the end

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" - T'es où ?
- En quoi ça t'intéresse?
- Répond-moi, s'il te plaît.
- Là où on s'est embrassés pour la première fois."

Là où on s'est embrassés pour la première fois, c'est chez toi, dans ta petite maison au milieu de nulle part.
On était assis dans l'herbe, ma tête était posée sur ton épaule.
Lorsque j'ai relevé mes yeux vers toi, le bleu de tes yeux m'a hypnotisée, hypnotisée pendant deux magnifiques années.
Je me rappelle encore du goût de tes lèvres, de ta main sur ma joue, de ton sourire lorsqu'on s'est détachés l'un de l'autre.

Ça fait des mois, qu'on ne se parle pas ou presque.
Je t'en veux.
Tu m'en veux.
Mais comment rester insensible à la douleur que j'ai lue dans ton regard il y a quelques jours ?
Je ne sais pas ce qu'il t'arrive, je ne sais plus rien de ta vie.

Tout ce que je sais, c'est que tu étais là, à chaque moment dur de ma vie.
Que tu as tenté de recoller les fissures dans mon coeur.
Que tu as essuyé mes larmes à chaque douleur insupportable.

Tout ce que je sais, c'est que te prendre dans mes bras ce soir, lorsque je t'ai retrouvé, était la meilleure chose à faire.
T'écouter me parler de tes problèmes, de ce qui te blesse à un tel point que tu te renfermes complètement sur toi-même, était la meilleure chose à faire.
Discuter avec toi sans aucune animosité, ni rancoeur, était la meilleure chose à faire.

Sentir mon souffle se couper une première fois lorsque tu m'as parlé de lui, celui que je croyais être l'amour d'une vie, fut douloureux.
Sentir mon souffle se couper une seconde fois lorsque tu m'as parlé d'elle, celle que tu croyais être l'amour d'une vie, fut destructeur.

Et puis j'ai accepté.
Après tout, je t'ai forcé à tirer un trait sur nous, en tournant moi-même notre page pour en écrire une nouvelle avec quelqu'un d'autre.
Pourquoi n'en aurais-tu pas fait de même?
Mais elle t'as fait subir la même souffrance que celle que j'ai du vivre.
Alors comme tu me disais toujours, si tu souffres, je souffre.

Je ne sais pas comment conclure ce texte, j'ai l'impression que peu importe les embûches dans notre relation, aussi ambiguë soit-elle, jamais nous ne pourrons y inclure ces deux petits mots.

the end.

RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant