Regard

Goodbye

C'est honoré que je te quitte, que je fais ce que tu me supplies de faire depuis des mois.
Honoré d'avoir fait partie de la vie d'une femme comme toi.
Une femme forte, rayonnante, généreuse, intelligente, incroyablement belle, douce, en un mot, parfaite.
J'aurais peut être du te dire ça avant, avant qu'un autre le fasse, avant que tu ne décides que notre relation a fait son temps.
J'aurais aimé savoir comment te retenir.
Mais la femme libre que tu es a peur de se fixer, tu ne peux le nier.
Peut-être est-ce parce que je t'ai fait peur, parce que tu as cru que j'étais moi-même incapable de fidélité.
Je regrette d'avoir couché avec d'autres, quand la seule que j'avais en tête, c'était toi, la femme avec qui j'ai passé les nuits les plus fabuleuses, celle qui sait mieux que personne jouer de son corps pour parvenir à ses fins.
T'as été un merveilleux soutien, la meilleure partenaire, ma plus grande amie.
T'as fait les plus grands sacrifices pour moi, je le réalise à l'heure où tout s'achève.
On a parfois fait les mauvais choix, c'est vrai.
Mais t'aimer n'est pas une erreur.

Je suis désolé de ne pas t'avoir laissée partir plus tôt, d'avoir joué avec le peu de sentiments qu'il te restait envers moi pour te retenir.
Désolé d'avoir vu la culpabilité dans tes yeux lors de notre dernière soirée, alors même que tu m'avais dit quelques heures auparavant que sous aucun prétexte tu ne coucherais avec moi, que le temps des conneries était révolu.
Désolé de t'avoir vue enfoncer la tête dans ton oreiller en pestant contre moi.
Désolé de t'avoir vue te laver frénétiquement ce matin-là, comme pour enlever toute trace de mes mains sur ton corps.
Cette nuit-là fut la dernière, je l'ai compris à l'instant où tu as prononcé son nom, à l'instant où tes yeux se sont illuminés, où ton sourire a creusé ces fossettes qui n'apparaissent que rarement sur ton doux visage.

Je te souhaite d'être heureuse, chou.
Je m'en vais loin, quelques temps, faire le deuil de celle qui aurait pu être la femme de ma vie.