Vérifiez que vous avez bien lu le chapitre 17 avant, on a l'impression que beaucoup l'ont loupé ! Surement parce qu'on vous l'a posté un samedi !
Je regarde Bastian partir, un joint glissé entre ses lèvres gercées. Je ne peux empêcher la culpabilité de m'envahir. C'est de ma faute si il a percé le secret d'Alfonso... Il faut que je trouve un moyen de me faire pardonner. Je ne devrais pas lui parler de recommencer une nouvelle vie, je sais bien que c'est impossible, on n'oublie jamais... Je dois arranger la situation, réparer le mal que j'ai commis.
- Marina ! S'écrit Alfonso en courant dans ma direction.
Je tourne la tête vers lui, prends une grande inspiration et lui adresse mon plus beau sourire.
- Il faut que tu rentres, j'ai besoin de te parler !
La panique perce dans sa voix, je fronce les sourcils en me relevant. Il attrape mon bras et me tire à l'interieur de la maison.
- Alfonso ? Je demande une fois que nous sommes rentrés.
- On a eu un problème, il faut qu'on trouve un moyen de contacter le gang... Ils sont restés à Dallas, Serguei est là-bas, on doit les prévenir !
- Tu veux que je te prête mon téléphone ?
- Non ! Les ondes sont extrêmement surveillées dans le secteur ! J'ai besoin de toi, comment pouvons-nous faire pour les contacter ?
- Euh... J'en sais rien... Je dois te rappeler depuis combien de temps je travaille dans ce domaine !
- J'suis sûr que tu vas trouver... J'ai besoin que tu suives ton instinct... J'ai confiance en ton instinct.
Je m'assois sur le canapé, mordillant mes ongles comme à chaque fois que je suis concentrée. Nous devons trouver un endroit qui n'est pas surveillé par la police.
- La poste ! Je m'écris, me redressant d'un coup.
- Tu veux leur envoyer une lettre ? Écoute... Je sais pas si je vais suivre ton instinct finalement... Raille-t-il en roulant des yeux.
- Mon poing dans ta gueule, c'est instinctif ? Je riposte hargneuse avec un regard assassin.
- Calme-toi ! Vas-y, expose moi ton plan !
- Tu vas à la poste, entreprise gérée par l'état soit dit en passant, et tu demandes à appeller je sais pas, un enfant, ou un parent. Ils te laisseront téléphoner, c'est évident ! Il y a une poste dans le coin ?
- Ouais, il y en a une en périphérie du hameau... Elle marche, il me semble, un vieux bâtiment qui sert de relai surtout...
- La SISMI ne surveille probablement pas les ondes... Ils ne connaissent même sûrement pas l'existence du local, c'est risqué mais on peut tenter le coup...
Il acquiesce, j'enfile un sweat noir à capuche afin de passer incognito puis je déclare d'une voix assurée :
- Espérons qu'elle accepte les euros.
Alfonso sourit légèrement à ma remarque. Je rabat la capuche noire de mon sweat – ayant sûrement appartenu à Bastian par le passé – sur ma tête.
- Tu es sûr que ce n'est pas trop risqué ? Me demande le mafieux en glissant dans le pan de sa veste son desert eagle.
- Nous ne pouvons pas les laisser à la merci de Serguei, cet homme est dangereux.
J'attrape un Glocks que j'avais pris soin de cacher sous le canapé après l'attaque de la police. Je ne savais pas si je voulais partir, à l'époque, et j'avais peur... L'arme est froide contre la peau nue de mon ventre. Je la bloque dans ma ceinture et nous voilà partis. Nous entrons dans le 4x4 gris d'Alfonso, j'attache ma ceinture sans un mot et ce dernier démarre.

VOUS LISEZ
Engagée
Romance| Bastian est le stéréotype masculin par excellence. Grand, musclé, brun ténébreux au passé aussi sombre que son regard. Mafieux depuis ses dix ans. Bercé aux chants des balles qui sifflaient à ses oreilles si infantiles. Il m'a engagée en tant qu'...