Je reste longtemps, le regard rivé sur la surface lisse du lac face à moi. J'entendais Bastian et Alfonso se disputer à l'intérieur. Le premier a l'air vraiment énervé, il n'y va pas de main morte sur les menaces qu'il jette à la figure d'Alfonso. Je me tiens prête à intervenir si jamais il va trop loin, mais pour l'instant je ne fais rien, ils ont besoin de régler ça entre eux...
" - Tu te rends compte des risques que tu prends ! S'énerve Bastian.
- Et alors ? J'allais la laisser se trimballer avec les vêtements d'Aurélia ?
- Ne me parle pas d'elle !
- Qui est-ce qui lui a refilé les vêtements de son ex, hein ? Désolé Bastian mais c'est toi !
- Arrête avec Aurélia ! S'énerve l'intéressé, donnant un grand coup dans le mur du salon.
- T'as pas à me dire ça, c'est toi qui l'a plaquée, pas moi !
- Elle était devenue chiante, et puis... J'en ai eu marre, voilà tout, je ne suis pas faite pour les relations serieuses !
- T'as vu ce que tu lui as fait ? Et après c'est moi le coupable parce que je remets l'affaire sur le tapis ! T'es qu'un gros con égoïste mec, désolé de te dire ça comme ça, mais tu aspire au délit et à la violence. T'es mauvais pour Marina autant que tu l'as été pour Aurélia, c'est moi qu'il lui faut, et personne d'autre, lâche Alfonso d'une seule traite.
J'entends un bruit sourd, puis la voix de Bastian, rendue tremblante par la colère, retentit à nouveau dans la maison :
- Marina n'est pas un vulgaire objet que l'on se prête, ok ? Elle représente ma seule chance de vengeance et crois moi, elle vaut beaucoup mieux que de finir sa vie avec un des deux cons que nous sommes. Tu ne vaux pas mieux que moi, t'es un mafieux mec, crois pas que parce que tu es souriant elle va accepter que tu te la tapes !
- Et après c'est moi qui l'a traite d'objet ? Mais écoute toi parler ? Tout ce que je veux, c'est la protéger de la merde que tu traines avec toi !
- Tu traines la même merde que moi ! Seulement toi tu as changé d'identité, lâchement ! Hein Jackson ? Ça faisait longtemps que tu n'avais pas entendu ce nom ! Ça t'as manqué ? Tu veux que je me répète ? Cri Bastian, fulminant de haine.
J'ai du mal à les suivre tous les deux. Leur passé a une place bien trop importante dans leur récit, je ne suis pas en mesure de tout comprendre. Mais j'ai envie de savoir ce qu'ils me cachent... Jackson... C'est son nom de famille ? Ou son prénom ? Je dois faire des recherches sur lui. J'ai besoin de savoir !
Je sais, la curiosité est un vilain défaut, mais je fais ça pour mieux pouvoir aider Bastian. Mon patron, soit dit en passant...
- Arrête ! Tu m'as promis d'enterrer ces conneries, ne les ressors pas maintenant, Marina peut nous entendre...
- Ah ! Tu vois ! Marina ! Regarde ! Le gentil, le parfait Alfonso te cache des choses ! S'écrit Bastian, voulant que ses mots me parviennent.
- Putain mais ferme ta gueule, salop ! Lâche Alfonso, hors de lui. T'es pire que moi, et toi en plus tu ne fais pas d'efforts, regarde ce que ça a donné avec ta mère !
- Toi ferme la, tu n'as pas le droit de parler de ma mère !
Ok, là ça va trop loin... C'est comme si tout leurs remords passés ressortaient maintenant. Mais Alfonso a dépasser les bornes. Avant qu'il ne fasse une connerie, je me précipite entre eux deux.
- Alfonso ! Je m'écris légèrement impressionnée par la carrure massive de l'homme en face de moi, laisse-le tranquille. Je suis d'accord pour dire que c'est un petit con, mais ce n'est pas une raison pour lui parler de la sorte ! Tu devrais sortir prendre un peu l'air...
- Pourquoi tu le défends ? Crache-t-il, mimant la dégoût avec sa bouche.
- Tu n'as pas à lui sortir ces conneries là ! Ça va trop loin votre histoire ! Ce n'est pas contre toi, ça te fera juste du bien de te promener un peu...
Alfonso me foudroit du regard mais finit par quitter la pièce, puis la maison. Bastian, lui, part s'enfermer dans sa chambre...
Je ne sais pas si je dois passer le voir ou s'il vaut mieux que j'avance mes recherches sur Jackson.
- Bastian, je l'appelle, assez fort pour être sûre qu'il m'entende.
Je soupire en montant l'étage, que va-t-il trouver à me reprocher cette fois ? J'ouvre sa porte sans rien dire. Il est assis sur son lit, la tête dans les mains.
- Je suis désolée... Soufflé-je sans vraiment connaître la raison de mes propos.
- Pourquoi ?
- Je... Je ne sais pas, mais comme tu as l'air de m'en vouloir je préfère m'excuser d'avance.
- Je suis capable de me défendre seul, tu n'avais pas à intervenir ! Me fit-il sur un ton de reproches.
- Si je l'ai fait, c'est pour moi même, t'as vu ce que vous disiez sur moi ? M'énervé-je lassée de son égocentrisme.
- Je t'ai défendue ! T'as vu ? J'ai dit que tu n'étais pas un vulgaire objet !
- Tu veux une médaille pour ça ? Ironisé-je légèrement agacée par sa réaction.
- Je suis capable de me défendre seul.
- Je n'en doute pas, repondé-je avec un petit sourire joueur.
- Tu n'avais pas à intervenir !
- Certes, mais je n'ai pas apprécié la manière qu'avait Alfonso de te parler.
- Et alors ? J'aurais pu me debrouiller !
- Je sais, tu me l'as déjà dit, mais je t'explique que moi, je n'ai pas supporté qu'il fasse cette allusion à ta mère.
- Ce ne sont pas tes affaires !
- Elles le sont, depuis que tu m'as engagée.
- T'as vraiment réponse à tout ?
- Vraiment tout, répondé-je fièrement.
Je peux voir un léger sourire apparaître sur son visage d'habitude si sombre.
- Au fait, je viendrais avec toi, pour tuer Sergueï, poursuivé-je plus sérieusement.
- T'es sûre de ça ?
- Totalement... Je vengerais avec toi tes parents, poursuivé-je déterminée.
- Et après ?
- Après quoi ?
- Sergueï... Que vas-tu faire après que je me sois vengé ?
- J'en ai aucune idée... J'essaierai de trouver un métier... Enfin un vrai...
- Oh... D'accord...
- Quoi ?
- Non, rien, ça va...
✨💣
Salut ! Vous allez bien ? Deuxième petit chapitre pour fêter la rentrée ! Nous il nous reste encore quelques jours de répit, et vous ?
Sinon, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? A votre avis, qu'est devenue Aurélia... Que pensez-vous de toutes ces révélations ? Et cette fin !!! Bastian serait-il déçu !!!!
Dites nous tout !
GROS BISOUS !
Julie et Celya <3
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Engagée
Romance| Bastian est le stéréotype masculin par excellence. Grand, musclé, brun ténébreux au passé aussi sombre que son regard. Mafieux depuis ses dix ans. Bercé aux chants des balles qui sifflaient à ses oreilles si infantiles. Il m'a engagée en tant qu'...