ENGAGÉE - CHAPITRE 8

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Après une longue heure passée à ranger ma chambre, celle-ci ressemble enfin à quelque chose. Il n'y a plus une couche de poussière plus épaisse que mon ordinateur sur mon bureau. Les draps de mon lit ont étés changés, les toiles d'araignées enlevées, le plancher balayé et la pièce aérée. Je me laisse tomber sur ma chaise de bureau, exténuée. Je n'ai qu'une envie, prendre une bonne douche et oublier tout ce que me fait subir Bastian. Mais son image se rappelle à moi quand je me souviens que je n'ai pas de vêtements de rechange. Je n'ai pas envie de descendre lui parler, mais je suis bien obligée si je veux avoir de quoi me vêtir ! Je redescends donc dans le salon, laissant grande ouverte la fenêtre de ma chambre afin de profiter d'un maximum d'air. 

- Bastian ! Je l'appelle en descendant les escaliers. 

- Quoi ? Râle-t-il depuis sa chambre. 

- T'aurais pas des vêtements pour moi, j'ai rien à me mettre ! Demandé-je, fonçant droit au but. 

- J'arrive ! Ronchonne-t-il. 

J'entends la poignée de la porte de sa chambre tourner et il apparaît en haut des escaliers. Il me lance un jean, un T-shirt et un sweat en disant : 

- Prends ça, ça devrait t'aller ! 

- Merci... mais à qui sont-ils ? 

- Le sweat est à moi, et le reste j'en ai aucune idée, sûrement à une femme que j'ai ramené ici après avoir trop bu. 

- Ça fait rêver... je soupire en remontant les marches alors qu'il s'enferme à nouveau dans sa chambre. 

Je rentre dans la salle de bain, me lave en vitesse et enfile mes nouveaux vêtements. Le T-shirt est beaucoup trop large, il doit être à Bastian, mais le jean me va parfaitement bien. Je rentre mon haut dans mon pantalon puis ressort de la salle de bain après avoir brossés mes longs cheveux bruns ondulés. 

Je regarde le lac depuis la fenêtre de ma chambre, j'ai envie d'y retourner... Surtout que le soleil couchant projette des reflets rosés sur la surface lisse du point  d'eau. J'enfile le sweat noir de Bastian et descends dans l'entrée. Je rabat la capuche sur ma tête et sors de la villa sans prévenir qui que ce soit. Je cours presque jusqu'au lac où je m'assois sur un rocher près de l'eau. J'observe ainsi pendant de longues minutes la danse rapide des poissons, bercée par le chant des grenouilles. 

- Bordel de merde mais qu'est-ce que tu fous ici ? S'écrit Bastian, troublant l'état de calme dans lequel je me trouvais. 

- Tu connais l'impression de déjà vu ? Je lui demande, ignorant sans question. 

- Je t'ai demandé ce que tu foutais là ! S'énerve-t-il en m'approchant. 

- Avec toi... J'ai l'impression étrange de vivre une sorte de routine... C'est quand même le comble ! Tomber dans la routine en vivant avec un chef de gang complètement associable ! 

Il s'assoit à côté de moi sans me répondre. Je tourne la tête vers lui en haussant un sourcil : 

- Tu fais quoi là ? 

- Je pose mon cul à côté du tien, ça ne se voit pas ? Répond-t-il en ricanant. 

- Ouais... justement... depuis quand tu t'assois de ton plein gré à côté de moi ? 

- Je ne fais pas ça de mon plein gré ! Il faut que nous parlons de Sergueï Bolchoï... 

- Que veux-tu savoir de plus sur lui ? Demandé-je en essayant de me montrer sympathique. 

- Oh ! Rien ! Seulement, je souhaiterai connaître ta place dans cette intervention ? 

- Pardon ? Ça veut dire quoi ça ? 

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