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Tu sais, j'ai vraiment l'impression de mourir ce soir.
Le corps douloureux comme jamais, une fièvre qui me fait trembler comme une petite vieille, les larmes qui coulent sans que j'admette pourquoi elles roulent le long de mes joues.
La réaction est psychosomatique.
Je le sais pertinemment.
La raison est évidente.

Toi.

Ton regard dur, ta voix agressive, ta manière de fuir mes yeux.
Tandis que je n'avais de cesse de vous observer, toi et tes cicatrices.
Que j'avais mal, tellement mal de te voir ainsi, éteint, sur la défensive, détruit.
Il y a un an, tu étais si différent.
Troublé, certes, mais vivant.

Et puis quand enfin tu t'es décidé à me prendre par le bras en me regardant réellement, j'ai lu en toi toute la douleur, la peur, la colère, et surtout la peine que tu ressens.
Comme j'aurais aimé te serrer contre moi, te caresser les cheveux, poser ma main sur ta joue et te dire que je suis là, que je l'ai toujours été et le serai toujours.
Que je te lâcherai jamais.
Mais j'ai été débordée par une foule d'émotions, qui m'ont paralysée.

Alors, j'espère que dans mes yeux, tu as lu l'amour éternel que je te porte.

RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant