêtés dans un petit café où nous avons discuté pendant un peu moins d'une heure. J'ai pu apprendre à connaître un peux plus Alfonso, il m'a confié qu'il a une sœur qui s'appelle Andrea. Ils ont le même âge et de se qu'il m'a raconté il a l'air de l'aimer énormément ! Elle est protégée en permanence car vu tous les ennemis qu'il se fait en traînant avec Bastian, elle est en danger... Nous sommes arrêtés à un feu rouge, je regarde Alfonso et il me jette un coup d'oeil discret. Je lui souris et il commence :
- C'était cool ce début de journée !
- Oui, moi aussi j'ai aimé, mais comme on dit, c'était le calme avant la tempête...
- Tu penses ? S'enquit-il le sourcil levé.
- Oui, à mon avis, Bastian doit déjà nous attendre de pied ferme...
- T'as raison... Surtout qu'en ce moment il est super stressé, presque tout le monde sait qu'il a une nouvelle employée...
Je comprend vite que par nouvelle employée il parle de moi :
- Et pourquoi est-il stressé, le questionné-je étonnée.
- Tu es la cible de tous les gangs ou presque, ils veulent t'avoir dans leur "équipe" en gros.
- Et tu pouvais pas me dire ça avant que j'aille faire du shopping ?! M'énervé-je en fronçant les sourcils.
- Oh ! Détend ton string ! T'es pas une star non plus hein ! On ne va pas venir te demander de signer un autographe !
- Oh ! tais toi un peu !
- Bon on est presque arrivés, tiens toi prête pour l'engueulade du siècle !
- Prête ! Fis-je en ramenant ma main à mon font comme pour un salut militaire.
Nous éclatons de rire, ça me fait du bien de rigoler avec quelqu'un, ça change de d'habitude...
Je descends de la voiture en attendant Alfonso, je remarque la lumière du salon très sombre d'ordinaire allumée.
- On est dans la merde dis je en me retournant vers le meilleur ami de Bastian, préparant déjà ma peine...
Nous poussons la lourde porte d'entrée. Bastian se retourne vers nous, le regard sombre et menaçant. Je suis tentée un instant de partir dans ma chambre comme hier. Mais je me ravise, cette fois, c'est moi la fautive, pas lui...
Il avance vers moi, posant sur Alfonso un regard lourd de reproches.
- Laisse moi avec elle, lui lance-t-il, je crois que nous avons quelques points à éclaircir tous les deux.
Je sens au ton de sa voix qu'il essaie de se contenir. Je déglutis difficilement, faisant un pas vers l'arrière.
- Qu'est-ce que t'es allée faire avec lui ? Me demande-t-il une fois que nous sommes seuls.
- Acheter des vêtements, répondé-je en levant le sac contenant mes achats.
- Pendant deux heures ? Je ne te pensais pas comme ça Melina !
- Arrête de me prendre pour une conne quand tu me parles ! M'énervé-je blessée par ses mots.
Je ne sais même pas pourquoi ça me fait mal qu'il dise ça. Mais je ne comprend pas où il veut en venir...
- Quoi ? Parce qu'en plus t'as vraiment passé deux heures dans les magasins ? Avoue-le ! Qu'est-ce que vous avez fait après être allés acheter des vêtements ?
- Boire un verre... Et après on est rentrés... Vraiment,je ne vois pas où tu veux en venir...
Bastian me fixe sans ciler de son regard transperçant. Puis il sort de la maison, me bousculant au passage.
J'en ai marre de lui ! Il s'énerve tout seul !
Je pose mon sac dans un élan de colère et sort à mon tour. Comme je m'en doutais, il est assis sur une pierre près du lac. J'hésite à m'approcher de lui... Non pas qu'il me fasse peur, mais si c'est pour me faire insulter de tout les noms, je ne trouve pas d'intérêt à m'embêter.
Je fini tout de même par prendre une grande inspiration, m'avancant doucement vers lui... Quand j'y réfléchis, je suis beaucoup trop gentille avec lui, et il ne se rend même pas compte de ça !
- Bastian ? Commencé-je d'une voix mal assurée.
- Casse toi ! T'es pas foutue de m'obéir je ne vois pas pourquoi je prendrais la peine de t'écouter !
Et allez ! Ça commence !
- Mais explique moi ce que j'ai fait de mal ! M'énervé-je en m'asseyant à côté de lui.
- Rien... C'est bon...
- Bah alors arrête de me faire la gueule !
- T'es sortie avec l'un des mecs les plus recherchés d'Italie putain ! Même au delà de la SISMI tu n'imagines pas le nombre de mafieux qui veulent mettre la main sur lui !
- Et quand je suis allée à l'hôpital avec toi alors ? Ce n'est pas pareil ?
- Arrête !
- T'as peur qu'ils s'emparent de moi ? T'as peur que je ne puisse plus t'aider à venger tes parents de Sergueï ? Allez ! Avoue que c'est ça ! T'en a rien à foutre que je traine avec Alfonso ou même que je crève ! Tu veux juste être celui qui m'aura dans son gang !
- Non ! C'est pas ça ! T'es chiante à la fin ! Je t'ai dit déjà l'autre fois que j'appréciais travailler avec toi ! Et pas seulement pour tuer Sergueï !
- Alors pourquoi tu m'engueule ? Elle ne tient pas la route ton histoire ! N'essaie pas de me faire croire que c'est parce que t'as peur que je crève que t'as réagit comme ça !
Il me regarde sans rien dire, se contentant de me tuer du regard. Puis il se relève, haineux et s'écarte de moi jusqu'à rentrer à l'intérieur sûrement pour s'enfermer dans sa chambre.
Je prend ma tête dans mes bras. Il me pousse sans cesse à bout ! Je suis sûre qu'ils me cachent des choses avec Alfonso ! J'en ai marre de la relation venimeuse que j'ai avec lui ! Ok, ça ne lui a sûrement pas plu que je sorte avec Alfonso mais je suis libre ! Si je veux aller en ville j'en ai le droit ! Et il n'a rien à dire, je ne suis pas son esclave !
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Engagée
Roman d'amour| Bastian est le stéréotype masculin par excellence. Grand, musclé, brun ténébreux au passé aussi sombre que son regard. Mafieux depuis ses dix ans. Bercé aux chants des balles qui sifflaient à ses oreilles si infantiles. Il m'a engagée en tant qu'...